Le vote a débuté hier dans de bonnes conditions en Commune II de Bamako. C”est du reste le sentiment général qui se dégageait dans les différents centres de vote.
Par petits groupes, les électeurs de la circonscription sont arrivés, dès l”ouverture à 8h, dans les différents établissements scolaires servant de centres de vote.
Il était 9h22 à l”école fondamentale de Niaréla, lorsque le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, a accompli on devoir citoyen au bureau 178. Le chef du gouvernement s”est informé du déroulement des opérations. "C”est un bonheur immense qui m”anime, après avoir accompli mon devoir civique. C”est aussi un sentiment de fierté républicaine en faveur de la consolidation des acquis démocratiques au Mali. J”ai profité aussi de l”occasion pour m”enquérir, en ma qualité de chef de l”administration, de l”effectivité des opérations, et vérifier si toutes les conditions matérielles sont réunies", a expliqué le chef du gouvernement.
Ousmane Issoufi Maïga a entrepris, aussitôt après son vote, une tournée dans différents centres du district, en compagnie du ministre de l”Administration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné, du délégué général aux élections, le colonel Siaka Sangaré, et du gouverneur du district, Ibrahima Féfé Koné.
La ponctualité a été de mise dans les centres de la Commune II. Dès 8h05, les 41 bureaux de Niaréla avaient commencé à enregistrer leurs premiers électeurs sur les 20158 inscrits dans ce centre. Dans une ambiance détendue, les arrivants effectuaient les différentes opérations de vote. Les imperfections dues au manque d”urnes, à la défection des scellés, à l”insuffisance d”assesseurs dans certains bureaux, à la difficulté de repérage des bureaux, mais surtout à l”affectation des délégués, avaient provoqué quelques grincements de dents dans certains centres au départ des opérations.
Mais les électeurs aussi bien que les organisateurs ont vite transcendé ces pépins pour se concentrer sur l”essentiel. Mme Siby Fatoumata Ouattara, était bien inscrite sur la liste électorale, mais n”était pas parvenue à récupérer sa carte d”électeur. Lorsqu”elle s”est présentée avec sa pièce d”identité au bureau 179, le président lui a demandé comme préalable à son vote, la présence de deux témoins. Quelques instants après Fatoumata est revenue accompagnée du coordinateur et des témoins. Elle a, ainsi pu remplir sans autre problème son devoir citoyen.
A l”instar de ce cas survenu à Niaréla, de petites incompréhensions diverses ont pu être réglées dans la sérénité par ci, par là. Comme ce problème survenu entre des délégués des partis politiques ou des candidats et les observateurs de la Cour constitutionnelle, au centre de l”école de Missira, autour d”une question de signature sur les mandats. Les représentants de la Cour constitutionnelle n”étaient pas informés qu”il ne fallait pas obligatoirement la signature du gouverneur du district pour certifier de la validité d”un mandat. Tout est vite rentré dans l”ordre et les délégués ont pris place dans les 31 bureaux prévus pour 15500 votants.
A Médina-coura, la même sérénité était perceptible dans la foule importante qui a envahi l”enceinte de l”école fondamentale située près du stade omnisports. Oumar Barou Diallo, le coordinateur, et son équipe, avec le concours de la police et des représentants des candidats, orientaient les électeurs vers leurs bureaux, ou au besoin réglaient les problèmes de confusion sur les noms.
Dans les autres centres notamment à l”école Nelson Mandela de l”Hippodrome, l”école de la République à Bagadadji, celle de l”Opam au Sans-fil, la mobilisation était perceptible, sous le regard des observateurs internationaux et nationaux, peu enclins à donner leurs avis aux journalistes. "Je n”ai pas le droit de livrer mes sentiments à la presse", indique ainsi une observatrice de l”Union européenne.
M. N. TRAORÉ
L”Essor du 30 Avril 2007
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