Depuis le début des campagnes électorales pour le premier tour des élections présidentielles qui seront organisées dans notre pays le 29 avril prochain, les 8 candidats en lice pour briguer la magistrature suprême ont mis un accent particulier sur l’éducation qui est considérée comme un échec de la démocratie dans notre pays.
Comme le disaient les vieux, “l’homme est le fruit de son éducation”. C’est dire que la bonne éducation, la formation morale et professionnelle ont un impact sur le comportement de l’individu du face à lui-même, face aux intérêts de son pays et aussi de la société dans laquelle il vit. Le déficit d’éducation entraîne une crise morale qui engendre aussi en partie, des fléaux comme la corruption, la délinquance financière, le banditisme, l’incivisme.
UN MAILLON ESSENTIEL DU DEVELOPPEMENT
Axe majeur des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), l’éducation est un maillon essentiel du développement. C’est la pierre angulaire de toutes les stratégies de lutte contre la pauvreté. Assurer l’éducation pour tous, c’est surmonter en amont presque tous les handicaps du développement liés à la santé, à l’environnement et même au civisme.
Bafoué par le régime militaire, l’école malienne est en proie à une grave crise depuis l’avènement de la démocratie. Une crise qui résiste malheureusement à toutes les thérapies jusque-là prescrites par les états généraux, les réformes et autres “partenariat pour une école apaisée et performante”. Ainsi, comme on s’y attendait, l’éducation fait débat dans la campagne pour la présidentielle du 29 avril 2007. Presque tous les candidats en parlent, même si c’est en des termes différents.
TOUS INTERPELLES
Et tous ces candidats sont du même avis: redynamiser l’école malienne, faire de l’école un espace de travail. Pourtant, certains d’entre ceux-ci ont été vus à l’oeuvre. Particulièrement, le candidat du RPM, Ibrahim Boubacar Kéïta, lors de son passage à la tête du gouvernement en 1994 où l’année blanche a été décrétée au niveau de tous les ordres d’enseignement, une première dans notre pays. L’échec de l’école malienne est un échec qui interpelle aussi bien les décideurs successifs que les parents d’élèves, les élèves et étudiants, les syndicats d’enseignement.
Le passé récent (2002-2007) nous permet d’être optimiste car, les décideurs ont eu le courage d’instaurer des processus de dialogue entre les décideurs, les élèves et étudiants, les parents d’élèves pour trouver un point de convergence afin de trouver une solution à ce problème. Et durant cette période, les années scolaires ont été épuisées à 100% sur toute l’étendue du territoire national.
Moussa KONDO (Stagiaire)
NH du 20 Avril 2007
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