Sans vouloir empiéter sur les prérogatives de l’Administration qui a pour mission de proclamer les résultats provisoires partiels et définitifs de l’élection présidentielle et de celles de la Cour constitutionnelle qui en proclame les résultats définitifs, l’équipe de campagne du candidat Amadou Toumani Touré, sur la foi des procès verbaux dûment signés par les présidents des Bureaux de vote, les Assesseurs et les délégués des autres candidats est à même d’affirmer que Amadou Toumani Touré est au dessus de 70%.
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Ces résultats et tendances qui placent Amadou Toumani Touré en tête à Bamako, dans toutes les régions de l’intérieur et dans toutes les juridictions extérieures avec la majorité absolue atteignent et dépassent en certains endroits la barre des 80%.
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I- LES ENSEIGNEMENTS D’UN SCRUTIN
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1- Le plébiscite de ATT :
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Le premier enseignement à tirer du scrutin du 29 Avril est que Amadou Toumani Touré a été plébiscité par les maliennes et les Maliens. Il gagne partout jusque et y compris dans les fiefs présumés des autres candidats (IBK à Bamako ; Dramé à Nioro ; S.B.Maiga à Gao etc.…)
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2- Le net recul de IBK :
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Le second enseignement porte sur les résultats de Ibrahim Boubacar Keita qui tout en réalisant un score honorable à Bamako recule nettement sur l’ensemble du territoire par rapport à l’élection présidentielle de 2002.
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3- La Berezina pour Tiebilé Dramé qui connaît une chute libre avec des scores insignifiants alors que Madame Sidibé Aminata Diallo ne semble décoller nulle part même si elle obtient quelques voix un peu partout.
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4- Quelques soutiens très localisés : Ainsi Oumar Mariko réalise de petites percées dans les zones ou il dispose de radios (Koutiala – Zone Office du Niger et quelques communes de Ségou) alors que Mamadou Blaise Sangaré et Soumeylou Boubeye Maiga ne semblent connus de plus de quelques dizaines d’électeurs que respectivement à Sikasso dans la ville de Gao ou ils sont d’ailleurs largement battus.
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5 Le cas Maguiraga qui réalise les plus mauvais scores mais adopte le comportement le plus républicain en reconnaissant la transparence du scrutin et sa défaite.
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II – LE FDR : MAUVAIS PERDANT
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Le Front pour la Démocratie et la République (FDR) refuse de reconnaître sa défaite et évoque « un scrutin entaché de fraude ». L’argumentaire, développé dans un Communiqué en date du 30 Avril 2007 de la Direction de campagne du candidat Ibrahim Boubacar Keita, appelle les observations suivantes :
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1- Des observations générales :
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– On peut se demander quel crédit et quel sérieux accorder à des contestations lorsque les écarts de voix sont aussi considérables et vont du simple au quadruple pour le mieux placé des contestataires et du simple à presque … l’infini pour certains autres.
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– On peut également se demander qui avait intérêt à la fraude. En effet, un candidat qui réalise un score de 70% sait, avant l’élection qu’il peut obtenir 51% qui lui suffisent pour gagner dés le premier tour. Un tel candidat a donc tout intérêt à ce que le scrutin se déroule normalement. A l’inverse, ceux qui sont sûrs de ne pouvoir gagner ou ceux dont les résultats les rapprochent d’une mort politique inéluctable ont tout intérêt à trouver des explications pour le militant induit en erreur ou le soutien trompé voire trahi.
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2- De l’analyse du Communiqué du candidat IBK :
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a) La dénonciation des fraudes massives, de l’intimidation et du chantage : Le scrutin du 29 avril a été suivi par des centaines d’observateurs nationaux et étrangers dont les conclusions suffisent à faire justice de tels arguments. Tous ont salué la bonne tenue des élections et nul n’a évoqué de fraudes ou autres pratiques pouvant entacher la sincérité du scrutin.
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b) L’immixtion d’officiers supérieurs : Le FDR, n’a cesse de dénoncer l’immixtion des militaires dans le processus électoral malien notamment par « la militarisation du personnel électoral ». Allusion est ainsi faite au Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités locales, au Directeur Général des élections et au Directeur du Bureau du Fichier.Les chefs du FDR ont-ils oubliés que c’est eux, du temps où ils étaient au pouvoir qui avaient confié ces trois structures à des officiers supérieurs qui sont encore en fonction ?
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c) L’ingérence de la Présidence de la République comme « source d’émission des résultats électoraux…»Outre la vacuité de l’argument faut-il encore rappeler que le Président de la République, dès l’ouverture de la campagne électorale s’est volontairement dépouillé de nombre de ses attributs présidentiels pour être au même niveau que les autres candidats ?Dès lors qui peut citer un seul fait étayant de telles allégations ?
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d) Le refus de tester le logiciel de recueil et de traitement des résultats : Les temps ont changé et le FDR doit savoir qu’il n’y a aucun « traitement des résultats » mais une simple addition des résultats qu’ont déjà les différents candidats à travers les procès verbaux dûment signés et remis à leurs assesseurs.
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e) La non fiabilité du Réseau Administratif de Commandement (RAC) que l’administration coloniale puis soudanaise et malienne ont toujours utilisé. Et que le candidat du RPM alors Premier ministre a utilisé pour les élections qu’il a organisées.
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f) La réception clandestine de faxLes documents envoyés au Ministère de l’Administration Territoriale sont ceux validés d’abord dans les Bureaux de vote par les délégués qui en ont copie puis au niveau des commissions locales avec les représentants des candidats. Quelle peut –être dans ce cas l’importance de la place d’un fax dans tel ou tel bureau ?
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g) Le privilège singulier accordé aux résultats de Mopti alors qu’il y à une rétention manifeste des résultats du District de Bamako. Les faits ont déjà démenti cette assertion car les résultats de Bamako sont les seules d’une entité administrative publiée et la victoire nette de Amadou T. Touré démontre qu’il n’avait aucun intérêt à faire de la rétention.
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En conclusion :
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1- L’application à la présente élection de la Loi électorale adoptée récemment à l’unanimité des députés après amendement de plus de la moitié de ses articles pour assurer la transparence des élections;
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2- La participation des partis politiques et des candidats ou leurs représentants tout au long du processus électoral ;
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3- L’écart considérable de voix entre Amadou T. Touré vainqueur dès le premier tour et les autres candidats ;
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4- Enfin les conclusions des observateurs Doivent amener les candidats qui ont le souci du Mali, le respect du suffrage des Maliens et de la démocratie et qui ont le sens de l’Etat à reconnaître la victoire de Amadou Toumani Touré.
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