ATT à Kati ce Jeudi : Les fausses promesses érodent la ferveur

0

La Commune urbaine de Kati, ville garnison, a massivement voté pour ATT en 2002. Mais, pendant son premier mandat, presqu’aucune action d’utilité publique ou d’intérêt général pour la communauté n’a été réalisée par le général de réserve dans la ville garnison. Ce jeudi 23 mars, les autorités et les autochtones exprimeront-ils sans doute leur déception. C’est d’ailleurs là où se situe le sens de sa visite. L’Observateur, à la veille de cette sortie du candidat largement soutenu en 2002, en attendant l’euphorie d’aujourd’hui, a approché les Katois. Ils n’ont pas manqué de crier leur ras-le-bol. Même s’ils ont requis l’anonymat.                        rn

A propos d’élections, le taux de participation dans la commune de Kati avoisine la moyenne nationale avec 31,74 %. En 2002, 30 516 électeurs étaient inscrits. 9 686 ont voté. Sur les 9 567 suffrages valablement exprimés, 7 935 ont porté leur choix sur le candidat Amadou T. Touré, soit 82,92 % et seulement 1632 voix pour son adversaire soit 17,05 %.

rn

82,92 %  pour ATT  contre rien  pendant cinq ans

rn

Ce score reste sans pareil. Si ce ne fut au Nord du Mali. Des bureaux de vote, surtout à Sananfara et au Camp, ont fait le plein (100 %) pour le soldat ATT.

rn

Après son accession à Koulouba, aucune action réelle de développement n’a été faite en direction des électeurs. Il a eu tout juste des nominations significatives à des postes de haute fonction certes. Il s’y ajoute une vague de recrutement des jeunes de Kati dans les différents corps des forces armées et de sécurité. Toujours est-il que Kati végète dans la torpeur et la léthargie. Même les associations de femmes n’ont pas bénéficié de financement, encore moins de dons en équipement de la part de la Fondation pour l’enfance.

rn

De l’avis des femmes que nous avons interrogées, si ce ne sont pas des dossiers restés sans réponse, ce sont d’innombrables demandes d’audience restées lettre morte.

rn

Le Mali est grand. C’est vrai ! Les sollicitudes énormes. Mais, en politique, il y a la reconnaissance. Malheureusement, l’électeur moyen de Kati ne l’a pas senti ces cinq dernières années. Pour autant, peut-on pas dire qu’ATT a trahi ses électeurs de Kati, ses amis les enfants?

rn

ATT visite donc Kati aujourd’hui pour la remise des clés de 20 logements sociaux, lancer les travaux de bitumage et d’éclairage public. Est-ce suffisant pour réanimer la fièvre ATT quant on sait que les attentes sont restées longtemps insatisfaites.

rn

En tout cas, la commission d’organisation de la visite d’ATT à Kati, pilotée par Hamala Haïdara, multiplie les réunions, les entretiens et les échanges. Ce qui n’est pas sans heurter les esprits. Si la mobilisation fait défaut, ce serait tout à fait normal. Parce que justement, les Katois n’ont pas encore reçu la récompense de leur vote massif en faveur de leur hôte d’aujourd’hui. Rien que des  promesses  de fin de mandat

rn

Il y a de cela un peu plus d’un an, des chantiers sont annoncés pour la ville de Kati. Il s’agit de 5,6 km de route à bitumer de Sananfara-Mess des officiers en passant par le camp jusqu’à Samakébougou-Kôkô, une gare Férroviaire-Kôkô), 20 km d’éclairage public, la réhabilitation de deux terrains de football (stade municipal et stade de Kôkô) et d’un terrain de basket du stade municipale. Pour l’instant, rien n’est encore concret à l’exception de l’électrification du terrain de basket. Kati attend toujours impatiemment le démarrage des travaux annoncés pour vraiment y croire.

rn

A plus d’un mois des élections, les bonnes intentions et une langue mielleuse suffiront-elles pour galvaniser les Katois afin de les amener à rééditer le vote de 2002 ?

rn

Tout ce qu’on peut souhaiter, qu’ATT demande aux Katois d’aller voter massivement, comme il l’a si bien fait un peu partout. Car, notre démocratie a réellement besoin d’un taux de participation honorable.

rn

Surtout que le nombre d’électeurs inscrits dans la commune de Kati oscillera autour de 45 000 personnes. Ils étaient 30 516 électeurs en 2002.

rnDrissa Sangaré

Commentaires via Facebook :