Elections Présidentielles de 2007 : La reprise des hostilités par des candidats controversés

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               Les différentes composantes de la classe politique affûtent leurs armes en attendant le jour fatidique, le 29 Avril 2007, correspondant à la date du premier tour des élections présidentielles. Finis donc les jeux de cache-cache de certains acteurs politiques. Et les masques tomberont, contrairement à ce que pensent beaucoup d’observateurs de la scène politique. C’est aussi l’heure des déballages; mais, puisque nous ne sommes qu’au début des campagnes électorales, il y a surtout lieu d’être vigilant, quand on sait que les informations qui circulent en ce moment sont parfois très tendancieuses.rn

                Le constat, en ce début d’activités de campagnes électorales, est qu’il y a une volonté chez tous les candidats à les mener dans la sérénité et le respect de l’honneur et de la dignité. Tant que les choses se poursuivront ainsi, il y a plus de chance que ces élections soient apaisées. Tel doit être, en tout cas, le voeu de tous. Mais il semble que nul ne peut empêcher certains d’user des contre vérités.

rn Le ton vient d’être donné le dimanche 8 Avril et, de plus en plus, on découvre les bribes des arguments de campagne des différents candidats en lice pour les présidentielles. A travers ce qu’ils dénoncent ou critiquent et ce qu’ils proposent, ont-ils suffisamment de chance de convaincre ou d’enroler du monde, comme ils le souhaitent? Rien n’est moins sûr, dans la mesure où, ce qu’ils avancent jusqu’ici comme arguments n’est pas de nature à emballer les électeurs.rn

VERS DES CAMPAGNES CIVILISEES?

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                Mais, l’opinion publique nationale malienne est avertie par rapport à cette situation. En effet, les agitateurs de l’ère d’ATT avaient déjà donné le ton depuis fort longtemps avec ATTcratie, l’Accord d’Alger entre autres. Dans les critiques formulées au sujet de ces questions, on a compris la mauvaise foi de nombreux acteurs politiques, soi disant opposants, qui n’ont jamais daigné décliner leurs identités. Leur objectif était de déstabiliser le pouvoir à la veille des élections générales de 2007.

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                Cependant, ils le savent eux mêmes, ils n’ont pu accomplir à hauteur de souhait ce projet. Cela a été constaté par les uns et les autres au sein de l’opinion publique nationale qui sait désormais à quoi s’en tenir. Au-delà de ces aspects spécifiques, il reste entendu que les Maliens, dans leur grande majorité, savent que nous irons de manœuvre en actions de déstabilisation au cours de ces campagnes électorales.

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                Le plus important est que tous les candidats semblent, pour le moment, vouloir une campagne civilisée, qui se déroule dans le respect de la dignité et de l’honneur. Cela pourrait être considéré comme une avancée dans notre processus démocratique, pourvu que cette tendance se poursuive.

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L’HISTOIRE RETIENT

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                Il ne faudra pas penser que les acteurs politiques qui ont décidé, au dernier moment, d’animer l’opposition politique, donc qui se battent pour la réalisation de l’alternance politique en 2007, malgré tout comptent parmi les acteurs du mouvement démocratique pour la plupart. Ainsi, ils entendent user de ce qu’ils avaient comme capital de confiance au moment et au lendemain des événements de janvier à mars 1991 pour s’élever. Mais d’ici là, quel a été leur parcours? Qu’ont-ils pu faire de concret, de profond pour soulager les souffrances des millions de Maliennes et de Maliens? Ce sont là les questions essentielles auxquelles ils doivent, au préalable répondre pour qu’on puisse croire à leur sincérité, au fait qu’ils ont véritablement une ambition noble pour ce pays, une passion désintéressée pour la réunion des conditions du bonheur de l’ensemble du peuple malien.

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                Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’histoire retient le passage de certains acteurs politiques à des hautes fonctions de l’Etat. Parmi les huit candidats en lice, Mme Sidibé Aminata Diallo est la moins connue, donc la moins célèbre. Mais cela veut-il dire qu’elle est la candidate qui a moins de chance que tous les autres? Rien n’est moins sûr, puisqu’elle a une particularité en tant que professeur d’Université: celle de n’avoir jamais eu à gérer les affaires publiques. De ce point de vue, elle est irréprochable. Cela pourrait se révéler un atout pour elle face à d’autres qui ont été ministres ou Premier ministre pendant plusieurs années.

