Le Front pour la démocratie et la République (FDR) a saisi mercredi la Cour constitutionnelle aux fins d’annulation des résultats du 1er tour de l’élection présidentielle du dimanche 29 avril.rn
Au cours de la conférence de presse qu’il a animée mardi, le Front pour la démocratie et la République (FDR) a indiqué qu’il ne reconnaît pas les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle du 29 avril.
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Les responsables du FDR vont user de tous les moyens légaux pour faire invalider par la Cour constitutionnelle les résultats provisoires proclamés par le ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, a souligné Me Gakou, un des conférenciers.
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A cet effet, le regroupement politique devait saisir hier la Cour constitutionnelle, preuves à l’appui. Le FDR ne doute pas que ces résultats seront invalidés en raison des énormes irrégularités constatées avant, le jour et après le scrutin et en raison de la jurisprudence qu’il y a eu en la matière en 1997. L’arrêt du 13 avril 1997 annulant les élections sera joint au dossier, a affirmé Me Gakou.
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Répondant aux questions des médias, les conférenciers ont expliqué le mécanisme de la fraude monté par le camp présidentiel. Celui-ci a consisté à la circulation de bulletin de vote à travers le territoire avec déjà une empreinte digitale apposée dans la case du candidat ATT.
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Une partie de ces bulletins frauduleux saisis avec constat d’huissier a été exhibée à la presse. En plus, les conférenciers ont énuméré les violations des articles 69 (relative à l’ouverture de la campagne), 70 (accès égal aux médias d’Etat) et 144 (relative à la candidature de militaire) de la Constitution de la République du Mali.
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Réagissant aux appréciations faites de l’élection présidentielle, les responsables du FRD se sont dit sidérés par les propos des observateurs internationaux. Ibrahim Boubacar Kéita, le président du regroupement, a informé qu’il allait protester auprès de cette organisation sous-régionale. Selon lui, il est temps que cette organisation soit au service des peuples des Etats de la sous-région et pas de ses présidents.
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En effet, Koffi Sama, le chef de la mission des observateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), estimait que le scrutin a été transparent et libre alors qu’il ne dit pas si les textes régissant les élections au Mali ont été respectés.
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En attendant la décision de la Cour constitutionnelle, le regroupement anime cet après-midi au stade Omnisports un grand meeting.
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Denis Koné
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