Les observateurs attendaient moins l’investiture que le discours que Ibrahim Boubacar Kéita, allait prononcer à la fin du deuxième congrès qui s’est déroulé le week-end dernier. Parce que candidat, IBK l’est depuis 2002.
C’état une formalité à remplir mais une formalité importante pour le peuple du Rassemblement pour le Mali appelé à investir son président IBK comme candidat aux élections présidentielles prochaines. Ils sont venus de partout assister mais surtout écouter celui qui est pour eux l’âme de ce parti qu’ils ont porté sur les fonts baptismaux en juin 2002. Ils sont venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays écouter celui qui est porteur de leurs rêves, de leurs ambitions, de leurs déceptions, de leur amertume et de leur angoisse convaincus qu’au soir du 13 mai prochain ils oublieront son échec, leur échec collectif aux portes de Koulouba en 2002. « Je suis candidat par mission et par devoir » a déclaré à l’entame de son discours un IBK hésitant entre un ton résolument offensif et une attitude froide et sans passion.
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Mission de bâtir un Etat fort et non patrimonialiste, mission de redresser l’Etat, lui rendre son crédit, son autorité et fonder un véritable Etat de droit « car aujourd’hui un tel Etat n’existe plus au Mali », devoir de mettre fin à « l’imposture démocratique imposée à notre peuple grâce à des circonstances historiques particulièrement favorables ». Devoir de dire la vérité au peuple et non en cédant au populisme, devoir de respecter le peuple en acceptant qu’il s’exprime sans contraintes et sans passion. Le ton est donné et les petites piques lancées par rapport à la situation de l’école, du monde paysan montrent à suffisance quels pourraient être les thèmes de la future campagne électorale.
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Ibrahim Boubakar Kéita sait qu’il dispose d’atouts non négligeables pour aller le plus loin possible dans la course à Koulouba. Homme charismatique, IBK dégage une aura qui subjugue tous ceux qui l’approchent. Les militants du RPM qui n’en sont pas les moins exposés sont disposés à le suivre partout, à suivre ses mots d’ordre et à lui pardonner toutes ses erreurs. Il en a apporté la preuve lorsqu’au soir du meeting du 4 mai 2002 au stade du 26 Mars, il a demandé à ses milliers de militants en colère d’accepter les résultats qui le mettaient hors de la course pour
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Du temps où il était à
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Ses qualités de loyauté jamais prises à défaut ne suffiront pas masquer ce qui pourrait être un handicap de taille lors de la future campagne. En effet, comment convaincre les Maliens que l’homme qui a contribué à faire élire ATT en 2002, dont le parti a participé à l’activité gouvernementale et qui préside l’Assemblée nationale n’a pas une part de responsabilité dans les dérives qu’il décrit ? De la réponse à cette question dépendra le sort de IBK lors des élections présidentielles à venir.
rnElhadji TBM“