On ne peut s’empêcher de se poser cette question à seulement moins d’une dizaine de jours de la fin de la campagne électorale pour le 1er tour des présidentielles prévu le 29 avril où aucun d’eux n’arrive toujours pas à proposer un projet de société digne de ce nom. Les masques commencent donc à tomber sur ces marchands d’illusions apparemment battus par le bilan du candidat ATT sur toutes les lignes. Dans leur désiré effréné de rendre noir ce qui est blanc, visible et palpable, ceux qui se proposent de réaliser l’alternance ont cru de bon de se baser sur le bilan d’ATT comme plat de résistance de leur combat pour Koulouba. Un plat mal cuisiné qu’ils n’arrivent pas à faire avaler par les maliens qui refusent désormais d’être des deuxièmes “gaous”.
Le point d’appui trouvé par IBK et compères est la dernière classification de l’indice de développement fait par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), classant le Mali 175e sur 177 pays. Des chiffres contestés par le gouvernement Pinochet avec des preuves à l’appui. En plus du réfus des autorités maliennes de cautionner ce faux bon de l’organisation Onusienne, le plus grand désavoeu infligé au PNUD par rapport à la classification qui est la sienne et non celle du Mali, est venu du pays de l’Oncle Sam.
En effet, pendant que les enquêteurs onusiens tripatrouillaient leurs chiffres, les Etats-Unis d’Amérique, fascinés par les progrès réalisés au Mali depuis l’avènement d’Amadou Toumani Touré aux affaires, accordaient à notre pays 237 milliards de F CFA au compte du Millenuim Challenge Account (MCA). Le MCA est programme américain de financement où seuls les pays en voie de développement qui auraient fait preuve de bonne gouvernance peuvent y accéder. A moins qu’ATT ne soit pas un magicien pour tromper le pays le plus puissant du monde, l’inscription de notre pays au MCA prouve que le Mali a fourni beaucoup d’efforts dans le cadre de la bonne gouvernance depuis 2002.
La classification donc du Mali par le PNUD, à moins d’être une volonté délibérée de ternir l’image de notre pays, relève d’une erreur grotesque. Dans leur inclination oppositionelle, tous les candidats du FDR essayant de jeter de la poudre aux yeux des maliens en stigmatisant les innovations apportées par ATT dans le domaine agricole qui ont eu pour conséquence d’améliorer la production et la productivité agricoles dans notre pays. On va jusqu’à dire que le Mali assiste, avec ATT aux commandes, à une baisse de performance dans le domaine agricole, le coton surtout.
En effet, n’est-ce pas sous ATT que le Mali a supplanté tous les pays ouest africains de producteurs coton ? Même si, reconnaissons le, le voisin Burkinabé nous a ravi la vedette après. N’empêche que notre pays continue à être dans le peloton des pays réputés être des grands producteurs du coton en Afrique.
En témoigne d’ailleurs le pool bancaire constitué aujourd’hui autour de la BDM pour le financement du coton malien. Doit-on en déduire que les banques ont pris tellement de liberté maintenant qu’elles se proposent de s’engager dans des opérations financières périlleuses ?
Non ! Loin s’en faut ! Le coton malien est toujours prometteur et les garde-fous érigés aujourd’hui par ATT dans le cadre de la protection et de la mécanisation de l’agriculture ne feront que conforter davantage ce secteur enclin de nos jours à toute sorte de difficultés dues aux fluctuations des cours mondiaux. Que le ridicule ne tue plus dans ce pays, sinon comment comprendre qu’un IBK se croit en mesure de parler de l’école malienne après les crises incessantes dans ce secteur qui ont jalonné son passage à la primaire. L’homme n’a -t-il pas poussé l’outrecuidance jusqu’à se moquer des maliens ; car, quand l’école brûlait, IBK riait, pendant que ses enfants et ceux de ses camarades du pouvoir Konaréen déambulaient dans les campus universitaires français et américain.
A l’allure où vont les choses, il est grand temps que les jeunes du Mali prennent en main leur destin. Ils doivent refuser d’être des fonds de commerce électoralistes des politicards de la république. C’est sûr que chacun d’eux ont des ressentiments douloureux quand un IBK parle du chômage des jeunes. Là-dessus, on ne va pas faire de commentaire, les milliers de jeunes stagiaires dans la Fonction Publique , ceux installés à l’Office du Niger et dans d’autres exploitations agricoles, les initiés dans le commerce, entre autres, suffisent à eux seuls comme réponse à la délation machinée par le FDR.
Ne parlons pas non plus de la lutte contre la corruption avec les remparts que constituent le vérificateur général, la CASCA et les autres structures de contrôles aujourd’hui plus renforcées à même de couper le sommeil à certains pas très clean engagés dans la course pour Koulouba. IBK et compères peuvent se permettre de dépeindre le régime ATT auquel ils restent tous tributaires, mais jamais ils ne peuvent affirmer que gravitent autour de Koulouba 17 milliardaires fabriqués de toutes pièces comme du temps de l’autre. Puisqu’ils ne font l’économie de leur salive pour insulter ATT et sa famille, les caciques du FDR ont tout simplement décidé d’ignorer les préoccupations essentielles du peuple malien.
Les seuls projets de société présentés aux maliens se résument à ces slogans : “ATT n’est pas un démocratie”, “ATT a montré ses limites”, “les choses doivent changer”, “ATT ça suffit”. Mais où comptent-ils aller avec ces chansonnettes ? N’est-ce pas là des boucantiés de la République qui cherchent tout simplement à faire leur petit boucan ? Qu’ils se détrompent donc, ce ne sont pas des faroteurs que les Maliens ont besoin, mais plutôt des travailleurs. Est-ce parce qu’ils ne sont que des boucantiés que le Dr. Oumar Mariko les fuit comme de la peste ?
Le Pr Issa N’Diaye saura le mieux répondre à cette question.
Adama S DIALLO
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