Oui les partis qui composent le Fdr (Front pour la Démocratie et la République) ont frôlé l”humiliation. C”est du moins le constat établi par les observateurs de la scène politique malienne depuis la proclamation des résultats provisoires partiels par le ministère de l”Administration Territoriale et des Collectivités Locales. Ces résultats placent Amadou Toumani Touré largement en tête. Le score qu”il a réalisé démontre à suffisance que ses adversaires n”ont pas de poids réels. Ils ne représentent que l”ombre d”eux-mêmes.rn
Les résultas des élections présidentielles tombent à compte goutte. A la lecture, les maliens ont accordé, une fois de plus, leur confiance à ATT. Tous les observateurs sont unanimes, les élections du 29 avril ont été libres, justes et transparentes. Le second enseignement qu”on peut tirer est la descente aux enfers d”Ibrahim Boubacar Keïta, le président du parti des tisserands.
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Quatre hommes politiques et non les moindres à IBK, Tiébilé Dramé, SBM, Mamadou Sangaré constituent l”ossature du FDR. Ils se sont présentés contre le président sortant, Amadou Toumani Touré candidat de l”ADP avec pour objectif de réaliser l”alternance. Mais, ils avaient oublié leur poids respectif sur l”arène politique conquise depuis 2002 par ATT. A cela s”ajoute la non adhésion des maliens à leur discours. C”est donc sans surprise qu” ATT remporte les élections dès le premier tour.
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Les principaux ténors du FDR ont mordu la poussière. Ils ont réalisé un score en deçà des attentes de leurs militants. Ils ont tous été écrasés dans leur supposé fief. IBK à Bamako et dans le Mandé, Tiébilé Dramé à Nioro, SBM à Gao, Mamadou Sangaré à Bougouni. C”est la grande désillusion et la dégringolade pour ces hommes politiques qui, pour certains comme IBK et Tiébilé, jouent leur dernière chance. Ils ont entre leurs mains leur destin politique. Singulièrement, la suite de la carrière politique du candidat du RPM dépend de la bonne appréciation qu”il fera de sa descente aux enfers politiques en cours.
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Qu”est-ce qui est arrivé à IBK pour tomber ci bas ?
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Pour donner une réponse à cette question, il est nécessaire de tenir compte de trois axes de réflexion. D”abord, l”homme lui-même (sa boulimie financière, sa propension à imposer ses points vue aux autres), ensuite ses limites dans la gestion des affaires publiques (il a été pendant six ans un semi président de la République et n”a posé aucun acte sauf réprimer et réduire au silence ses adversaires politiques) et enfin l”atmosphère délétère au sein du RPM. Le parti des tisserands a abordé les élections dans une crise latente. On se rappelle des démissions en cascade. Celle du député de Sikasso est le plus illustrant. A ce tableau sombre s”ajoutent le manque de communication au sein du parti et l”absence du chef pendant cinq ans sur le terrain
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Une victoire justifiée !
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Pour le moment, les résultats publiés donnent ATT gagnant dans toutes les circonscriptions électorales. Cela se comprend aisément, son principal challenger IBK, qui était en mesure de faire basculer les résultats, est en déphasage avec les réalités quotidiennes des maliennes et de maliens. Cet assoiffé du pouvoir, un autoritaire, oublie que dans un système démocratique, ce sont les populations qui élisent le président de la République. IBK à peine on le connaît dans certaines zones les plus reculées du Mali. De l”autre côté, ATT a mis tous les atouts de son côté. Il a sillonné toutes les contrées du pays. Il a rencontré les populations, échangé avec elles, recensé leurs préoccupations afin d”apporter des réponses adaptées. C”est çà le secret du gagnant. Comme il l”a dit : " faire de la politique, c”est résoudre les problèmes "
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Les maliens n”ont pas adhéré aux projets du FDR !
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Cette victoire écrasante du candidat de l”ADP est le signe de la non adhésion des maliens aux projets et programmes proposés par les leaders du FDR. Les dix propositions d”IBK, les grands chantiers de la renaissance de Tiébilé Dramé, les grands axes pour réaliser un autre Mali de Soumeylou Boubèye Maïga n”ont pas reçu un écho favorable auprès des électeurs. Cela se comprend. Ces différents hommes politiques ont tous montré leur limite. Ils ont tous eu à gérer ce pays. Ils avaient la main dans la patte. Lorsqu”ils étaient dans les affaires, ils n”ont posé actes allant dans le sens de l”amélioration des conditions de vie des maliens. Aucune politique cohérente en matière de santé, d”école, de routes et de logement n”a été proposée et mise en œuvre.
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Moussa M Bagayoko
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