Le Mouvement Pour le Renouveau (MPR) s”apprête à organiser un grand meeting, le dimanche 11 mars prochain à Kati, histoire de redorer son blason après la récente démission en bloc de la sous-section de la même ville
omme le ministre de la guerre Russe, Grigori Potemkine, qui a implanté en 1787 des villages factices en carton-pâte tout au long du parcours de la tsarine Catherine II dans ses nouvelles provinces, histoire de la flatter et de la rassurer sur l”état de sa paysannerie, le président du MPR, Dr Choguel Maïga, se prépare à faire la même chose pour ATT le dimanche 11 mars prochain à Kati.
Ainsi, le parti du tigre envisage-t-il un "grand meeting" dans la ville garnison du Mali afin de redorer son blason après la démission en bloc de la sous-section de la même ville.
L”objectif de cette opération qualifiée de "propagande" par les démissionnaires vise à tromper le Président de la République Amadou Toumani Touré et l”opinion publique quant à la représentativité du MPR dans le cercle de Kati.
En effet, après la démission en cascade des comités et de la sous-section MPR de Kati, le parti du ministre de l”Industrie et du Commerce, Choguel Maïga, a vu sa légitimité sérieusement entamée auprès de l”opinion publique et surtout auprès du Président de la République, ATT pour qui le parti du tigre roule présentement à l”instar de beaucoup d”autres formations politiques telles que l”ADEMA, l”URD et le CNID.
La réalité est qu”avec cette démission, le MPR se trouve à l”article de la mort à Kati, l”un des plus grands bastion électoraux du Mali qui compte sept députés à l”Assemblée nationale. Faut-il le rappeler, le départ des militants et responsables du MPR à Kati est motivé par le comportement peu orthodoxe de certains membres de l”instance dirigeante du parti, le BEC (Bureau exécutif central) avec en première ligne, le ministre Choguel Maïga.
Pour mémoire, les démissionnaires reprochent à ceux-ci leur peu d”intérêt pour le cercle de Kati. Pour corroborer leur thèse, les partants affirment que depuis 2002, Choguel Maïga n”a pas mis pied à Kati. Pour eux, les "intérêts personnels" de certains membres du BEC ayant été pris en compte par le pouvoir, adieu les militants. C”est le cas, selon un des démissionnaires, de Drissa Traoré dont la femme est dans une ambassade, de M”Bouillé Siby, conseiller à la présidence de la République, de Niomby Sissoko, qui a trouvé une planque à la direction nationale de la qualité, de André Traoré devenu entre temps secrétaire général au ministère des Mines, de l”Energie et de l”Eau, ou encore de Daouda Diallo du ministère de l”Industrie et du Commerce.
L”opération du dimanche 11 mars prochain réussira-t-elle ? Voilà la question que nombre d”observateurs du microcosme politique katois se pose au regard de l”affaiblissement du MPR consécutif à ces démissions. Aux dernières nouvelles, il nous est revenu que le BEC tente en vain de ramener les camarades démissionnaires au sein du parti afin de donner un éclat au meeting pour mériter toute la confiance du Président ATT et, du coup, préserver le peu de places que ses cadres occupent au sein de l”administration publique.
Alassane DIARRA
“