Elections présidentielles

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Elections présidentielles (1) : les ressources de l’Etat regagnent le bercail

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Depuis quelques jours, les ressources de l’Etat qui avaient été mobilisées lors de la campagne présidentielle commencent à regagner leur « bercail ».Les hommes, les femmes, les véhicules rentrent à Bamako ; timidement certes mais rentrent quand même. Parce qu’il y a quelques uns qui ne savent pas comment les Sages de la Cour constitutionnelle vont trancher et ont préféré rester en rase campagne au cas où le « devoir » les appelle de nouveau. Il ne manque à l’appel que les sous qui ont été abondamment dépensé, à hauteur de milliard dans certains services.

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Comme quoi les élections n’ont pas été perdues pour tout le monde et on peut comprendre aisément l’acharnement de tous ceux qui défendent les résultats. Mais dans certains services, il semble que les travailleurs attendent que la situation se tasse un peu pour demander des comptes à leurs responsables : ceux qui ont affecté des véhicules tout neufs à la campagne de ATT en prenant en charge même les per diem ; ceux qui ont cassé la tire-lire pour confectionner des tee-shirt ; ceux qui ont vidé les caisses des projets dépendant de leur ministère. On risque de jouer un tour supplémentaire après les résultats. Parce que de toute évidence, il y en a qui ont profité pour s’en mettre plein les poches.

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En tout cas, le FDR est conforté dans son idée quand il accuse l’Etat d’avoir mis ses cadres et ses ressources en branle pour aller battre campagne pour le Président sortant.

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Elections présidentielles (2) : Maguiraga échappe de justesse à la prison

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Il semble que sur les 8 candidats retenus par la Cour constitutionnelle pour participer à la course au Palais de Koulouba, un aurait échappé de justesse à la prison manquant du coup la compétition. IL s’agit de Madiassa Maguiraga. En effet, c’est grâce à un juge qui a refusé de signer la contrainte par corps le concernant qu’il a pu mener sa campagne électorale jusqu’à son terme.

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Il faut rappeler que c’est au début de la campagne que Maguiraga avait été condamné à 90 jours de prison ferme dans une affaire qui l’oppose à un créancier qui le soupçonne de mauvaise foi et de refus de le rembourser les quelques 3 millions qu’il devait. En effet, pour ne pas payer, Maguiraga était parvenu à organiser son insolvabilité. Mais quelle ne fut la surprise de son créancier de le voir qualifier comme candidat pour la présidentielle. Or, la caution s’élève à 10 millions.

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Certaines méchantes langues pensent qu’en ayant été le premier à reconnaître les résultats qui portaient seulement sur 50 bureaux de vote, Maguiraga a pu recueillir d’importantes dividendes.

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Elections présidentielles (3) : le RPM mécontent de Maguiraga

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Le comportement de Maguiraga ne surprend pas seulement que les simples Maliens. En effet, du côté du RPM, il semble qu’on est même irrité devant les agissements de quelqu’un qui n’aurait même pas la reconnaissance du ventre. C’est qu’il se murmure que le parti de IBK a sérieusement aidé Maguiraga dans la confection de son dossier : en lui donnant les parrainages dont il avait besoin et en l’aidant financièrement à compléter sa caution.

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Elections présidentielles (4) : Mme Sidibé remercie ATT

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Ce qui se murmurait serait-il en train de se confirmer ? En tout cas, les sorties répétées de Mme Sidibé Aminata Diallo laissent l’impression de plus en plus marquées que sa candidature avait été suscitée par le Président sortant. Après avoir reconnu les résultats des élections, après seulement moins de 100 bureaux de vote sur 20.000, Mme Sidibé a déclaré sur les antennes de Africable, après la proclamation des résultats complets provisoires par le ministre Kafougouna Koné, qu’elle remerciait ATT pour le soutien qu’il lui a apporté. Pour une confirmation, c’en est une quand on sait que le Président sortant avait sommé l’ADP de lui trouver les parrainages dont elle avait besoin pour valider sa candidature.