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                Qu’a-t-on vu de concret après leur passage à ces postes de responsabilité? Sont-ils prêts à nous expliquer les innovations qu’ils ont apportées dans le cadre de la gestion des affaires publiques et dont les retombées positives sur les conditions de vie des populations, toutes sensibilités confondues, ont été enregistrés? Tous ceux qui se sont prononcés sur la gestion du pouvoir, excepté quelques uns, en l’occurrence ceux qui n’ont pas eu à gérer les affaires publiques ne sont pas à l’aise pour critiquer, parce qu’ayant très peu d’arguments .

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L’OBLIGATION DE RESULTATS, C’EST POUR LES AUTRES

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                On comprend, à travers leurs propos, qu’ils estiment que lorsqu’on doit donner des résultats probants, c’est qu’il s’agit toujours des autres. Ainsi, peut-on comprendre leur logique qui consiste à considérer que l’obligation de résultats, c’est plutôt pour les autres. Cette manière de percevoir leur démarche éventre du coup leur supercherie, selon laquelle on est plutôt tenté de croire qu’en ce qui les concerne, ils viennent surtout pour se servir. Ce n’est donc pas un hasard si certains parlent de cercle restreint ou de clan, qui concentrerait les richesses au détriment de la majorité de la population, de l’amélioration des conditions de vie et de travail.

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                Les exemples sont nombreux, confirmant que pendant les dix ans du pouvoir de l’Adéma et alliés, la gestion des affaires publiques n’était pas aussi saine que certains de ses ténors d’hier veulent nous le faire croire aujourd’hui. En effet, d’un côté, il y avait la dévaluation du franc CFA avec ses conséquences désastreuses sur le panier de la ménagère, malgré les assurances données par Bakary Pionnier qu’il serait épargné; de l’autre, on a assisté à l’escalade de la pauvreté également vers la fin du second mandat d’Alpha; certains peuvent être tentés d’oublier ou de contester cela. Mais, l’ancien président de la République, à ce moment, avait tiré la sonnette d’alarme, en soulignant que si l’on ne prenait garde, cette progression spectaculaire de la pauvreté pourrait être insupportable. Alors, il fallait tout mettre en oeuvre pour renverser la tendance.

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LES EFFORTS SOUTENUS D’ATT POUR EMPECHER LE PIRE

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                C’est sans doute grace aux efforts soutenus du pouvoir ATT depuis son investiture qu’il y a eu plus de peur que de mal; sans compter la mauvaise pluviométrie des années 2004, l’invasion acridienne qui se sont ajoutées à la crise ivoirienne et à la baisse des cours mondiaux du coton subventionné ailleurs par les gouvernements. Au même moment, on ne cesse d’assister à la hausse des prix des hydrocarbures. Que de situations urgentes auxquelles il fallait faire face ces dernières années! Face à ces problèmes, on ne peut dire que le pouvoir ATT n’a pas transcendé les adversités. Et, c’est grace à l’engagement des gouvernements successifs que la stabilité a été maintenue pratiquement à tous les niveaux.

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                Cependant, en cette veille d’élections générales de 2007, ceux qui ont assumé des hautes fonctions de l’Etat, en l’occurrence IBK, Soumeylou Boubèye Maïga, Tiébilé Dramé, en focalisant leur combat, leurs arguments de campagne sur la lutte contre la pauvreté, ne sont-ils pas en train d’affirmer qu’ils n’ont jamais été d’accord avec personne, pas même avec l’ancien président Alpha, en ce qui concerne la gestion des affaires publiques? Ils ont pourtant passé des périodes fastes dans les différents gouvernements d’IBK sans se plaindre des mêmes problèmes, à moins qu’ils veuillent nous faire croire que la pauvreté a commencé sous le pouvoir ATT. Cela serait ridicule, parce que contre vérité.

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Moussa SOW

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