Venu dans le Mandé, non pas pour faire la campagne comme il l”a si bien dit, mais plutôt pour se confier à ses parents afin qu”il puisse bénéficier de leurs bénédictions pour la présidentielle du 29 avril prochain, Ibrahim Boubacar Kéïta, l”enfant du terroir, est arrivé à mettre en ordre de bataille pour lui, le jeudi 12 avril dernier, le peuple de ses ancêtres qui s”est tenu debout comme un seul homme. Voyage au cœur du royaume d”IBK.
Après avoir informé les familles fondatrices de Bamako de sa décision de briguer, pour la deuxième fois, la magistrature suprême, puis les notables de cette même ville, le candidat du Rassemblement Pour le Mali (RPM), El Hadji Ibrahim Boubacar Kéïta, a consacré sa toute première sortie à l”intérieur du pays, au Mandé, peuple de ses aïeuls.
Histoire pour lui de bénéficier de leurs bénédictions pour la bataille électorale autour de la présidence de la République prévue pour le 29 avril prochain. Ainsi, IBK n”était pas venu battre campagne chez lui, loin s”en faut. "En décidant de consacrer ma toute première sortie pour le Mandé, j’ai voulu inscrire ma démarche dans une vieille tradition, de don de soi, afin que de chez moi, requinqué à bloc par les bénédictions de mes parents, je puisse entamer la longue marche de la conquête du pays. Comme vous avez pu le constater, j”ai été adopté par les miens qui souhaitent ardemment que je puisse devenir leur président de la République. Plaise à Dieu, pour que cela puisse se réaliser. Cependant, je tiens à affirmer haut et fort, ici et maintenant que je serais le président de toute la République du Mali pour le développement de celle-ci et non pas un président qui ne pense qu”à lui-même et à son clan" a soutenu "le prince du Mandé" face à des milliers de fans en délire.
En commençant par le Djoliba, le village du chanteur-musicien Salif Kéïta, la délégation du président du RPM a été l”objet de toutes les congratulations jusqu”à Siby qui a bouclé la boucle du Mandé en passant par Kirina, où a eu lieu la célèbre bataille que le Roi du mandé Soundjata Kéïta a livrée contre Soumangourou Kanté, Kangaba, Niéba, Kara et Narena, le village du ministre Nancoma Kéïta, qui était aux côtés d”IBK pour ce périple. Tout au long du parcours, c”était vraiment la fête au village. Des militants et sympathisants du RPM et des fans d”IBK lui ont réservé un accueil digne d”un roi. Partout, c”était la mobilisation.
Cet état de fait imposait à la délégation de nombreux arrêts spontanés. On entendait partout des slogans comme "IBK Kankélétigui, vive IBK pour que vive le Mali, IBK, vous êtes l”homme qu”il faut pour le Mali, voter IBK, c”est voter pour un Mali de paix et de stabilité, de rigueur dans le travail".
Ainsi durant ce périple, les responsables du RPM, secrétaires généraux des sections et sous-sections, responsables de jeunes et de femmes ainsi que certaines autorités municipales, pas seulement du parti des tisserands, n”ont pas manqué de mots pour saluer les mérites du candidat. "IBK la nation malienne vous doit reconnaissance pour sa stabilité, gage de tout développement. IBK, comme ton illustre ancêtre Soundjata Kéïta, tu régneras sur les destinées du Mali" sont, entre autres, des messages issus des différentes interventions.
Le peuple du Mandé était debout comme un seul homme derrière IBK
C”est à Kangaba que le clou des évènements a eu lieu avec les sages du village qui ont organisé une cérémonie, à la limite rituelle, autour de la case sacrée le "Kaba Blon" afin de confier le sort de l”enfant du terroir aux ancêtres du village.
Assis, à même le sol, sur des graviers devant cette case, IBK a fait l”objet de toutes les bienveillantes attentions de la part des sages du village.
