Les résultats provisoires officiels ont été proclamés par le ministre Kaf avec Zounzani 1er largement en tête s’il n’écrabouille pas ses concurrents. Aux grands plaisir et déplaisir de ses ouailles et de ses opposants du FDR. En attendant le verdict des 9 sages de la cour constitutionnelle, l’on peut retenir que les appréciations de la quasi totalité des observateurs prêtent à équivoque. rn
Ainsi se demande t-on si c’est la journée électorale et l’opération de vote qui sont observées ou le processus électoral. Il n’est pas inutile de se demander les termes de référence des observateurs internationaux notamment. Car à peine le scrutin terminé, le lendemain, les rapports et autres jugements de valeurs des observateurs commencent à tomber avec des analyses et des conclusions très discutables (dans notre cas) sur un scrutin dont ils ignorent même le tiers des résultats et des appréciations des organisateurs techniques que sont le MATCL, la DGE ou la CENI. Surtout que des réclamations demeurent possibles et, qui plus est, à tout moment du dépouillement, des erreurs ou manquements peuvent être relevés par chacune des parties prenantes au scrutin. Il sied alors, par éthique sinon respect pour les électeurs du moins pour eux mêmes et leurs mandataires, de suivre le reste de la procédure avant de se prononcer sur la crédibilité ou la transparence de scrutin. Pour le reste, ils peuvent bien et justement apprécier le jour du scrutin et se taire ou se réserver sur la suite qu’ils n’ont pas suivi.
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Secundo, l’on peut aussi relever que quel que soit le verdict des 9 sages de la C.C, l’image d’ATT sort écornée de cette joute qu’il a voulue festive et largement participative. Elle n’a, du reste, été ni l’une ni l’autre. Au contraire elle a été timide et tumultueuse par la suite. Les bégaiements pour ne pas dire le zozotement du MATCL sur la proclamation des résultats n’ont même pas aidé le Ministre Kaf à fortiori le président. Car, contrairement à 1997 que bon nombre d’amis du pouvoir en place rappellent, cette fois-ci c’est l’administration publique notamment le ministère qui gère le territoire et les collectivités qui en est l’organisateur principal et non la CENI (toute puissante de prérogatives) en 1997.
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Le taux de participation encore bas et les nombreuses contestations en amont et en aval ont édulcoré le scrutin et la légitimité du pouvoir qui en sortira.
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La troisième remarque en attendant la proclamation définitive, c’est que les 5 ans à venir seront totalement différents du mandat présidentiel finissant en terme de vitalité démocratique.
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Enfin, il faut espérer que les sages prononceront un verdict qui apaise ou qui incite les protagonistes à plus de sagesse pour le bien de notre chère patrie : le Mali
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Mahamane H. Cissé
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