Le Président Amadou Toumani Touré a prêté serment pour un second et dernier mandat, vendredi à Bamako, appelant notamment ses concitoyens à l’érection d’’’un Mali nouveau’’ et tourné vers la modernité, à travers son Projet de développement économique et social (PDES).
Vainqueur de l’élection 12 mai dernier, Amadou Toumani Touré a pris de nouveau fonction devant la Cour suprême, devant le peuple malien mais aussi devant plusieurs de ses pairs africains, des Premiers ministres et autres chefs de délégations, les ambassadeurs accrédités au Mali et devant des milers d’invités, réunis au Centre international de conférence de Bamako.
Dans son discours d’investiture, le président malien a interpelé tous ses compatriotes, de l’intérieur comme de l’extérieur, pour leur demander de ‘’forcer le destin du Mali et entamer son décollage économique’’.
Il s’est engagé à mettre en œuvre son programme PDES qui vise, selon lui, à ‘’produire davantage, à distribuer équitablement les fruits de la croissance, puis à investir dans l’avenir et moderniser la société’’.
Amadou Toumani Touré, tout en promettant de consolider les acquis de son premier mandat, a souligné que son Projet de développement économique et social ‘’marquera des ruptures et des avancées. Car il veut insuffler un élan nouveau avec des hommes et des femmes entièrement dévoués à la cause nationale’’.
Le Président malien a promis qu’au cours de son deuxième mandat, les efforts seront concentrés sur six axes prioritaires pour ‘’mieux organiser l’action publique et soutenir efficacement les autres composantes de mon programme’’.
La première priorité sera réservée, selon lui, à l’amélioration de la production primaire et à l’assurance de la sécurité alimentaire.
Il s’agira ensuite de mettre en place un environnement propice à l’émergence et au développement du secteur privé.
Les femmes et les jeunes occupent une place centrale dans les projets du Président malien qui s’est engagé à leur faire plus de place dans les circuits productifs.
Le développement des secteurs sociaux et l’élaboration de réformes indispensables pour faire du Mali un ‘’modèle de bonne gouvernance, un Etat fort, une administration efficace, une justice assainie et des collectivités locales renforcées’’, constituent également deux défis auxquels il a appelé ses concitoyens à les relever avec lui.
Parmi les autres défis que lui et le peuple malien devront faire face, il a cité l’émergence d’un ‘’nouvel état d’esprit, un changement des mentalités et des comportements à tous les niveaux’’.
Amadou Toumani Touré a aussi promis de s’engager dans la ‘’réforme des institutions et la consolidation’’ du système politique malien, sans oublier de renforcer ‘’le statut l’opposition en faisant du leader de l’opposition une personnalité reconnue’’.
En dehors de son ambition d’écrire ‘’une nouvelle page de l’histoire du Mali’’, le chef de l’Etat du Mali a souligné qu’il n’oublie pas pour autant l’intégration africaine, l’unité, la paix et la stabilité sur le continent.
A cet égard, il a promis de répondre partout présent pour l’édification d’une Afrique et d’un monde plus ‘’juste, plus stable’’.
Il a prôné son ouverture au monde tout en sachant préserver les droits, la dignité et la promotion des émigrés maliens. Il a lancé un appel à ces derniers qui, de par leur ‘’nombre, leur compétence et surtout par leur apport, constituent une grande chance pour le Mali’’.
Terminant son discours sur une note pleine d’espoir, le Président Amadou Toumani Touré a déclaré : ‘’nous avons le devoir de tout donner au présent pour mieux préparer l’avenir’’.
Le chef de l’Etat malien a été réélu au premier tour avec 1.612.912 million de voix sur 2.494.846 votants. Les inscrits étaient de 6.884.352, d’où un taux de participation de 36,24 pour cent.
L”hebdomadaire.info
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