A quelques encablures de l’ouverture officielle de la campagne électorale pour la présidentielle du 29 avril prochain, les amis du président, regroupés au sein de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), du Mouvement citoyen et des Associations de soutien à une éventuelle candidature de leur homme providentiel, se livrent déjà à une guerre de légitimité autour de la manne financière que le Général serait prêt à mettre à leur disposition pour battre campagne dans l’espoir de réaliser le Takokelen.
Il fallait s’attendre à cette guerre de positionnement entre ceux qui se considèrent comme les compagnons de la première heure et ceux qu’on qualifie d’alimentaires. Il s’agit ici des partis politiques qui ont précipitamment rejoint ATT, quelques uns en novembre dernier.
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A travers le financement de la campagne d’ATT, le Mouvement citoyen (MC), qui souffre de la rivalité de leadership entre ses dirigeants, n’entend plus jouer le second rôle autour du Général- président. Les responsables de cette association politique, dont ATT lui- même se reconnaît aurait, dit on dans certains milieux, payé le prix fort du consensus. Le MC est présentement noyé par les activités d’autres associations qui prétendent soutenir la candidature de l’Ami des enfants.
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Le MC, qui est entrain de prendre langue avec ses militants, ne souhaiterait pas être le dindon de la farce dans la campagne présidentielle. Il compte pleinement jouer son rôle comme en 2002. C”est-à-dire être aux côtés de l’homme qui est arrivé au deuxième tour sans l’apport d’aucun parti politique.
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De l’autre côté, Au Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR) formé des dissidents du MC, on fait une autre lecture du financement de la campagne. Le PCR pense que les associations sont très mal structurées pour prétendre à un financement. Pour le cas spécifique du Mouvement citoyen, notre interlocuteur a laissé entendre que cette association a montré ses limites dans la mobilisation des militants mais surtout son incapacité à faire élire la candidate de l’ADEMA à Sikasso, considéré comme son bastion, lors de l’élection partielle de l’année dernière.
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Quant aux partis de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès, on suppose que les associations qui contribuent à ternir l’image de la démocratie ne sauraient revendiquer leur part dans le part du « butin ».
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Enfin, les associations de soutien, malgré leur méconnaissance du terrain politique, elles bénéficieraient du soutien de leur parrain.
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On murmure d’ailleurs que le coordinateur des partis, des associations de soutien serait le président d’une des nombreuses associations.
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Le camp présidentiel ne volerait- il pas en éclats, Si cela s’avérait vrai ?
rnYoro SOW
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