Dans les écuries des deux grands blocs politiques constitués à l’occasion des échéances électorales de l’année 2007, c’est déjà le branle-bas de combat et les sorties enregistrées ça et là promettent une campagne électorale réellement salace. En effet, à l’ADP l’on reste conscient que les réalisations du Président ATT ne sont pas une fin en soi. En plus de ces pauses de première pierre et inaugurations de toutes sortes, par lesquelles les maliens – et surtout les maliens téléphiles – en ont pleine la vue, il faut trouver un discours d’espoir de lendemains meilleurs. C’est vrai qu’un bilan ne suffit pas pour être réélu, si positif soit-il. Il faut y adjoindre des projets vraiment sérieux et mobilisateurs pour convaincre les électeurs.
D’ailleurs, il est même dangereux de montrer aux citoyens que l’essentiel est déjà fait par ATT. Alors que fera-t-l de plus s’il rempilait pour cinq bonnes années encore ? Voilà toute la question qui doit tempêter dans la tête des gourous de l’Alliance des Déflatés Politiques –ADP- s’ils veulent vraiment réaliser le takokelen de tout leur rêve. Au fait le Sénégal inspirerait-il ? Bon, passons !
L’ADP doit bien faire attention de ce côté car on peut être battu par un bilan alors que le contraire manque encore d’évidence. Les populations ne se nourrissent pas seulement de nostalgie du passé et les réalisations restent des acquis qu’elles cherchent à améliorer. Le seul et unique débat qui vaille demeure : que faire pour les Maliennes et Maliens pendant les cinq années à venir. Un discours innovateur est toujours ben accueilli.
Un autre point sur lequel l’entourage du président ATT doit rester vigilant, c’est de ne pas trop considérer le transfert de militants actuellement à la mode. Partout où il va, il est suivi par des milliers de gens. Ajoutés à ceux trouvés sur place, il aura l’impression d’être plébiscité partout mais enfin…ce jeu a perdu beaucoup de présidents en exercice et candidats à leur propre succession. Attention !
Chacun mobilise et loue des cars. On ramasse des gens qui sont même militants de l’opposition, en les suppliant de partir faire de la figuration, parfois moyennant quelques sous en guise de frais de déplacement. Djadja ! on joue sur deux registres car en douce o envoie des émissaires à l’opposition pour dire : «Ma position ne permet pas de faire autre chose, je vous soutiendrai même financièrement »
Et paf ! on est content du placement, en attendant le remboursement majoré des intérêts, les dividendes disons quel que soit le camp victorieux. Combien sont-ils ceux qui bluffent de cette manière la mouvance présidentielle alors qu’en dessous ils tiennent un discours contraire à leurs actes ostentatoires ?
La réalité est que ceux qui osent s’afficher à l’opposition y croient pour oser défier le pouvoir en place. Les filous ne peuvent se permettre ce jeu trop fort pour eux. L’heure n’est donc plus aux exhibitions de foules comme si on conduisait du bétail à l’abattoir. Chaque camp, chaque candidat, chaque parti a besoin de savoir qui est avec lui : c’est l’heure du choix.
Kulubalikèni
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