CHRONIQUE – Koulouba aux enchères, un troisième larron en vue

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Plus que jamais, la France défend ses intérêts dans ses «colonies». A titre d’exemple, c’est actuellement le cas en République de Côte d’Ivoire. En 2002, ce fut le cas lors de la présidentielle qui a vu Attcratie revenir aux affaires pour la seconde fois. Le sauveur du Mali ne s’en cache même pas. Il a du reste révélé au grand jour l’aide et l’assistance nécessaires de la toute-puissante France qui le sacra le président. Sera-ce le cas en 2007 ?

Il n’y a rien à faire. La France portera obligatoirement son choix sur un Malien digne de sa confiance pour défendre ses immenses intérêts dans notre pauvre pays. Qui d’ATT et d’IBK fera l’affaire ?

Sauf retournement de situation ou changement de casaque, rien, absolument «foye» n’indique qu’Attcratie bénéficiera du soutien de l’Hexagone. Il y a au moins un indice grave pour le prouver. Il s’agit de l’apocryphe, intitulé ATT-Cratie... A ce propos, la France a laissé faire les détracteurs du président Amadou Toumani Touré. Que les autorités françaises se gardent surtout de rétorquer qu’elles n’étaient pas au courant de cette entreprise machiavélique. Qu’ils ne mettent pas en cause, dans cette affaires leurs services de renseignement mieux informés que le président du Mali de la moindre pète tonnant sur la Colline du pouvoir, à plus forte raison en France, précisément dans le milieu de l’édition où tout est secret de Polichinelle.

Les autorités de ce maudit pays savaient au moins –à défaut d’avoir donner leur caution- qu’un apocryphe diaboliquement pondu était sous les presses de L’harmattan. Mais, elles l’ont laissé sciemment passé aux fins de taper à leur manière on ne peut plus sournoise sur les doigts fragiles d’ATT pour diverses raisons. La plus flagrante porte sur le refus catégorique de l’homme du 26 Mars 1991 de défendre les intérêts de la France en Côté d’Ivoire. D’abord, il n’a jamais voulu mêler son pays dans la crise ivoirienne dans le sens d’apporter un quelconque soutien aux Forces nouvelles, ces bras armés du diable qui avaient pourtant fait de lui leur modèle. Une idole qu’ils finirent par vomir comme un ascaris.

Voilà donc le premier manquement grave du deal qu’il avait conclu avec la France pour emménager à Koulouba. Pour cette raison, la France a feint de n’être au courant de rien de ce qui se tramait de plus maléfique contre le régime sortant. Alors qu’elle détient non seulement les moyens les plus rapides pour avertir le malheureux prince, mais surtout, surtout le pouvoir de convaincre le commanditaire de l’apocryphe à brûler sa feuille de chou.

Autres méfaits qui ne militent pas en faveur du comique président du Mali. C’est sa position tranchée lors de la dernière rencontre de ses pairs autour de la brûlante crise ivoirienne. Oubliant même ses compatriotes sauvagement massacrés en terre ivoirienne, faisant fi des intérêts de la France dans ce pays meurtri, contre toute l’attente des ses homologues, il s’employa à sauver avec brio la tête de Laurent Gbagbo pour, dit-on, de l’argent frais, des peccadilles provenant de ce dernier pour battre campagne contre IBK. Ce fait, il ne s’agit pas d’argent de l’ami d’IBK –encore que rien ne le prouve- ce soutien donc, désapprouvé par la France, in petto cependant, représente la goutte de trop pour un vase déjà rempli de gaffes jusqu’à la lie.

Partant de constat loin d’être complet, la France peut-elle encore faire confiance aveuglément à ATT ? Demain, vous aurez la réponse.

Aujourd’hui, il faut bien retenir que la France ne soutiendra jamais IBK. Pour la bonne et juste raison  que le président de l’Assemblée nationale du Mali est le fidèle ami inséparable du pire ennemi de l’Hexagone, en l’occurrence Laurent Gbagbo. Le président de la République de la Côte d’Ivoire soutient financièrement, depuis un temps non prescrit, la politique qu’IBK propose au Maliens pour, dit-il, changer leur avenir compromis. Cela va s’en dire que le projet de société d’IBK et celui de l’ennemi numéro un en Afrique de la France, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.

Voilà deux candidats, parmi les plus indiqués, en ce moment, pour gérer la Colline du pouvoir, voués au même destin dans la trappe française. IBK n’a aucune chance d’y ressortir avec ses plumes à la couleur douteuse. ATT détient cependant une maigre chance si la France ne déniche pas un troisième larron au sein des fumeux candidats à la présidentielle en vue dans notre pays.

Il ne faut jamais oublier que la politique française, le bâton et la carotte, a encore de beaux jours au Mali. Il faut bien retenir que la France jouera un rôle clé, de gré ou de force, pour l’élection du cinquième «président du Mali élu démocratiquement».

ATT, la Colline du pouvoir est mise aux enchères. Il n’est jamais trop tard pour revoir votre copie. Souvenez ! Etre président, c’est veille quand on a sommeil. Lorsqu’on est fatigué au point de pouvoir se tenir. Savoir se passer de boire et de manger quand on a faim et soif… ATT vous êtes encore un soldat… 

Joe BATHILY

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