Dr. Alexis Dembele, doyen du département journalisme et communication a l’UCAO-UUBA : “Le fait de dénoncer des manquements, c’est pour faire avancer les choses”

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Du haut de ses nombreux doctorats dans plusieurs domaines, journalisme-communication, philosophie, théologie et autres, Dr. l’Abbé Alexis, prêtre de son état et en mission à l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest-Unité universitaire (Ucao-UUBa), a pris part à la Semaine de la presse avec beaucoup d’étudiants de la filière journalisme et communication. Ici, l’Abbé livre son appréciation et ses mots d’encouragements à l’endroit des journalistes professionnels et aux journalistes en herbe.

 

“La Journée de la liberté de la presse est une très belle initiative et le Mali s’en est approprié depuis plusieurs éditions maintenant. C’est devenu la Semaine nationale de la liberté de la presse. C’est une initiative très heureuse de célébrer la liberté de la presse sur toute une semaine.

Cette année, je suis vraiment très impressionné par la richesse de ce qu’a proposé la Maison de la presse. Parce qu’il y des débats, des sujets de fond qui intéressent la profession et avec d’autres secteurs. C’est très intéressant. Aussi l’enregistrement d’une émission, une activité concernant la mise en relation entre les nouveaux et les anciens. C’était très innovateur. J’en suis très content.

Ça fait déjà plusieurs années au moins une dizaine, que chaque fois que la Maison de la presse nous fait appel, nous participons en tant qu’université. Notre participation, c’est convier les étudiants qui sont dans la filière journalisme et communication à prendre part aux activités à la Maison de la presse. Ça aussi ça a été un défi et a été relevé.

Ce sont des choses qui marquent beaucoup les étudiants. Le fait d’aller écouter des professionnels qui exercent le métier depuis longtemps et surtout de les voir en vrai. Ce n’est plus dans les petits écrans ou bien dans les signatures mais les voir en vrai. C’est très important. De temps en temps, on nous demande une contribution d’animer un panel et sans aucun souci.

Chacun voit midi à ses pieds. Si vous demandez l’Etat, ils vont dire que ça va mal. Si vous demandez aux fonctionnaires, ils vont dire que ça va mal. Si vous demander aux ménagères, ils vont dire que ça va mal. La presse aussi, pendant toute la semaine, nous avons entendu des gémissements. C’est comme ça que le monde doit avancer. Si nous dormons sur nos oreillers, le monde s’arrête et tout le monde s’arrête et ça n’arrangera personne.

Le fait de dénoncer des manquements, c’est pour faire avancer les choses. Il faut que nous l’intégrions dans notre manière de vivre. Ceux-ci ont dénoncé, c’est pour que ça soit corrigé. C’est un élément qui atteste que la presse est en bonne santé. Les gens de la presse, eux ils participent vraiment à la démocratie. Il faut que les journalistes soient courageux et travailleurs. Ils doivent regarder les choses et alerter le citoyen. Ils ont un rôle de veilleur. Qui dit veilleur, dit se priver de sommeil  et même de nourriture. Et nous sommes là pour ça. C’est vrai sacerdoce”, a laissé entendre Dr. l’Abbé Alexis à propos de la Semaine de la presse au Mali.

Koureichy Cissé

 

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