Grand meeting du FDR hier jeudi 3 mai au stade Modibo Kéïta : Ensemble pour rétablir la vérité des urnes

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Convaincus que la présidentielle du 29 avril a été une véritable mascarade électorale, les quatre candidats du Front pour la Démocratie et la République (FDR) à cette élection se sont montrés très engagés et déterminés à user de tous les moyens légaux pour se faire entendre. Le grand meeting d”hier jeudi 3 mai, au Stade Modibo Kéïta avait un seul objectif : la démonstration par a+b qu”il y a eu de fraudes massives de nature à entacher la régularité et la sincérité du vote. Et, par conséquent, la demande d”annulation pure et simple des résultats et l’organisation d’élection libre, transparente et crédible.

O voleur, ô voleur. Abas ATT. Halte au détournement des suffrages du peuple. Nous ne voulons plus de l”ancien, mais du nouveau". C”est ce sont là quelques-uns des slogans plus que jamais va-t-en-guerre et qui en dit long sur le courage et la détermination des militants du FDR a rétablir la vérité des urnes.

Dans une salle de basket du stade omnisports Modibo Kéïta pleine comme un œuf qui a servi de cadre pour le meeting, l”on pouvait lire sur des banderoles géantes tapissées partout dans de la salle : "le Front pour la Démocratie et la République (FDR) exige l”annulation des résultats de la mascarade électorale du 29 avril 2007 et l”organisation d”élection libre, transparente et crédible".

C”est dans la ferveur totale devant de nombreux militants debouts comme un homme, que les quatre candidats du FDR accompagnés du professeur Abdoulaye Traoré dit Diop, ancien député de Markala et l”ancien ministre de l”économie et du plan d”Alpha Oumar Konaré El Madani Diallo, ont fait leur apparition à dix sept heures passées d”une dizaine de minutes sous des ovations suivies de la chanson "Mali Ba" de la cantatrice Djénéba Seck. La musique avait tout son sens pour IBK, Soumeylou Boubèye Maïga, Tiébilé Dramé, Mamadou Bakari Sangaré dit Blaise. Ces hommes là-même qui sont déterminés à réhabiliter la politique malienne.

Face aux militantes et aux militants, ils ont pris , tour à tour, la parole pour non seulement dénoncer la présidentielle du 29 avril dernier, mais également prouver que celle-ci a été effectivement une mascarade électorale.

C”est le "Mogotigui", comme il aime à se faire appeler ainsi, qui a été le premier à intervenir. Blaise Sangaré, puisqu”il s”agit de lui, a soutenu que le combat du FDR est un combat noble mené avec des gens dignes, crédibles et sincères. "C”est nous qui devons parler au nom du Mali car nous avons le peuple sain avec nous. Ceux qui n”ont pas de base électorale sont allés faire acte d”allégeance en se mettant à plat-ventre devant un je ne sais qui" a-t-il martelé avant d”inviter l”auditoire à la mobilisation pour défendre la démocratie en "danger".

De son côté, Soumeylou Boubèye Maïga a effectivement confirmé que le recours en annulation de l”élection du dimanche 29 avril dernier, va être bel et bel déposé auprès de la Cour Constitutionnelle par les avocats du FDR dont «le Vergès malien», Me Mamadou Gakou, considéré par ses confrères comme l”un des meilleurs avocats en Afrique en matière de procédure. "Nous avons d”éléments assez suffisants pour obtenir ce que nous cherchons. D”abord, il y a le fichier électoral avec ses nombreuses anomalies, l”utilisation frauduleuse des cartes d”électeurs non distribuées par les partisans d”ATT. Ensuite, il y a le vote anticipé et enfin le tripatouillage des suffrages. C”est pour toutes ces raisons que nous disons qu”il n”y a pas eu d”élection transparente et crédible, le 29 avril 2007. Ce qui s”est passé ce jour là discrédite notre pays. Nous sommes choqués et déterminés pour faire changer la situation. Comme toujours, nous serons là où le devoir nous interpelle" a déclaré l”ancien patron de la sécurité d”Etat et ancien ministre de la Défense d”Alpha Oumar Konaré.

S”agissant de Tiébilé Dramé, «l’enfant de Nioro du Sahel», il a décortiqué minutieusement les résultats et est arrivé à la conclusion ferme selon laquelle «le vote du dimanche 29 avril dernier a été manipulé». Après avoir salué le courage politique de Nancoma Kéïta qui vient de démissionner de ses charges de ministre de l”Environnement et de l”Assainissement afin de ne pas cautionner une mascarade électorale, Dramé a soutenu que "le total des résultats des candidats à la présidentielle, présenté par l”administration territoriale est inférieur à plus de 80 000 voix du corps électoral". Il a ensuite relevé que "cela constitue une preuve supplémentaire qu”il n”y a pas eu de vote transparent le dimanche 29 avril 2007. C”est pourquoi, nous n”accepterons pas l”inacceptable".

"Aujourd”hui, la voie est ouverte à l”insurrection populaire"

Enfin IBK, après avoir fait chanter avec lui le public, l”hymne national du Mali, a déclaré que "le 29 avril 2007 est une insulte au peuple malien" avant d”ajouter que le combat qu”il mène avec Tiébilé Dramé, Soumeylou Boubèye Maïga et Mamadou Bakari Sangaré dit Blaise, n”est pas un combat de personne comme le font "d”autres personnes inquiets de leur sort". Aussi a-t-il indiqué que "le voile a été levé sur le mythe, l”imposteur ATT" "Quand j”ai entendu ATT dire que c”est lui qui est l”homme de l”avènement de la démocratie, je lui laisse la responsabilité du ridicule. Avec le 29 avril 2007, le roi est définitivement nu. Aujourd”hui, le doute n”est plus permis qu”il n”y a pas de démocratie au Mali. Nous avons un autocrate avec à ses côtés des politiciens dévalués dont j”ai de la peine à prononcer leurs noms. Notre digne peuple debout réclamera son suffrage aux petits apprentis sorciers. Nous trahirons le peuple si nous cautionnons cette mascarade électorale.

Car ce qui s”est passé le 29 avril 2007 est indigne et intolérable" a soutenu le leader du RPM. En outre, il n”a pas manqué de dénoncer les voix "attribuées" à ses camarades dans certaines circonscriptions électorales notamment à l”extérieur. Pour lui, cet état de fait frise le ridicule. "Quand un chef d”Etat tente de tromper son peuple, il ne doit plus avoir le mérite, la confiance de celui-ci. Aujourd”hui, l”heure est grave. Nous n”allons pas, cependant, appeler à casser notre pays, mais à user de toutes les voies républicaines pour le triomphe de la vérité" a-t-il indiqué. Enfin, il invité les militants au calme et à la sérénité.

Alassane DIARRA

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