Le chef de l”Etat sortant Amadou Toumani Touré semble en passe de remporter un second mandat à la présidence du Mali, selon des résultats partiels du premier tour de l”élection présidentielle.
Touré, généralement désigné par ses initiales "ATT", semble avoir réuni la majorité des voix requise pour l”emporter dès le premier tour, d”après des résultats partiels en provenance de Bamako et de plusieurs communes rurales, ont rapporté des responsables.
"Il n”y aura pas de second tour", a déclaré Ousmane Thiam, porte-parole du gouvernement et ministre de la Promotion des investissements et des PME.
A Bamako, où ses détracteurs l”avaient accusé d”avoir concentré l”action de son gouvernement sur les campagnes, Touré a réuni 54% des voix.
Il devance ainsi son principal rival, l”actuel président de l”Assemblée nationale et ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keita "IBK", crédité de 39% des voix.
Dans les zones rurales du Mali, l”avance de Touré sur les sept autres candidats en lice est encore plus flagrante.
L”OPPOSITION VA CONTESTER LES RESULTATS
En excluant Bamako, sur les 52 communes où les bulletins ont été dépouillés sur un total de 697, Touré fait la course seul en tête en réunissant 71% des suffrages, très loin devant Keita crédité de 18%.
Dans la capitale, le taux de participation n”a pas dépassé 24% mais dans les communes rurales, il est monté à 38%, ont rapporté des responsables.
L”opposition a annoncé son intention de contester les résultats.
"Nous refusons tous ces résultats parce que le scrutin a été entaché par de nombreux cas de fraude", a déclaré à Reuters le directeur de campagne de Keita, Macki Diallo.
Dès dimanche, Keita avait dénoncé des "tripatouillages", affirmant que les listes électorales étaient dépassées, que des bulletins de vote avaient été distribués avant l”ouverture du scrutin et que l”armée avait reçu pour consigne de voter pour ATT.
Pourtant, hormis quelques problèmes d”ordre technique, les observateurs internationaux et les diplomates ont salué le bon déroulement du scrutin.
L”élection s”est déroulée dans le calme, à la différence de l”élection présidentielle organisée le 21 avril au Nigeria, marquée par des fraudes et des violences à grande échelle.
"En dépit de quelques problèmes, l”élection présidentielle du 29 avril a été libre, juste et crédible", a déclaré l”ancien Premier ministre togolais Koffi Sama, qui a dirigé une équipe d”observateurs de la Communauté économique des Etats de l”Afrique de l”ouest (Cedeao).
Source: L”express.fr
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