Le MANDE et les Présidentielles de 2007 : Pourquoi oui à ATT et non à IBK, l’URD s’explique

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                Dans une rencontre dénommée conférence sectorielle, l’URD tente d’expliquer à ses militants du Mandé les raisons de son choix politique pour les présidentielles de 2007. Le campement Kamadjan Camara a été le lieu approprié pour abriter les assises de cette rencontre. C’était le samedi 20 janvier dans la vieille cité mandingue de Siby. Mettant à profit la fête anniversaire de notre armée nationale, les responsables du bureau de la section URD de Kati étaient face à leurs camarades de sous-sections URD des communes rurales de Bancoumana, Mandé, Sobra, Siby et Niouma-Makana.rn

                Il s’agissait entre autres de Modibo Sidiki Camara, secrétaire général adjoint de la section URD de Kati également membre du BPN-URD, de Goignon Coulibaly, secrétaire chargé des relations avec l’administration, Niamanto Niaré, secrétaire administratif de la section et enfin Mamadi Traoré, président du mouvement de la section jeunesse de l’URD.

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                D’autres responsables ont également tenu à effectuer le déplacement, notamment M. Soumano, président d’honneur de la jeunesse URD du Mali et Mamadou Diarra, secrétaire administratif de la sous-section URD de Kambila.

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VIE DU PARTI DANS LES CINQ SOUS-SECTIONS

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                La conférence proprement dite a démarré par les exposés des différents secrétaires généraux sur la vie du parti dans leurs circonscriptions respectives. Tour à tour les secrétaires généraux des différents bureaux de sous-sections et ceux des jeunes et des femmes se sont succédés pour édifier l’auditoire sur les activités menées par eux dans leurs communes. Tous sont parvenus aux résultats suivants.

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                L’obtention de conseillers municipaux dans toutes les 5 communes et souvent de poste de maires, d’adjoints au maire, de délégués aux conseils de cercle malgré la faiblesse des moyens. En substance, les responsables locaux ont déclaré “tous les élus municipaux de l’URD l’ont été sur la base de la confiance et non de l’argent car le parti n’en avait pas faute de subvention de l’Etat". L’URD est créée et quatre mois après nous sommes allés aux élections municipales. A cela s’ajoute l’effectivité de l’URD dans le Mandé par la mise en place des structures du parti dans tous les villages et communes du Mandé.

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                Néanmoins, des difficultés existent, notamment le manque de moyens financiers et de moyens de déplacement pour mener les activités politiques à souhait.
Au terme d’une écoute attentive, les responsables de la section ont noté avec satisfaction l’énorme travail abattu par tous les militants, ce qui a permis à la jeune formation politique d’occuper le 2ème rang de parti politique en terme de conseillers municipaux après l’ADEMA. A la date d’aujourd’hui, l’URD compte 1800 conseillers municipaux et 21 députés.

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LES ORIENTATIONS POUR LES ELECTIONS GENERALES DE 2007

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                Les responsables politiques de l’URD n’ont pas manqué de mots pour expliquer aux nombreux militants venus la ligne de conduite à suivre pour les prochaines élections présidentielles. Ils ont fait la genèse du processus qui a conduit le Bureau National à préférer la candidature d’ATT à celle d’IBK en ces termes : “Le seul présidentiable à l’heure actuelle au sein de notre parti est Soumaïla Cissé. Néanmoins, il est à un poste où il lui est interdit de faire de la politique, il s’agit de la présidence de la Commission de l’UEMOA. Pour l’obtention de ce poste, Soumaïla a bénéficié du soutien indéfectible du président de la République. Notre parti vient de naître, nous devons l’entretenir afin qu’il grandisse pour prétendre à la magistrature suprême. La candidature de Soumaïla est inopportune. Que reste-il à faire. La discussion se situait donc à deux niveaux : le soutien à IBK ou à ATT pour les élections présidentielles de 2007. Les partisans en faveur des deux futurs candidats existaient. Des chaudes discussions ont eu lieu. Au terme de l’examen des rapports du parti avec la formation politique d’IBK et avec ATT le Bureau National a décidé de soutenir la candidature du président sortant ATT. Sur ce soutien, nous n’avons pas de leçon à recevoir du RPM”.

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LES GRIEFS FORMULES PAR L’URD A L’ENCONTRE DU RPM

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                Tentant toujours de justifier le choix du parti en faveur de la candidature d’ATT, Modibo Sidiki Camara et Goignon Coulibaly ont fustigé certains comportements du RPM. Selon eux, “Pour mémoire, lors des élections présidentielles de 2002, le candidat Soumaïla Cissé a envoyé une lettre personnelle à IBK pour lui demander de le soutenir contre le candidat indépendant ATT. Ce jour, IBK ne nous a pas fait de cadeau. Il a refusé en affirmant haut et fort son soutien indéfectible à ATT et cela sans aucun état d’âme. Pire, il publiera cette lettre quelques jours plus tard dans les journaux. De même, tous les accords conclus entre notre formation politique et le RPM ont été violés par ce dernier. Que ce soit le soutien à notre candidate en Commune V, le non-recours en justice contre les listes respectives. Notre alliance avec le RPM était une alliance de façade c’est pour toutes ces raisons que le bureau national a décidé de soutenir la candidature d’ATT. C’est pourquoi, l’URD a signé la plate-forme de l’ADP avec 14 autres formations politiques pour soutenir la candidature d’ATT. La présidence provisoire était assurée par le président de notre parti Younoussi Touré. Pour ce soutien, nous allons garder notre propre identité lors des campagnes, cela afin d’éviter tout débauchage”.

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                Le protocole d’alliance en faveur de la candidature d’ATT n’est assorti d’aucune contre-partie, a averti les hauts responsables de l’URD. Seulement ont-ils reconnu que seul le travail paye “Nous devons désormais oeuvrer à la reconduction du président ATT et cela dès le 1er tour. Mieux, nous devrons oeuvrer à lui donner une majorité parlementaire en obtenant beaucoup de députés. C’est en cela que nous serons récompensés. La grandeur d’un parti se mesure par son degré de mobilisation et surtout le nombre de voix obtenues lors des élections”.

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                En organisant cette conférence sectorielle, l’URD procède à une revue des troupes dans le Mandé considéré comme un bastillon du président du RPM. En tous les cas, le parti de la Poignée de main n’entend pas s’arrêter à mis chemin car, d’autres conférences sectorielles sont prévues à Mountougoula, Kambila et Dialakorodji dans les jours à venir.

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Lamine TOUNKARA

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Correspondant de presse dans le Mandé

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