« Cette élection présidentielle ne sera ni transparente, ni sereine, encore moins crédible », disait le candidat Oumar Mariko, lors d’un entretien accordé à AFRICABLE. Pour le candidat du parti SADI, la présidentielle est, déjà, « l’otage de l’administration et des milieux financiers ».rn
Le takokélén, qui blanchit les nuits du candidat A.T.T, n’est plus possible, si l’on en croit le « SADIQUE » Mariko : « Puisque nous partageons les mêmes voix, sauf fraude de l’Administration, A.T.T. ne peut être élu dès le premier tour. Le pouvoir prépare les esprits à la fraude, nous préparons nos militants à la riposte ». Mais, à quelques heures du « jour J », certains électeurs, proches du clan présidentiel, ont été surpris avec des bulletins de vote. Contrairement aux dispositions du code électoral. Ces pratiques dénoncées par l’opposition – constat d’huissier à la clé –traduisent la détermination des partisans d’A.T.T à le faire élire dès le premier tour.
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Une fraude à ciel ouvert
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La fin du retrait des cartes d’électeurs est fixée au 25 Avril. Le taux de distribution a augmenté. Grâce à la campagne de sensibilisation, initiée, par l’administration. Mais ce taux n’a, toujours, pas atteint le quota souhaité. S’agissant de la circulation des bulletins de vote, à l’intérieur de notre pays et pire, avant la date du scrutin, la loi en la matière, est claire : « … Les bulletins de vote ne doivent sortir que le jour du scrutin ». Pourtant, des témoignages, de plus en plus, concordants font état de la distribution massive de vrais – faux bulletins de vote par les proches du candidat A.T.T. Notamment, dans le kénédougou, en raison, peut –être, du nombre de ses électeurs. C’est à Kadiolo qu’a été découvert, pour la première fois, le « miroir aux alouettes ». Au cours d’une réunion tenue, le 12 avril, à la mairie de cette localité, des bulletins fantômes auraient été distribués aux notables des quartiers.
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Et les distributeurs ne seraient autres que le Maire, le sous –préfet, et le représentant de l’ADP à Kadiolo. Les dénonciateurs de ces pratiques déloyales ont vite fait de découvrir la source de ces bulletins parallèles. On se rappelle que le marché d’impression des bulletins uniques avait été accordé à un groupe d’imprimeurs, pilotés par un opérateur économique, proche du candidat A.T.T.
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Au détriment d’autres imprimeries, telles que Graphic Industrie ou Imprim Color. Il semble que cette discrimination vise à favoriser l’unique opérateur économique, acquis à la cause du Président -sortant. Et à lui permettre d’inonder l’électorat de milliers de vrais – faux bulletins de vote. Plus grave encore, les bulletins authentiques, imprimés sous la supervision de l’Administration, ne portent ni numéro, ni souche. Comme pour rendre « impossible » le recomptage des électeurs, par l’opposition. Précaution délibérée ou préméditée ?…
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Une première dans notre pays
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Sous nos cieux, les élections –présidentielles ou législatives –sont entachées d’irrégularités. Mais celles du 29 avril prochain risquent de battre le record de fraudes ! Après l’immixtion des juges et des « magostrats » dans la « sauce » électorale, ce sont, à présent, les bidasses qui y trempent leurs godasses. A Nioro, des militaires ont été élus présidents de bureaux de vote. En dépit des protestations du FDR et des notabilités de la ville, le préfet persiste et saigne. Et pour cause : ce sont des militaires.
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La rencontre du 22 avril, au CICB, entre Djibril Tangara et la fédération des artisans, a « avorté », pour se transformer en… manifestation de soutien à A.T.T. Alors que le manitou du Mouvement Citoyen finançait cette rencontre à coups de millions, le meeting du docteur Mariko, au Palais de la Culture, est reporté, faute d’argent…
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Bref, avec ces vrais –faux bulletins de vote, retrouvés –on ne sait trop comment –dans les rues, les présidentielles du 29 avril prochain sont mal parties.
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A en croire une source proche du Ministère de l’Administration Territoriale, une enquête est ouverte.
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Mais les auteurs de ce hold–up électoral seront –ils, pour autant, démasqués ? Rien n’est moins sûr !
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Une certitude : la crédibilité de ces élections est, fortement, entamée. Surtout, au sein de l’opinion nationale.
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Par le Mollah Omar, le Viator
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