En mission d”observation de l”élection présidentielle dont le premier tour s”est déroulé le dimanche 29 avril dernier, une mission de la société civile africaine, après avoir déployé quatre et vingt dix délégués sur le terrain, a fait un constat peu reluisant de lasituation. C”était le lundi 30 avril dernier en fin de soirée, à l”hôtel "le Faso" à Faladié devant les hommes de médias.
En effet, la mission d”observation de la société civile, présidée par le Burkinabé Said Compaoré, a relevé certaines insuffisances qui ont émaillé le scrutin du dimanche dernier.
Il s”agit des insuffisances relevées au niveau du fichier électoral dues essentiellement au système de recensement administratif à caractère électoral (RACE) de 2001, la méconnaissance par certains membres des bureaux de vote de leurs tâches respectives, l”absence des représentants de certains candidats dans les bureaux de vote, le fait que certains électeurs n”aient pas pu accomplir leur devoir civique par manque de repère des lieux de vote et la non assimilation par certains électeurs des procédures de vote.
Au regard de ces insuffisances, la mission a formulé certaines recommandations dans le souci d”améliorer les échéances électorales futures. Celles-ci s”articulent autour de l”amélioration du système de recensement administratif à caractère électoral (RACE), la poursuite du renforcement des capacités des membres des bureaux de vote sur la maîtrise du processus électoral, ainsi que la formation civique de l”électorat.
Des points positifs ressortent également dans le constat de la mission d”observation de la société civile africaine. Ceux-ci sont relatifs au respect des heures d”ouverture et de clôture des bureaux de vote, malgré quelque retard de 10 à 15 minutes dans certains cas, la présence effective des membres des bureaux de vote y compris ceux de la CENI, l”affichage des listes électorales devant les bureaux de vote, la disponibilité en général du matériel électoral, la distribution des cartes d”électeurs dans les bureaux de vote, la présence effective des forces de sécurité devant les bureaux de vote ainsi que des rondes en ville pour assurer la quiétude générale du scrutin, le bon déroulement des opérations de vote et celui du dépouillement ainsi que l”agrégation des résultats par les membres des bureaux de vote en présence des représentants des candidats et des observateurs nationaux et internationaux, l”ambiance détendue et très conviviale ayant caractérisé le déroulement des opérations électorales et enfin, le fait qu”aucun acte de violence ou de vandalisme n”ait été constaté ni rapporté.
Ainsi, au vu de tout cela, la mission d”observation de la société civile africaine a salué le sens civique des électeurs maliens, la bonne organisation du scrutin par le ministère de l”administration territoriale et des collectivités locales et par la Délégation générale aux élections (DGE). Sans compter le rôle "appréciable" de la CENI et la bonne conduite de la campagne par les candidats. Par ces motifs, la mission d”observation de la société civile africaine a déclaré que "les quelques insuffisances d”ordre mineur ne sont pas de nature à entacher la régularité du scrutin". Et, par conséquent, elle soutient que "le premier tour de la présidentielle du 29 avril dernier en République du Mali a été libre, transparent et équitable".
Alassane DIARRA
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