Campagne Présidentielle 2007

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"Que chacun gagne chez soi et le président gagne partout" est le slogan qui a accompagné le candidat Amadou Toumani Touré lors de sa campagne en 6è Région.

Celle-ci a démarré vendredi avec une forte mobilisation des habitants de Tombouctou. De l”aéroport de Tombouctou, le président sortant a pris la direction de Niafunké, avec un arrêt à Tin-Telout, le village natal de Ahmed Mohamed Ag Hamani qui lui a réservé un accueil des grands jours. ATT y a notamment évoqué les qualités et la compétence de son ancien Premier ministre.

Cap ensuite sur Niafunké, fief des deux ténors de l”URD, Soumaïla Cissé et Younoussi Touré, ce dernier représentant aussi l”Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP). Les populations de la zone, munies de bidons et de bouteilles d”eau, se sont rassemblées le long du chemin pour scander leur appui à ATT.

Pour expliquer le soutien de l”ADP, au candidat ATT, Younoussi Touré a égrené le long chapelet de réalisations dont est crédité le président sortant. Il a, de concert avec Soumaïla Cissé, exhorté les habitants d”Issa Ber, à aller retirer leurs cartes et à voter ATT.

Amadou Toumani Touré a ensuite pris un bain de foule à Tonka avant d”arriver en début de soirée à Diré où, sur la place de l”indépendance, le maire, Kalil Ibrahim Touré, le président du conseil de cercle, Abdoulaye Kouroukoye Touré, et d”autres personnalités lui ont réitéré leur soutien.

Mobilisation identique à Goundam où le maire, Mme Seck Oumou Sall, également présidente de la coordination régionale du mouvement citoyen, a promis les suffrages de tous au président sortant. "16 communes, 16 maires membres de l”ADP, des associations favorables à ATT, c”est dire que tout le Faguibine, le Horo et autre Tele, votent ATT. Tous les bulletins seront ATT", a-t-elle assuré.

Lui ont fait écho, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim, le président du Haut conseil des collectivités et Oumar Ibrahim Touré, le ministre de l”Élevage et de la Pêche.

22h30, le candidat ATT boucle la boucle sur la place Joffre de Tombouctou tapissée de ses portraits. Sandy Mahamane Haïdara, qui préside ici l”ADP, salue les réalisations du président sortant et l”assure des voix des militants du regroupement.

De Tin Telout à Tombouctou, en passant par Niafunké, Tonka, Diré, Goundam, la principale préoccupation des populations reste le désenclavement de la région par l”axe Niono-Tombouctou et la reprise de l”axe Douentza-Tombouctou.

Amadou Toumani Touré a promis la réhabilitation des aéroports de Tombouctou, Goundam, des camps de garde, la construction de logements sociaux. Avant de prendre congé, il a rendu visite aux ulémas auxquels il a demandé de prier pour des élections paisibles, la paix, et le bien-être du pays.

A. ALBADIA
AMAP-Tombouctou


Tiébilé Dramé : LES "12 PRIORITÉS"

Intitulé "les grands chantiers de la renaissance", le document couvre un large éventail de thèmes sociaux, économiques et culturels

Le président du Parti de la renaissance africaine (PARENA), Tiébilé Dramé, a levé le voile sur son projet de société, intitulé "les Grands chantiers de la renaissance (GCR)". C”était à la faveur d”une conférence de presse animée vendredi au Centre international de conférences de Bamako.

Les GCR s”articulent autour de 12 priorités : l”école, la sécurité alimentaire, la santé, les Maliens de l”extérieur, le Septentrion, la promotion de la culture, les mines, la jeunesse, le développement des industries de transformation, la diversification de l”agriculture, l”introduction des Ogm dans notre agriculture et la promotion de la bonne gouvernance.
Tiébilé Dramé propose des reformes courageuses pour mettre sur les rails les secteurs sociaux de base. Pour l”éducation, le président du Parena préconise une harmonisation des programmes d”enseignement avec les autres pays de l”espace Uemoa, les échanges commerciaux et la libre circulation des personnes et des biens ne pouvant se consolider que lorsque les peuples partagent les mêmes visions du développement. Et, cela passe par l”école.
Le candidat du Parena, s”élève contre l”insuffisance du personnel sanitaire. Sur les 7000 centres de santé communautaire, assure-t-il, seuls 147 disposent d”au moins un médecin généraliste. Une situation jugée inacceptable par Tiébilé Dramé.

Évoquant la sécurité alimentaire, Tiébilé Dramé soutient la loi d”orientation agricole dont l”adoption ne saurait cependant se suffire à elle seule. La reforme du secteur agricole doit être poursuivie pour faire du monde rural un vivier d”emplois. A cet effet, il préconise la multiplication des industries de transformation et la diversification de notre agriculture. Avec la crise du coton, indique-t-il, notre pays peut développer la culture de la pomme de terre et d”autres produits de rente.

