Le richissime homme d’affaires libano- ivoirien, Saïd Ben Mohamed, relance le débat politique au Mali pour laver son honneur souillé dans le livre Att-cratie. Il loue les services de trois éminents avocats de renommée mondiale : Jacques Vergès, Jean Paul Tchikaya et Harouna Toureh. Procès difficile dans un contexte politique au climat délétère.rn
Les témoins cités par les éditions « L’ Harmattan » à comparaître à savoir Ibrahim Boubacar Keïta président de l’Assemblée Nationale du Mali, Moussa Balla Coulibaly président du Conseil Economique, Social et Culturel, Jeamille Bittar président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali et Amadou Boré président de l’Ordre des Architectes du Mali.
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Présidents des Institutions ou de groupements corporatistes bénéficient tous d’une immunité pour l’exercice de leur fonction. Comment Jacques Vergès et Jean Paul Tchikaya peuvent-ils débarquer à Bamako, tenir une conférence de presse à l’hôtel de l’Amitié, entouré de plusieurs conseillers de la présidence de la République, plaider la cause de leur client Saïd Ben Mohamed sans donner le nom des auteurs du célèbre livre de l’année 2006 ?
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Le livre Att-cratie a été édité par les Editions L’ Harmattan en juin. Pourquoi Saïd a saisi la justice française en décembre 2006 ? Au moment où il est fréquent d’entendre qu’il faut qu’elle cesse de faire le gendarme en Afrique. Dans ce procès Att- cratie, il n’y a qu’un pas que l’Inter de Bamako va franchir : la France ne veut pas la paix sur le continent noir. Est-ce le service de Documentation Extérieure et de Contre Espionnage (SDECE) qui agit sous le couvert de … ?
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On sait que le S.D.E.C.E prépare, réussit ou manque des coups. Il a en charge l’arme de la ‘’désinformation’’, son territoire privilégié est l’Afrique. A titre d’exemple : depuis plus de vingt ans, avec des fortunes diverses, le S.D.E.C.E est actif au Tchad.
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L’ex- puissance coloniale continue, au nom de la politique du moindre pire, à savoir la moindre atteinte aux intérêts matériels et immatériels de la France, à défendre les tyrans contre le peuple. Chaque président ami est protégé par un officier de la DGSE . Mais en cas de trahison des intérêts français, le gêneur est écarté comme le comorien, Djobar Sayid Mohamed par Bob Denard ou liquidé comme Sylvanus Olympio par le sergent Etienne Eyadema.
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Observations
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En Février 1968, Jacques Foccart était à Bamako et Ségou. Contact avec des capitaines maliens et la suite, on la connaît. Le 19 Novembre 1968, le CMLN (Comité Militaire de Libération Nationale) neutralise le régime ‘’anti-français’’ de l’US- RDA.
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En 1987 sous le commandement et la direction de François Mitterrand, Houphouët Boigny et Foccart, Blaise ‘’rectifie’’ la révolution Burkinabé ‘’Pour que son frère l’arrogant petit peulh ! ‘’Cesse de faire des soucis à la Côte d’Ivoire et sa chère France.
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En 1989 Amadou Toumani Touré dit ATT rentre à l’école de guerre à Paris. . Mitterrand n’était plus d’accord avec le général Moussa qui avait éliminé tous ses camarades du CMLN et bâillonné toute l’intelligentsia malienne.
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A son retour, le mouvement démocratique était en ébullition. Avec l’aide de l’ONG France Liberté et le S.D.E.C.E, ATT met fin au régime de Moussa Traoré le 26 mars 1991
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En 1996, la DGSE sous l’impulsion de J. Foccart soutient le général, Ibrahima Barré Mainasara, chef d’Etat major de l’armée nigérienne , pour renverser le président élu, Mahamane Ousmane qui était peu coopératif et voulait réfléchir avant d’accepter les injonctions ou propositions françaises.
