Conformément à la loi qui stipule que la campagne électorale est ouverte à partir du 21ème jour qui précède le jour du scrutin pour l’élection du Président de la République, c’est parti depuis le dimanche 08 avril, pour la campagne de la présidentielle du 29 avril 2007.Et le comité National de l’Egal Accès aux Médias d’Etat qui doit veiller à l’accès égal aux médias d’Etat des candidats, des partis politiques,… a commencé l’enregistrement des messages de campagne des huit candidats en lice.
La période de campagne constitue toujours la phase la plus mouvementée en matière d’élections. C’est pendant cette période que les différents candidats multiplient les contacts, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Les propos incendiaires et provocateurs ne sont pas aussi écartés. C’est pourquoi, le Président sortant, Amadou Toumani Touré, candidat à sa propre succession, était monté au créneau à quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, pour inviter les uns et les autres à une campagne responsable, à une campagne de non violence, à une campagne de termes mesurés et une campagne apaisée non seulement pour l’honneur des candidats mais aussi pour l’honneur de notre pays.
Malgré cet appel solennel et patriotique d’un homme soucieux de la stabilité de notre pays, c’est un IBK toujours égal à lui-même, prêt à en découdre avec qui que soit, que les citoyens ont vu lancer des flèches sans respect aucune contre le régime d’ATT, lors de son premier meeting le dimanche dernier et lors de l’enregistrement de son message de campagne. Auparavant, ce qui a plus les maliens, c’est de voir IBK, celui-là même qui a toujours haussé le ton, opté pour la sobriété lors de l’ouverture de la campagne.
En effet, le candidat du RPM avait rassemblé les leaders religieux et les notabilités de Bamako pour bénir sa candidature et prier pour notre cher Mali. Avec ce comportement, plus d’un malien avait estimé que l’appel du président sortant, Amadou Toumani Touré, à quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, avait été bien reçu par Ladji Bourama. Mais quelle ne fut la surprise des maliens et des maliennes de voir ce même IBK renouer avec les hostilités, lors de la tenue de son premier meeting, le dimanche dernier sur le Boulevard de l’Indépendance et à l’enregistrement de son message de campagne. Peut-être que le mépris d’IBK contre le régime d’ATT est naturel, comme dit cet adage : “vous chassez le naturel, il revient toujours au galop”.
Si le Président du RPM a été sobre à l’ouverture de la campagne, il faut par contre reconnaître qu’il n’a pas gardé les mêmes vêtements, au moment où il tenait son premier meeting après l’ouverture de la campagne.“… Le président ATT n’est pas un ennemi, c’est un fière comme tous les autres d’ailleurs. Je tiens toutefois à mettre en garde contre toute tentative de fraude parce que 2007 n’est pas 2002 même si nous avons les avant-goûts avec l’installation incomplète de la CENI… Sans compter le fichier électoral dont nous exigeons l’audit, car nous avons 6,8 millions d’électeurs sur 12 millions de personnes au total avec 7,2 millions de cartes d’électeurs, soit une différence de 400 mille cartes…Le Mali est mal géré et sa démocratie en péril. Le tape à l’oeil et la pommade d’achat que le Président de la République s’adonne dans des secteurs comme l’agriculture, ne peuvent pas développer notre pays…” a laissé entendre IBK devant ses militants et sympathisants.
Moussa TOURE
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