La cérémonie a même pris l”allure d”une cérémonie d”intronisation qui ne disait pas son nom. Là, l”émotion était assez vive et face à la manifestation de sympathie à son égard, IBK ne savait pas où de donner de la tête. Il n”a eu qu”un seul mot : "Merci chers pères et mères, merci frères et sœurs, par vos actes, vous m”avez donné encore une fois de plus du courage pour affronter la rivalité, la concurrence. Ce combat, je le mènerai jusqu”au bout, non pas pour moi-même et non pour mon clan, mais pour vous tous enfants du Mali. Notre pays a trop souffert, souffre encore dans sa marche pour le développement. Et pour mettre fin à cette situation dramatique, il lui faut des hommes et des femmes capables, soucieux de son développement et de son avenir. Malgré les tapages dans tous les sens, notre pays, le Mali vient d”être classé par un rapport du système des Nations Unies, 175ème sur 177 pays pauvres et moins développés. Il ne suffit pas de donner des tracteurs ou des maisons qui ne sont, en réalité, qu”un système de commerce dont les clauses sont loin d”être sociales pour lutter contre la pauvreté. Pour cela, il faut des mesures adéquates, de la rigueur et de la transparence, condition sine qua non pour lutter contre la pauvreté et assurer un développement harmonieux du pays. Je peux faire mieux que quand j”étais au pouvoir. En ce moment, l”indice de développement était à 6%. Aujourd”hui, il est à 5%".
L”orateur a réaffirmé son souci de mettre le Mali au dessus de tout. C”est pourquoi dira-t-il "quand j”ai été spolié de ma victoire en 2002, je l”ai accepté pour que le pays ne bascule pas dans la violence. J”ai calmé les ardeurs des milliers et des milliers de citoyens en colère qui voulaient marcher, casser".
Alassane DIARRA
IBK à Fana et à Dioïla : «Nous oeuvrons à trouver des solutions à la crise du coton et au manque d’eau»
Après la première étape du Mandé le jeudi 12 avril, le candidat du RPM et la délégation qui l”accompagne ont entamé le cercle de Dioïla à commencer par Fana. Là-bas, ce fut également une déferlante marée humaine qui a accueil IBK avec des slogans comme "IBK au secours du Mali".
A Fana, tout comme à Dioïla, les interventions des populations étaient axées sur la culture du coton.
Face à la dégringolade du commerce de cette riche culture due, selon les cotonculteurs eux-mêmes, "Au manque de rigueur dans la gestion", avec son cortège de malheur qui frappe, en premier lieu, à la porte des pauvres paysans. Sur la question, Ibrahim Boubacar Kéïta s”est dit très sensible .
"Je suis au cœur du sujet pour avoir eu des séances de travail avec certains responsables du secteur. Mon staff technique est en train de réunir les conditions pour pouvoir vous proposer un plan de sortie de crise aussi bien pour ce qui concerne le coton, mais également pour l”eau. Car je sais qu”il y a crise d”eau ici à Fana. Notre pays ne mérite pas le sort qui lui est réservé dans le domaine de la cotonculture. Il est impardonnable que nous subissons une chute vertigineuse dans le classement des pays producteurs. En effet, nous sommes aujourd”hui à 400 000 tonnes par an contre 600 000. Pire, aujourd”hui, nous sommes largement dépassés par le Burkina Faso qui produit plus de 800 000 tonnes par an" a soutenu le président du RPM sous les ovations des centaines voire des milliers d”individus avant de prendre la route pour Baraouéli où le même meeting a eu lieu sur la place publique en face des centaines et des centaines de militants et sympathisants.
Alassane Diarra
Télescopage entre ATT et IBK à Narena
Le télescopage tant annoncé entre ATT et IBK dans le mandé a eu bel et bien lieu. En effet, c”est à Narena, village natal du ministre Nancoma Kéïta, secrétaire au développement du Bureau politique national du RPM qu”a eu lieu le dit télescopage.
La délégation d”IBK en provenance de Kara, dans le mandé profond à croisé celle d”ATT à Sokourani à environ deux kilomètres du marché de Narena. Celle d”ATT quittait Kouroumalé. Elle a été sérieusement prise à partie par les partisans d”IBK qui scandaient "vive IBK, Abas ATT. ATT, jamais tu ne réussiras à défier notre fils et notre frère IBK. ATT va te faire voir ailleurs".
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