Dans les coulisses de l’Investiture : Les refoulés du CICB

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Pour être témoin oculaire de la cérémonie solennelle d”investiture du Président ATT au Centre international de conférences de Bamako (CICB), il fallait avoir une carte d”invitation. Les "amis" d”ATT qui avaient fait le déplacement  avec leurs parents ont été  refoulés par les forces de sécurité, parce qu”ils n”avaient pas été invités. Ces refoulés ne sont pas rentrés à la maison et ont formé une force de résistance à la porte d”entrée. rn

De même, certains invités, dont les véhicules n”étaient pas autorisés à pénétrer à l”intérieur de la cour, ont supplié la sécurité de les laisser y accéder, mais cela n”a pas du tout marché pour la plupart. Ils sont donc restés à la porte, comme des vrais refoulés.  

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Des invités devant des écrans géants

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Au CICB, les invités étaient divisés entre les différentes salles : Djeli Baba Sissoko, Banquets, Balla Moussa et Centre de presse. A part la salle Djéli Baba Sissoko, qui a vécu l”événement en direct, les autres sites ne disposaient que d”écrans géants, avec une image de mauvaise qualité.

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Plusieurs invités ont préféré retourner à la maison pour suivre la cérémonie sur leur petit écran. Certains confrères en ont fait de même, dès qu”ils ont su qu”ils ne pourraient pas entrer dans la salle Djéli Baba Sissoko. Cette situation a créé beaucoup de frustrations, car les invités étaient venus pour vivre l”événement en direct et non sur des écrans.

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Des forces de sécurité  au féminin

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 Autrefois, les femmes n”étaient pas nombreuses dans les différents corps en tenue de notre pays, mais, actuellement, elles sont partout : Gendarmerie, Garde Nationale et Police. Le hic est que nombre d”entre elles ne supportent la fatigue et les contraintes de leur métier.

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Au CICB, elles se sont pour la plupart réfugiées sous les arbres, laissant les hommes faire le travail. Nous n”avons rien contre les femmes dans les corps, mais, pour les cérémonies de ce genre, elles devraient être mieux préparées pour bien faire leur travail. Celles que nous avons vues ont encore du chemin à faire, car à chaque minute elles se désaltéraient et ont passé plus de temps à se reposer qu”à travailler.  

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Une si longue attente 

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L”attente fut longue au CICB. Les invités qui étaient arrivés tôt ont passé plus de deux heures d”attente assis dans la salle. Cela n”est point une surprise pour celui qui a suivi tout le processus électoral de la présidentielle. Car, du début à la fin de cette élection, les Maliens ont toujours été dans l”attente : pour retirer les cartes d”électeurs, pour découvrir les résultats provisoires, plus une très longue attente, de plus de deux heures, pour entendre proclamer les résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle.

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La cérémonie d”investiture n”a donc pas dérogé à la règle, confirmant le défaut que l”on nous attribue d”être toujours en retard.

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De bonnes affaires  pour certains

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 Les revendeurs d”eau fraîche, de gâteaux, de boissons, ont fait de très bonnes affaires à la porte du CICB, grâce aux refoulés et autres invités qui avaient oublié leurs cartes. Même le propriétaire du restaurant qui se trouve à l”entrée du Centre s”est frotté les mains, tout comme les vendeurs de cartes de recharge téléphoniques.

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En un mot, la cérémonie d”investiture d”ATT a été bénéfique aux petits commerçants, même si cela n”a pas été facile pour eux,  les forces de sécurité étant très présentes. Ils ont quand même pu tirer leur épingle du jeu.

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7 au lieu de 17

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Ce sont finalement sept chefs d”Etat qui ont fait le déplacement de Bamako. Il y avait Omar Bongo Ondimba du Gabon, Denis Sassou N”Guesso du Congo Brazzaville et Madame, Sidi Ould Cheick de Mauritanie, Idriss Déby Itno du Tchad, François Bozizé de Centrafrique, Blaise Compaoré du Burkina Faso et Thomas Yayi Boni du Bénin. Ils sont arrivés tous ensemble dans un convoi de quatre cars au CICB. Dans le premier car, il y avait les Présidents, les autres véhicules étant remplis de gardes du corps et autres accompagnateurs, très nombreux. Quant aux Premières Dames, elles étaient arrivées avant leurs époux, de même que les Premiers ministres et les chefs des différentes délégations étrangères invités à l”investiture d”ATT II .

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Le grand retardataire

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Salif Keïta, le Domingo de la musique malienne, était invité à l”investiture d”ATT. Mais iI est arrivé en retard. Comme il est très connu, il n”a pas rencontré de problèmes majeurs, sauf le manque de places disponibles dans la salle. Alors qu”il commençait à se mettre en colère, il a été aidé par un officier, qui l”a installé dans la salle à côté d”Oumou Sangaré, elle aussi parmi les artistes invités pour la cérémonie.

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ATT vole son slogan à Boubèye

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 "La situation doit changer, peut changer et va changer". Tel était le slogan de campagne présidentielle du candidat Soumeylou Boubeye Maïga. Pour ATT aussi, "la situation va changer ". Dans son discours, il a donc fait un clin d”œil, si l”on peut dire, à son adversaire malheureux, qui du reste n”était pas dans la salle, n”ayant pas été invité. Comme Boubèye, Tiébilé Dramé n”était pas non plus de cette investiture du "vrai ATT". A part eux, tous les autres candidats à la présidentielle étaient présents, à commencer par son challenger N°1, IBK.

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Le changement  promis a commencé avec la reconduction du gouvernement de Pinochet. Il semble donc que, pour le moment, le "vrai ATT" veuille faire du nouveau  avec l”ancien !

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La confusion

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Après la cérémonie ça a été la confusion. Les Présidents Blaise Compaoré et Yayi Boni sont sortis du CICB avec leurs gardes du corps, tout comme d”autres délégations, avant la fin des poignées entre ATT et certains de ses autres invités, d”où un cafouillage à la porte, tous les véhicules n”étant pas en place.. La confusion avait commencé dans la salle, car le maître de cérémonie n”avait pas la liste de toutes les délégations présentes.

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Du coup, celles qui n”ont pas été appelées sont sorties de la salle. Ensuite, le MC a déclaré que Yayi Boni était le président du Togo, avant de commettre plusieurs autres erreurs de ce genre. Toutes choses à éviter à l”avenir dans de type de grandes cérémonies, car certaines délégations sont reparties très déçues à cause des impairs de l”organisation.

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Les anciens de l”AEEM  répondent : Présent !

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Ils étaient nombreux dans la salle, les anciens de l”organisation estudiantine. Certains étaient venus de France pour la circonstance, d”autres avaient même accompagné le président ATT au cours de sa campagne. Mais ils sont divisés. Les anciens de l”AEEM voulaient tous rencontrer le Premier ministre ivoirien Soro Guillaume, qui les a tous reçus à l”hôtel  Salam. Cela a été les retrouvailles entre des camarades de lutte.

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 Il se trouve que Soro ne connaît bien dans le groupe que Moussa Guindo et Bakary Mariko, qui lui ont présenté les autres. Il se murmure que les anciens ont demandé au Premier ministre ivoirien de plaider leur cause auprès d”ATT pour qu”un ancien de l”AEEM puisse obtenir un poste ministériel.

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Soro Guillaume aurait pris l”engagement de les aider. Rappelons que Soro avait séjourné au Mali alors qu”il était responsable de la FEESCI, le syndicat des étudiants et scolaires ivoiriens.

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 Bko Hebdo du 15 juin 2007

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