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Elections présidentielles (5) : la médiation des religieux

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La tension au niveau de la situation politique et la crise politique qui se profile à l’horizon ne laisse pas les religieux indifférents. C’est que, sur leur demande, ils ont rencontré les responsables du Front pour la Démocratie et la République (FDR) au siège du Parena. Conduits par…., ils ont souhaité que le FDR temporise et ne mette pas de l’huile sur le feu. Les présidents du FDR qui étaient tous autour de la table ont rappelé qu’il était difficile de les accuser de vouloir mettre de l’huile sur le feu dans la mesure où pour le moment, ils n’ont saisi que la Cour constitutionnelle. Ils ont profité de l’occasion pour égrener la liste de tout ce qu’ils avaient identifié comme problèmes pouvant fausser les élections. Mais que malheureusement, les autorités ne les avaient pas du tout écoutés. Mieux, que les religieux aussi ne les avaient pas soutenus. Les responsables du FDR ont marqué leur détermination à poursuivre le combat jusqu’au bout : c’est-à-dire qu’il est hors de question de reconnaître des résultats pour une élection qui n’a pas eu lieu.

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Il semble que l’initiative des religieux n’est ni fortuite ni gratuite selon certaines sources. Il semble que les autorités ont fortement actionné les leviers et les réseaux dont elles disposent dans le milieu pour les aider à aplanir les difficultés. Il se dit également qu’elles ont également mobilisé des ressources conséquentes sur le plan financier pour encourager les médiateurs.

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Elections présidentielles (6) : des chiffres et des pitres

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L’une des grandes révélations des élections présidentielles maliennes a été de montrer aux Maliens qu’au niveau de notre ministère de l’Administration nous ne possédons que de vrais totos. De véritables nullards en calcul. Incapable de donner un taux de participation dès la fin des opérations électorales, le ministère de l’Administration a été incapable de donner des chiffres qui tombent justes. Même ceux transmis à la Cour constitutionnelle sont inexacts. Après une première addition des taux qui a franchi la barre des 100% (près de 107%), il y a eu une autre opération de soustraction qui a conduit nos pitres à la barre de 96,03%. Ce qui faisait désordre pour ceux qui juraient la main sur le cœur qu’il fallait leur faire confiance. Autres chiffres, autres erreurs : le ministère publie des chiffres sans attribuer les pourcentages et oublie d’attribuer plus de 84.000 voix. Et quand le général Kafougouna décide lui-même de monter au créneau, c’est pour laisser en rade plus de 8.000 voix. Ce sont ces chiffres là qui ont été communiqués à la Cour constitutionnelle. Les Sages qui composent cette auguste Cour doivent se marrer devant l’amateurisme des cancres et des

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« tiounés » réunis au ministère de l’Administration. Surtout quand ils vont additionné les pourcentages qui bloquent au niveau de 99,5%. Il est plus facile d’attribuer des logements sociaux que des chiffres « sociaux ».

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La Cour constitutionnelle : bureau par bureau

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Tous les regards sont tournés vers le marché du Dibida où se trouve le siège de la Cour constitutionnelle. Les Sages ont du boulot. Parce qu’il leur faut d’abord mettre de l’ordre dans les chiffres et les mauvais calculs transmis par le ministère de l’Administration territoriale qui a été incapable de sortir 100% d’électeurs. Ensuite, il leur faut lire leurs propres chiffres et tenir compte des rapports des 1800 délégués déployés sur toute l’étendue du territoire. Enfin, il leur faut examiner les requêtes introduites par le FDR et les preuves écrites et audiovisuelles fournies par les opposants. Ce qui fait beaucoup pour 9 personnes. Aux dernières nouvelles, les Sages prennent leur travail très au sérieux et procède à un examen bureau par bureau. Ce qui fait que c’est certainement demain que la Cour constitutionnelle livrera son verdict. En attendant tout le monde retient son souffle. Il y a ceux qui pensent que les Sages procéderont juste à des corrections avant de donner ses résultats ; il y a ceux qui estiment que la Cour ne peut pas cautionner les fraudes qui ont été décelées et invalidera le scrutin au motif que qui vole une voix peut voler un million de voix.

