Après-Présidentielle de 2007 : Le silence « suspect » de Mariko

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Les militants de Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) qui s’attendaient à une réaction musclée de leur idole après les nombreuses irrégularités du scrutin du 29 avril dernier n’en reviennent pas. Oumar Mariko aurait-il avalé sa langue ?

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Nombreux sont aujourd’hui les observateurs de la scène politique et les militants du parti Sadi qui s’interrogent sur l’attitude d’Oumar Mariko après l’élection du 29 avril dernier. Connu pour son franc-parler, ses vérités crues, Oumar Mariko avait séduit plus lors de la campagne électorale. Ses prises de position et ses mises en garde sévères à l’endroit même du président sortant avaient contribué à fortifier son aura auprès de certains électeurs.

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On se rappelle des petites phrases assassines du candidat Sadi qui disait à qui voulait l’entendre que le « takokélen » était impossible, une farce, ajoutait-il, qui relèverait d’un miracle. Au cours d’un point de presse, il n’avait pas manqué de prendre à partie certains membres du gouvernement, notamment le Premier ministre en les traitant de tous les noms d’oiseaux. Car, il les suspectait de planifier une fraude généralisée pour faire réélire Amadou Toumani Touré.

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« Nous avons constaté une rétention abusive des cartes d”électeurs. Une famille de 15 personnes dans le cercle de Kolondiéba reçoit 2 cartes d”électeurs et se voit rejetée par la commission de distribution des cartes. Ce n”est pas un cas unique. Des cartes d”identité sont confectionnées en grands lots par des agents du Mouvement citoyen avec retrait massif de cartes avant même les déclarations tapageuses du Premier ministre. Des cartes d”électeurs des personnes décédées depuis au moins trois ans circulent, des doublons de cartes d”électeurs sont légions. Des administrations locales refusent de faire siéger nos représentants dans les commissions de distribution des cartes d”électeurs et déclarent que les cartes ne peuvent être enlevées que le jour des élections. Ceci se passe à Dioïla, Gao, etc. » , avait fustigé Dr. Mariko le 18 avril dernier.

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Il avait également révélé que des cartes d”électeurs de la Commune V se retrouvent dans le Kouroumari à Niono, des chefs de village et les populations subissent des menaces et intimidations de la part des élus locaux, les chefs de service acquis à la cause d”ATT, des populations rurales sont arrêtées, bastonnées pour n”avoir pas pu payer les impôts de 2007. Celles qui se déclarent du Mouvement citoyen sont épargnées.

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Un tigre en papier ?

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« Pour parachever ces tentatives de liquidation du processus électoral en cours, le ministre de la Jeunesse organise une caravane qu”il fallait plutôt dénommer Mouvement citoyen jusqu”au bout de la fraude et du vol. Cette caravane donne l”occasion au ministre Pléah et à ses complices de dilapider les fonds de l”Etat », avait-il ajouté. Le candidat de Sadi avait également dénoncé les « gesticulations actuelles » du Premier ministre qui ne sont en réalité qu”une « comédie » pour cacher l”imposture.

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Tirant les conclusions de tous ces constats, Mariko avait adressé une sévère mise en garde en déclarant que « si l’on  force le takokelen, nous allons tirer toutes les conséquences et nous organiser en conséquence ». Car,  pour lui, le « takokélen » ne pouvait être que de la fraude et non une victoire réelle. « Le Mali n”est pas le Sénégal. Nous préparons l”opinion à la riposte », avait-il prévenu.

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La riposte annoncée avec ferveur et tant attendue par les militants Sadi n’était en fait que de la poudre aux yeux. Oumar Mariko a surpris plus d’un avec son communiqué de presse invitant le Front pour la démocratie et la République (FDR) à la retenue et ce, malgré tous les tripatouillages relevés par les uns et les autres. « Mariko, appelant quelqu’un à la retenue ! C’est le monde à l’envers », avait ironisé une connaissance.

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Les supporters de Mariko n’étaient pas au bout de leur surprise. Car, le parti Sadi, qui avait relevé d’énormes irrégularités avant même les élections du 29 avril n’a présenté aucune requête à la Cour constitutionnelle visant à l’annulation des résultats. Explication saugrenue donnée par le directoire de campagne, « nos requêtes sont parties en retard. La Cour les a rejetées ».

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Aujourd’hui, 72 h après la proclamation officielle du « takokélen » par la Cour constitutionnelle, Oumar Mariko qui ne récolte que 2,72 % des suffrages exprimés, continue à se murer dans son silence assourdissant, laissant place à toutes sortes de supputations.

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Sidiki Y. Dembélé

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