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DIKTAT
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L’ élection présidentielle malienne de 2002 a établi les implications et la validité des services secrets français en Afrique sous fond de querelles internes de partis politiques français en l’occurrence l’UMP et le PS, la France a imposé aux Maliens, leur président ATT. Pour l’Elysée, la question était claire comment faire élire par le peuple malien un président qui soit fréquentable et accepté par l’UMP. Pour atteindre leur dessein, plusieurs équipes des services secrets sont acheminés sur place à Bamako, deux ans avant le scrutin présidentiel avec pour mission précise et spéciale : passer au scanner tous les potentiels candidats.
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Comment réélire ATT en 2007 ?
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Le Mali est élu au Millénium Challenge et gagne 238 millions de dollars auprès des Américains. L’Union européenne offre 426 millions d’euros. ATT s’est rendu impopulaire dans l’exercice de son pouvoir. Le pamphlet Att- cratie : la promotion d’un homme et son clan met l’homme du 26 mars dans l’enfer. Une plainte de Saïd contre les Editions. L’Harmattan est purement politique afin démettre hors d’état de nuire les éventuels candidats à l’élection présidentielle de 2007, capables de battre ATT. Lorsque Jacques Vergès défend son client sous le vocable ‘’racisme’’ : ‘’Saïd est l’objet de racisme dans son propre pays’’. En France, il y a pire que le racisme que les Maliens vivent. Combien de vols charter ont déversé des Maliens menottés à l’aéroport de Sénou ? Pourtant la France se dit respectueuse des Droits de l’homme.
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La noyade de la BHM dans les eaux troubles des logements sociaux et des opérations douteuses
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La Banque de l”Habitat du Mali (BHM), qui connaît un déficit sans précédent d”environ 23 milliards de F CFA, se trouve dans une longue agonie depuis près de deux ans à cause d”une part du comportement de certains débiteurs bénéficiant de la protection du pouvoir ATT, et d”autre part de certains «projets populistes» entrepris par l”ancien président Alpha Oumar KONARE et poursuivis par le Président ATT à travers la construction de logements dit sociaux. Des logements, dont les prix d”acquisition ne sont pas à la portée des véritables bénéficiaires, et qui sont majoritairement cédés aux protégés du pouvoir.
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Un quota «illimité» n”est-il pas accordé au couple présidentiel qui, sur la base de considérations politiciennes et familiales les distribue ? Le Général Mamadou Coulibaly, président de la commission en charge de la distribution de ces logements dits sociaux, n”a-t-il pas fait savoir son rnécontentement par rapport à ce quota illimité ?
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La dimension sociale de la mission dévolue à la BHM a suffi pour que les politiques fassent de cette banque un moyen de propagande, de politique politicienne sans tenir compte des limites des possibilités de ladite banque. Toute chose qui a suffi pour mettre à genou la BHM qui n”a pas les mêmes faveurs que la Banque de Développement du Mali ( BDM) telles que la domiciliation des grandes opérations financières de l”État.
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Sous la direction de Mamadou Baba DIAWARA, la BHM n”a-t-elle pas racheté une créance avoisinant la centaine de millions de F CFA que le Président ATT et son épouse (levaient à la BMCD avant le rachat de cette dernière par la BDM ?
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Si la construction des Halles de Bamako par la BHM sous le régime d”Alpha O. KONARE a créé une saignée au niveau de la banque, celle des logements sociaux sous le pouvoir du Général ATT a causé une perte sans précédent à ladite banque qui voit aujourd”hui partir bon nombre de ses clients. Cela, malgré les supposés milliards que la République d”Iran devait mettre à la disposition de la BHM pour renflouer ses caisses et l”aider à avoir un nouveau souffle.
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Par ailleurs les créances impayées sont une des causes de la crise que connaît cette banque. Le Président ATT a-t-il payé sa dette ? Le Vérificateur général Sidi Sosso DIARRA, autrefois conseil de la BHM, le promoteur des Halles de Bamako, le libanais Mohamed Saïdi, PDG de la Société Ivoirienne de Concept de Gestion (SICG), les promoteurs immobiliers IFA-BACO et MALI UNIVERS se sont-ils acquitté de leurs dettes ?
