APA-Bamako (Mali) – Le Mali, pays de l’Afrique de l’ouest où s’ouvre dimanche une campagne électorale de trois semaines en vue du choix d’un président de la République, est le troisième exportateur d’or en Afrique et le premier producteur de coton en Afrique subsaharienne.
Le pays a été, en 2006, placé par l’ONU au 175ème rang sur 177 de l’Indicateur du développement humain, mais les plus hautes autorités ont rejeté ce classement arguant des « multiples progrès accomplis » au cours des cinq dernières années.
D’après les dernières statistiques disponibles, le taux moyen de croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) est, au cours de la période 2002-2005, de 5,1% par an, celui de l’inflation étant à 1,8% sur la même période.
Sur une population de 13 millions d’habitants, 6.884.524 électeurs sont appelés à voter dans un peu plus de 21.000 bureaux dont 1.148 à Bamako, capitale du pays et deuxième plus grande circonscription électorale, après Sikasso (sud), avec 837.162 électeurs.
Les femmes entrent pour 51 pour cent dans la composition de la population mais elles ne comptent qu’une représentante parmi les huit candidats retenus pour la course à l’élection présidentielle.
Pays d’une histoire riche et relativement bien connue, le Mali a été le siège de trois grands empires à savoir l’Empire du Ghana, l’Empire du Mali et l’Empire Songhaï.
Le pays a connu une longue période de colonisation française avant qu’il ne forme, avec le Sénégal, la Fédération du Mali qui proclame son indépendance le 20 juin 1960.
Cette Fédération éclate quelques mois plus tard et la République du Mali, proclamée le 22 septembre 1960, se donne comme premier président, le nationaliste Modibo Keita.
L’échec de la politique économique de Modibo Keïta, l’isolement dans lequel a été entraîné, malgré lui, son régime ainsi que la famine de 1967, entraînent un coup d’État militaire qui porte au pouvoir Moussa Traoré.
Celui-ci instaure un régime à parti unique qui se révèle incapable de résoudre les problèmes économiques du pays. Après des mois d’émeutes sanglantes, il est renversé en mars 1991 par le commando-parachutiste Amadou Toumani Touré affectueusement appelé « ATT ».
Le nouveau chef de l’Etat fait approuver une nouvelle organisation et organise, au bout de 14 mois, des consultations démocratiques que remporte le civil Alpha Oumar Konaré sous les couleurs de son parti, l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA).
Konaré est réélu en mai 1997 avec 80 pour cent des suffrages exprimés mais avec moins de 25 pour cent de taux de participation en raison notamment d’un boycott décrété par l’opposition.
La guerre de chefs à laquelle se livrent les ténors de l’ADEMA pour succéder à Alpha Oumar Konaré, non admis à se représenter pour un troisième mandat, ouvre un boulevard au désormais général à la retraite Amadou Toumani Touré qui se fait élire sous l’étiquette d’indépendant.
Le quinquennat de ATT, entamé en 2002 , s’achève jour pour jour, le 8 juin prochain.
AT/od/APA
06-04-2007
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