A quelques mois de la présidentielle, en vue de reconquérir le pouvoir perdu sur l’autel de la division, des cadres non les moindres sous la coupole du Président Konaré cherchent à racoler les morceaux.
Bien qu’ayant participé avec armes et bagages à l’élection du Président ATT, tout laisse à croire aujourd’hui que le Président Konaré serait certainement déçu par la gestion de son successeur. En tout cas ses agissements actuels en disent long. Parce que bien que cherchant à préserver les acquis de son parti à travers la frange juvénile, Alpha Oumar Konaré, selon des sources concordantes, s’emploierait à la réunification des frères égarés.
La lutte pour le pluralisme voire pour la démocratie au Mali s’est amplifiée à partir du renversement du régime de feu Modibo Kéïta, 1er Président du Mali indépendant. Pendant plus d’une décennie des hommes et des femmes, restés dans l’ombre, ont mené le combat contre le régime dictatorial du Général Moussa Traoré. Qui, avec le vent de la perestroïka s’est écroulé un 26 mars 1991. Depuis, des partis sont nés comme des champignons. Qu’à cela ne tienne, le plus grand et le plus fort a été l’Adéma PASJ qui a regroupé plusieurs partis clandestins. Sans autre forme de procès, il a régné sur la Nation pendant 10 ans. Mais, quelques années après sa prise de pouvoir, il y a eu des cassures avec la sortie du Pr. Mohamed Lamine Traoré et son clan. C’était en 1994. Avant la fin du 2ème mandat de son candidat, Président de la République, une autre entité dirigée par Ibrahim Boubacar Kéïta s’en est allée. A la suite de la présidentielle perdue en 2002, Soumaïla Cissé et ses hommes se retirent. A quelques mois de la présidentielle, en vue de reconquérir le pouvoir perdu sur l’autel de la division, des cadres non les moindres sous la coupole du Président Konaré cherchent à racoler les morceaux. Pourront-ils ? Quels sont leurs arguments ?
« La démocratie maliano-française, il faut la rejeter. Notre pays a toujours été un pays démocratique depuis les temps immémoriaux », a toujours soutenu le Général déchu Moussa Traoré. Pourtant, au moment de cette déclaration, l’homme a été traité de tous les noms d’oiseau. Mais, de plus en plus, l’on se rend compte que tout est dicté par la France car elle fait et défait notre politique comme bon la semble. Pour être Président, il faut être l’homme de la France.
Bien qu’ayant participé avec armes et bagages à l’élection du Président ATT, tout laisse à croire aujourd’hui que le Président Konaré serait certainement déçu par la gestion de son successeur. En tout cas ses agissements actuels en disent long. Parce que bien que cherchant à préserver les acquis de son parti à travers la frange juvénile, Alpha Oumar Konaré, selon des sources concordantes, s’emploierait à la réunification des frères égarés. Qui, l’on sait, chacun est parti le cœur serré et le retour au bercail peut être possible. C’est pourquoi l’on affirme que conscient qu’il y a des barons qui ont pris faits et causes jusqu’aux dents pour ATT, Alpha s’appuierait sur la nouvelle génération. A cet effet, bien qu’étant avec les hommes du Manifeste, il n’est pas à écarter la naissance d’une nouvelle entité politique, modèle Manifeste dont un jeune très engagé y serait à la tête. Déjà, l’on souligne que tout est ficelé dans ce sens. Il reste maintenant la confirmation que nous attendrons tous.
En outre, bien que créé par des jeunes qui veulent changer la donne politique au PASJ, le Cercle de Réflexion de l’Adéma regroupe toutes les tendances du parti même certains barons sortis du parti à savoir IBK, Soumi, Mala. Aujourd’hui, des sources affirment qu’avec certains de ceux-ci, le Président Konaré était, il y a quelques jours, dans sa cellule non loin de Kotron et Sanè. L’objet de la réunion était de former un noyau dur de jeunes au niveau des différentes formations pour la réunification des trois partis voire élargir à d’autres partis de la lutte démocratique. Pourront-ils réaliser ce rêve ? Quels arguments ?
MAINTENIR LES « VIEUX » MAIS SE BATTRE EN PARALLELE
Il s’agit pour eux, conscients du rôle qui est le leur pour le développement de ce pays de se démêler en parallèle pour réaliser le rêve. Sans rejeter les vieux briscards, il faut se mettre à la tâche avec des arguments tels l’avenir du pays c’est sa jeunesse ; prendre l’exemple du Sénégal où les jeunes font ombrage aujourd’hui aux vieux politiques ; s’assurer que ces partis sont indissociables malgré des divergences ayant provoquées leur création. Pour ce qui est du financement, le Président Konaré se serait engagé d’avoir des partenaires stratégiques pour cette donne.
En tout cas, si cela s’avérait réel, tout reste à croire que la présidentielle risque d’être encore plus tendue comme l’on ne pourrait l’imaginer. Parce qu’en dehors d’IBK, Alpha ne va-t-il pas engager un autre concurrent potentiel ou un trouble-fête. Mais, ce qui reste probant, c’est que la réunification de la grande famille ADEMA est aujourd’hui à l’ordre du jour de beaucoup de causeries à travers le pays. Le fait de s’y mêler, Alpha ne va-t-il pas avoir gain de cause pour qui sait que l’homme a plus d’un tour dans son sac. Attendons de voir !
B. DABO
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