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M. Mohamed Saïdi doit à la BHM plus de 8 milliards de F CFA. Comme si cela ne suffisait pas, le même Mohamed Saïdi, sur recommandation du Président ATT, a obtenu le nouveau marché de Mopti. A-t-il accepté de décorer un M. Mohamed Saïdi qui est interdit de séjour en Côte d”Ivoire ? Pour quel service rendu à la nation malienne ?
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Après avoir pris part au financement de la campagne présidentielle de ATT en 2002, M. Mohamed Saïdi rétribue à coup de millions la protection dont il bénéficie et saura être généreux en 2007 pour les campagnes présidentielles du candidat ATT. En locateur généreux de la villa cossue du Président ATT à Bacodjicoroni, M. Saïdi n”est nullement inquiété par le Vérificateur général. Toute chose qui a amené certains créanciers de la BHM à ne pas s”acquitter de leurs dettes.
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C”est en voulant récupérer les milliards que M. Saïdi doit à la BHM et en refusant d”engager la banque dans la construction du marché de Mopti sous la direction du même libanais et celle d”autres logements sociaux non rentables pour la banque, que l”ex-PDG Mamadou DIAWARA a été remercié par le Président ATT. Ce dernier, comme à ses habitudes, a fait croire à M. DIAWARA, qu”il appelle affectueusement « jeune frère », que sa relève est du fait du Premier ministre Ousmane Issoufi MAIGA, alors que tout a été planifié par le Président ATT lui-même et exécuté pendant un de ses séjours à l”étranger pour brouiller les pistes.
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Cette situation catastrophique de la BHM a conduit la Commission bancaire de l”UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest-africaine) à recommander à l”État malien la reconstitution d”une provision de plus de 50 milliards de F CFA pour couvrir les créances douteuses et litigieuses. C”est ainsi que la Commission a, au terme de son inspection, préconisé trois schémas : placer la banque sous surveillance, le temps pour elle de se ressaisir, la placer sous administration provisoire, comme ce fut le cas de la Banque Internationale du Mali (BIM-SA) qui avait un déficit de 10 milliards de F CFA, ou procéder à la liquidation pure et simple de la banque. Si l”État ne fait rien, cette 3éme solution sera inévitable.
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Cette situation catastrophique s”explique par ailleurs par l”immixtion du couple présidentiel dans la nomination des responsables. Pour preuve, le PDG, M. Mamadou Baba SYLLA, dont la nomination avait déjà surpris plus d”un, à peine nommé, s”est retrouvé sur un siège éjectable. Son départ, après lui avoir été annoncé au mois de février 2006, a été annulé sur instruction de Mme TOURE Lobbo TRAORE suite à l”intervention auprès de cette dernière d”une cadre de la Banque à savoir Mme Najim.
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Notre commentaire
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C’est ce passage du livre « ATT-CRATIE qui fâche Mohamed Saïdi le plaignant, sixième personne citée au bas de la page. Les personnalités incriminées de nationalité malienne n’ont pas levé le petit doigt. Pourquoi Mohamed Saïdi ? A quelle fin ?
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Pourtant au Mali, on garde une mauvaise impression des ressortissants libanais. La dernière en date est le vole des lignes téléphoniques de la SOTELMA en 1999 par une bande de Libanais. Le manque à gagner l’élevait à 19 milliards. Sans procès, la bande a bénéficié d’une liberté provisoire pour prendre le large. La suite on l’a connaît. Aujourd’hui, c’est la BHM qui réclame ses 8 milliards à l’entrepreneur ivoirien. Profitant de ses relations avec les plus hautes autorités de la République, il refuse catégoriquement de rembourser la banque, et pollue l’atmosphère électorale.
rnAmy Sanogo“
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