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La chasse (prématurée) aux sorcières

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Avant même qu’on ne sache quels seront les résultats qui seront prononcés par la Cour constitutionnelle, les partisans du Président sortant qui ont peur de manifester leur joie, s’adonnent à de petits règlements de compte. A Bamako, sur instruction du ministère de la Justice qui aurait reçu des instructions de la Présidence via la SE, le régisseur de la prison centrale de Bamako a muté à Kimparana le responsable du fichier. Motif : on l’aurait aperçu avec du matériel électoral de Soumeylou au sein de la prison. Celui qui lui a transmis le message portait lui-même une casquette du Président sortant. Mais comme Dieu ne dort pas, dans la semaine qui a suivi sa mutation, le régisseur a fait une confusion entre le nom de deux prisonniers en libérant celui qu’on devait garder et en gardant celui dont la peine était épuisée.

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A Kayes, c’est semble-t-il au niveau de la direction régionale de la Douane qu’un des proches de ATT, directeur régional de son état, en l’occurrence Hamadi Camara s’essaye à couper les têtes. Alors même qu’il avait déserté son bureau, lui et ses proches pour cause de campagne en faveur de ATT, il a entrepris de muter tous ceux qui sont soupçonnés d’être proches de Boubèye. Or, de sources concordantes, l’ami du Président sortant a d’autres soucis à se faire que d’organiser une chasse aux sorcières. En effet, il semble que des agents identifiés de tous ont bénéficié de promotion alors même qu’ils venaient de faire sauter des camions de sel. Ils n’ont qu’à faire attention au retour de manivelle.

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Fonction publique : le bienheureux proche de la famille présidentielle

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Longtemps au chômage, malgré quelques essais comme bénévole notamment dans le monde de la presse, ce jeune voit tout à coup les portes du travail s’ouvrir devant lui et de tous les côtés. Tant du côté du privé où il a été bombardé au sein de la direction d’une banque de la place alors même qu’il n’a jamais travaillé que du public où il vient d’être admis au concours d’entrée à la fonction publique comme inspecteur des impôts. Mais il semble que cela ne doit rien au hasard. Outre le fait que c’est un bon débrouillard, il semble que le jeune en question a pu se trouver une place aux premières loges de la famille présidentielle. Ce qui bien entendu vaut tous les diplômes et tous les CV.

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“Bitarisation” des élections à Gao : Ben Moctar se justifie

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Dans notre parution de la semaine dernière, nous avons évoqué la « bitarisation » du scrutin à Gao par le fait du jeune opérateur économique Vieux Ben Moctar. Nous avons eu toutes sortes de réactions, y compris de la Mauritanie. Il a même été dit que nous avons consacré trois pages à Ben Moctar. Pour le moment, cela n’en vaut pas la peine. Par contre, pour se justifier, il aurait déclaré à des proches qu’il a été envoyé en mission au nom de la Chambre de commerce pour soutenir ATT ; et qu’aux législatives, les populations de Gao allaient voir où son cœur bat réellement. On attend tous, ce grand jour.

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Mais nous informons nos lecteurs qu’à partir de la semaine prochaine, nous ouvrirons le dossier de tous ceux qui se sont jetés dans la campagne de ATT pour mieux couvrir leurs incartades. Nous parlerons de tous ceux qui ont transformé la CCIM, l’APCAM en clubs de soutien en faisant du bruit pour mieux étouffer celui de leurs casseroles ; nous parlerons de ceux qui ont transformé nos sociétés et entreprises d’Etat en caisses de résonance et en tiroir caisse pour les besoins de la campagne du Président sortant. Pour cela, nous n’aurons même pas besoin d’aller fouiller très loin, on peut se contenter dans un premier temps des rapports de la CASCA. A la semaine prochaine donc.

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