A quelques jours du jour fatidique du 29 avril, les citoyens continuent de ne pas avoir de doute sur la victoire du président sortant – ATT- qui a émergé du lot tout au long de cette campagne électorale qui, à n’en pas douter, a été décevante à plus d’un titre.rn
Mais pour ne retenir que des repères positifs, disons que des points de convergence se sont dégagés, quant à certaines difficultés économiques et sociales. Des points que tous les candidats ont touché du doigt sans y apporter les réponses idoines.
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Il s’agit d’abord de l’or du Mali qui ne profite pas au pays. L’ONG Oxfam tirait la sonnette d’alarme quelques mois auparavant, en posant le débat sur la destination véritable de l’or du Mali. Une porte dès lors très ouverte que les candidats ont voulu inutilement défoncer. Il ne s’agit plus, concernant cette question, de hurler avec les loups, mais de faire preuve d’audace, d’imagination et de créativité pour avancer des propositions concrètes, ce qui n’a pas été la chose la mieux partagée durant cette campagne.
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La CMDT et le coton ont été aussi au centre des débats, mais en dehors de la solution déjà connue de la multiplication des unités de transformation du coton, par la création de petites industries textiles, aucune solution viable n’a été proposée pour vaincre les difficultés de ce secteur qui sont du reste inhérentes aux soubresauts du marché international. Nous nous attendions à des propositions du genre: il ne faut pas s’entêter et s’enfoncer dans une culture du coton aux lendemains de plus en plus incertains et appeler à une diversification agricole. Oh que si ! Soumeylou Boubèye Maïga a effleuré cette question, tout comme il a été pertinent dans le cadre d’autres sujets abordés comme l’emploi des jeunes, la sécurité alimentaire entre autres.
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En un mot comme en mille, des dénonciations ont fusé de toute part. On a critiqué sans retenue, on a avancé des esquisses de solutions malheureusement pour la plupart fondées sur des généralités et des hypothèses. C’est là où le candidat ATT émerge avec son programme séduisant, même si comme beaucoup s’y attendaient il pouvait se prévaloir de son bilan et se caler sur des généralités, voire des promesses démagogiques. Les populations savent bien « qu’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras!»
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Mais il faut le dire, la correction et la pertinence de Soumeylou Boubèye Maïga ont étonné plus d’un observateur et si surprise il y en aura, cela pourrait provenir de son côté car il semble passer de la position d’outsider à celui de sérieux challenger. Effectivement, loin de toute implication dans la gestion du président sortant, il était tout à fait désigné pour pilonner ATT à souhait durant cette campagne. Mais, sans perdre du temps dans des médisances et autres refrains de campagne inutiles, il énonce ses propositions et les renforce par des arguments qui en disent long sur sa maîtrise du fonctionnement d’un Etat. N’est-ce pas l’essentiel ?
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