Election présidentielle : Les enseignements d’un scrutin

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Au moment où les Maliens cherchent à se prémunir contre la cherté de la vie. C’est en ce moment précis et dans l’atmosphère électrique que s’est déroulée l’élection présidentielle. Et au même moment un livre, le tome II de Att-cratie dresse les méthodes de fraudes élaborées par le clan du général président.rn

 

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Déception des militants : comment s’engager dans la vie politique quand les partis ne présentent pas leur propre candidat. Dans un pays où il y a 63 partis politiques légalement reconnus, comment comprendre que 14 partis abdiquent au profit d’une seule et unique candidature indépendante. Fut-il de surcroît général de l’armée ? Une sorte d’insulte à l’endroit de leurs militants. Cependant les 14 formations politiques sont bénéficiaires de l’aide aux partis politiques.

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Bon sens : la politique en question

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’Tout est politique ‘’ s’exclame un militant. En effet, la politique est partout et, paradoxalement, elle intéresse de moins en moins de gens. Qu’il s’agisse du 19 Novembre 1968, de 26 Mars 91, de la renaissance des partis politiques en 1992, du financement public contre lequel beaucoup d’entre vous s’élèvent ou du parti Adema dont la base sociologique est celle de l’UDPM, l’ex parti unique, le Mouvement Citoyen né de l’abeille par forceps est prototype du parti unique qui a pris corps et âme avec le consensus. Le Mouvement démocratique avait voulu réhabiliter la politique. Quinze ans après c’est un fiasco total : le nombre des abstentionnistes ne cesse d’augmenter, des citoyens qui pensent  que, de plus en plus, la démocratie est en danger.

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 L’abstention une attitude anti-citoyenne

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Les abstentionnistes, en renonçant à remplir leur devoir de citoyen, s’auto excluent à la vie politique du pays et par conséquent ne peuvent donc pas en vouloir au candidat élu quelque soit la moralité du scrutin.

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Pour qui roulent les observateurs internationaux ?

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Le continent africain est le champ de prédilection des observateurs internationaux. Aucune élection ne s’est ténue sans leur supervision. Mais qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Pour qui travaillent-ils ? Et qui paient leur frais de déplacement et leurs perdiems ? Ce sont là autant de questions qui laissent à réfléchir. Etrangement ils sont toujours les premiers à aller sur les ondes des radios, tenir des déclarations pour le moins surprenantes, telles «le scrutin dans l’ensemble» : s’est bien déroulé, sans incidents majeurs ou encore malgré quelques petits problèmes qui ne sauraient compromettre le résultat du scrutin, dans l’ensemble tout s’est bien passé etc.

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Ce sont des propos de ce genre qui sanctionnent nos élections. La triste réalité est que ces observateurs internationaux viennent plutôt en touristes en Afrique. On les reconnaît par un badge collé sur la poitrine, un sac en bandoulière, un appareil photo à la main, des petites lunettes aux yeux et souvent coiffé d’un chapeau pour se protéger du soleil. Ces observateurs internationaux, à l’exemple de ceux de la Fondation Carter, auraient pour mission de placer leurs hommes au pouvoir en Afrique.

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Takokelen = Fraude : Pays de martyrs, terre de bravoure, de savoir et de trahison, le Mali dans son évolution est marqué de cicatrices indélébiles : assassinats politiques, emprisonnements et répressions sauvages. Raison qui explique le manque d’intérêt pour la politique. Mais de là à franchir le Rubicon pour se faire élire au premier tour est un fait tout à fait nouveau, de même que le vote avec un bulletin unique quand on sait que le taux d’analphabétisme est très élevé dans notre pays. Le Takokelen n’est-il pas conçu pour favoriser la fraude à grande échelle ?

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Chapeau à RFI : Il a fallu la présence  de deux grands reporters au Mali afin que les Maliens puissent prendre la vraie température de la présidentielle.

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Bravo à Ghislaine Dupont et Stanislas N’Dahichimier.

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Amy Sanogo

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