La même thérapie vaut pour la filière viande, peau et cuir. Il n”est plus admissible, juge Tiébilé Dramé, que notre pays exporte les animaux sur pied. Il suggère, par conséquent, la multiplication des abattoirs à travers le pays et la réalisation de chambres froides pour l”exportation de la viande. Idem pour les peaux et cuirs. Grâce à des unités de transformation, la valorisation de ces sous-produits permettra à notre pays de créer de la valeur ajoutée et des emplois pour les jeunes, surtout ruraux, qui ne seront plus tentés par l”exode.

Avec le niveau actuel de notre agriculture, notre pays doit enfin se doter d”une usine d”engrais, estime le président du Parena : "chaque année, le Mali investit des dizaines de milliards de Fcfa dans l”achat des intrants, notamment, les engrais. Il est temps de rompre avec ce cercle vicieux". Il s”est dit favorable à l”introduction des Ogm dans notre agriculture, si cela peut lutter contre l”insécurité alimentaire.

Tiébilé Dramé se propose ensuite de réviser tous les contrats passés avec les sociétés minières implantées dans notre pays pour pouvoir réinvestir dans les zones de production une part importante de ressources générées par les mines.

Pour le Septentrion, Tiébilé Dramé préconise la création d”un ministère des Zones aride et semi-aride, d”une cellule auprès du président de la République chargée de l”intégration nationale. Un internat au lycée de Kidal soutendra une politique de brassage.

Notre culture doit être pour nous une richesse et non un handicap. Le candidat du Parena promet, par conséquent, une véritable sursaut dans ce domaine. Il entend aussi faire des Maliens de l”extérieur, une mine de trésors et non les abandonner à leur sort.

A. O. DIALLO



Oumar Mariko : LA FOULE AU RENDEZ-VOUS DE KOUTIALA

Avec un État national démocratique et populaire, le candidat de Sadi promet de renationaliser les sociétés et entreprises bradées et poser la problématique des mines d”or.

Le candidat Oumar Mariko a donné, samedi à Koutiala, le coup d”envoi de sa campagne pour la présidentielle du 29 avril prochain. C”est en provenance de la commune de Diaramana (cercle de Bla) où il a passé la nuit que le secrétaire général du parti Sadi a fait son entrée dans la capitale de l”or blanc. Il a été accueilli à Ouolobougou, bourgade située à 10 km de la ville par une foule en liesse. Le cortège a ensuite pris la direction de "Miniankala Paris". Au niveau du quartier "Kôkô", les militants ont obligé le convoi à s”arrêter.

Le porte-étendard de Sadi avait à ses côtés Cheick Oumar Sissoko, ministre de la Culture et président de la formation politique. Le cortège s”est difficilement frayé un chemin au niveau du marché pour atteindre le terrain des Martyrs où devait se tenir le meeting. Le représentant des personnes âgées de Koutiala Fodé Soumounou a dressé le portrait du candidat, avant d”expliquer que se sont les Koutialais qui ont demandé à Oumar Mariko de présenter sa candidature. "Grâce à lui, les paysans expropriés de Soroba et de Niono ont été remis dans leurs droits. Idem pour les 39 travailleurs licenciés dont 36 ont déjà repris du service", a-t-il rappelé, ajoutant que Koutiala a porté son choix sur Oumar Mariko pour sa détermination à empêcher la privatisation de la CMDT et de HUICOMA.
Le représentant de la coordination Sadi, Boubacar Diarra, a, pour sa part, exhorté les militants à aller enlever leurs cartes d”électeur afin que le parti arrive en tête à Koutiala. "Miniankala appartient à Sadi", a-t-il assuré.

Prenant la suite, Oumar Mariko a rappelé que c”est à Koutiala que les paysans ont demandé de transformer le mouvement Sadi en parti politique. En plus de cette raison historique, le choix de la capitale de l”or blanc pour abriter le lancement répond à l”ambition du parti de reconstituer le tissu économique de notre pays. Koutiala est l”un des poumons du Mali en matière d”agriculture. La troisième raison du choix de Koutiala réside dans une caractéristique sanitaire : la zone est à risques en matière de VIH-Sida. Le médecin Oumar Mariko entend donc revoir la politique sanitaire de notre pays à partir de cette question fondamentale de VIH-sida.

Pour le candidat de Sadi, les populations de Koutiala sont de grands travailleurs, mais elles sont soumises à une grave exploitation par les autorités locales. C”est pour lutter contre cette situation que le parti a fait entrer "des paysans à l”Assemblée nationale", a indiqué le candidat en remerciant Koutiala d”avoir, en retour, doté la formation d”une grande force.

Oumar Mariko a réitéré son opposition à la privatisation de la CMDT et de HUICOMA et a prôné un État national démocratique et populaire. "C”est avec cet État là que nous allons renationaliser les sociétés et entreprises bradées et poser du coup la problématique de nos mines d”or", a-t-il expliqué.

Le candidat de Sadi a promis, s”il est élu, de procéder à un audit du pays avant de prendre des mesures. Dans le cas où il accéderait au second tour, le candidat de Sadi annonce qu”il ira en alliance avec le partenaire qui acceptera sa plate-forme.

Avant d”arriver à Koutiala, le candidat Oumar Mariko s”est rendu successivement à Konobougou, Bla, Kemeni, Diaramana, Tonto et Baramba. Partout, il a animé des meeting de sensibilisation.

S. DOUMBIA




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