«Maa be fili i niyoro kini ma ; n’ka i te fili i niyoro kuma ma », disent les Bambara. C’est pourquoi, un militant RPM a facilement décodé les morts durs et injustifiés à son avis qui ont été prononcés par Kabako (auteur de l’article «Cet homme a déçu » paru lundi dernier à la Une de notre journal) contre le président de son parti, Ibrahim Boubacar KEITA. Monsieur CAMARA en profite pour mettre le point sur les «i » au sujet de l’Accord d’Alger et, surtout, du patriotisme avéré de IBK dont témoigne sa prise de position au stade du 26 mars. Lisez la « Mise au point à la suite de l’article de Kabako dans Info-Matin. »
Monsieur le Directeur,
Je suis comme tout bon démocrate lecteur fidèle, à la limite de la passion, de notre journal, « Quotidien des sans voix ». Info-Matin, par ses prises de position et sa ligne rédactionnelle, fait honneur à la presse privée qui a été historiquement l’un des principaux acteurs du Mouvement démocratique et reste aujourd’hui encore le seul pilier sur lequel repose désormais notre démocratie, s’il convient encore de l’appeler ainsi.
Je suis de ceux qui lisent, analysent, commentent et collectionnent Info-Matin. En tant que lecteur fidèle, sans aucune démagogie, c’est mon droit et même mon devoir d’intervenir dans les débats animés dans ses colonnes, avec mes idées, mes convictions, ma coloration politique et mon ambition pour notre chère Patrie. C’est pourquoi, je suis sûr que vous m’accordez, quotidien des sans voix (j’allais dire porte-parole des victimes du consensus unanimiste, du multipartisme monopartisan, de tous les persécutés politiques et associatifs), un peu d’espace pour m’exprimer et donner mon point de vue sur le débat fondamentale des accords d’Alger et celui sous-jacent des présidentielles de 2007 qui, depuis près de trois mois, font rage dans vos colonnes.
Restés collés aux vertus cardinales du peuple
En tant que militant engagé et actif du Rassemblement Pour la Mali (RPM), ma position est tranchée, claire et nette : comme mon parti, JE DIS NON !!! Elle se résume à la déclaration que notre Bureau Politique National a rendu publique le 12 juillet dernier :
«Tout notre peuple sait combien le RPM et ses leaders sont dédiés à la paix.
C’est pourquoi, il y a cette accalmie tant vantée sur le front politique depuis 2002, malgré tant de dérives! Certes, nous ne sommes pas des va-t- en guerre!
Personne ne souhaite jamais la guerre. Mais s’agit-il de cela ? Nous disons non. Ne nous laissons pas abuser. Il y avait simplement des responsabilités à assumer et rien d’autre. Traiter les problèmes aux véritables niveaux où ils se posent. C’est tout! Les rodomontades n’y changent rien !
Dans un préambule volontiers amnésique sur le contexte et les évènements du 23 Mai 2006, on apaise le peuple, on le trompe en affirmant la fidélité aux principes fondamentaux de la République. C’est trop facile, mais le contenu du document édifie, dès l’abord sur les abandons et la démission. Les mots sont aussi têtus que les faits. On dit que la parole s’envole, mais l’écrit reste. Chacun sait donc à quoi s’en tenir. Tous les principes sacro-saints d’égalité, de justice et de solidarité sont malmenés.
A terme, cet "Accord " pourrait desservir même ceux-là au profit desquels il est censé être signé.
Le peuple malien est UN et INDIVISIBLE. II est dangereux pour la stabilité du pays et l’harmonie intercommunautaire, de donner à penser que telle communauté, ou telle région ou ethnie serait plus digne que d’autres de traitements au relent discriminatoire.
Cela expose ladite communauté elle-même à une stigmatisation dangereuse et inutile.
Tout le processus qui a conduit à "l’Accord" dit d’Alger s’est déroulé de façon monarchique. Le fait du prince n’est pas acceptable dans une démocratie. A moins que notre régime politique n’ait changé.
Nous pensons également que l’interpellation du Pacte National est totalement inappropriée en la circonstance. Aucune espèce d’amalgame n’est possible entre les dernières rébellions et la mutinerie du 23 Mai 2006.
Ceux qui ont pris les armes n’ont ni craint, ni hésité à prendre leurs responsabilités, toutes leurs responsabilités, face à un Etat dont ils savaient la grande faiblesse de l’Autorité.
II restait au Gouvernement, pour peu, qu’il eût les mains libres et l’autorité assurée, à prendre les siennes. Hélas!
C’est en raison de tout ce qui précède que le Bureau Politique National du Rassemblement Pour le Mali, au nom de l’ensemble de ses cadres et militants, ne saurait apporter sa caution à un tel document. »
Notre parti est aujourd’hui heureux que sa position de principe enracinée sur les vertus cardinales de notre Nation (vérité, honneur, dignité) soit la plus largement partagée par les Maliens de tous bords et de toutes conditions, de Kayes à Kidal, de l’intérieur comme de l’extérieur. Avions-nous fait pour autant de la récupération politicienne, comme d’autres, en vue de la présidentielle de 2007 qui coupe le sommeil à certains ? Le RPM est un parti d’hommes et de femmes fidèles et loyaux, le lâchage et la trahison ne sont pas dans nos mœurs. Nos cœurs vibrent de confiance comme tous les Maliens, palpitent et charrient de fierté et d’orgueil maliens. Au RPM, nous savons d’où nous venons et où nous nous dirigeons. Et sur cette voie, ne seront pas des nôtres ceux qui ne voient dans l’engagement politique que privilèges et prébendes, postes et positions, fromages et caviar.
Ne pas se tromper de chemin ni de combat
Et c’est très clairement que notre président, El Hadji Ibrahim Boubacar KEITA, ancien Premier ministre du Mali (c’est l’histoire, personne n’y peut rien) honorable président de l’Assemblée nationale du Mali (c’est le président, n’en déplaise à ceux qui en prennent ombrage), l’a clairement et publiquement dit lors de notre Conférence nationale :
« C’est le moment ou jamais de ne pas nous égarer, de ne pas nous tromper de chemin.
La démocratie malienne ne sera réelle et convaincante, qu’autant qu’elle saura se préserver de la complaisance, de l’obséquiosité et de la peur.
Héritiers d’hommes fiers et debout, nul ne saurait comprendre que nous démissionnions de nos missions du moment. La mission sera poursuivie avec calme, sérénité, sang froid, mais sans aucune espèce d’once de peur ou d’inquiétude. Nous sommes tous, dans ce pays, fiers de dire que nous sommes héritiers de l’un des plus grands Etats connu au monde en un temps où certains empires actuels modernes n’équivalaient qu’à une province de l’empire du Mali : de l’Atlantique à l’Aîr, de Thégazza au pays Mossi, 2500 km de long sur 1200 de large, un Etat policé dont le manuel de chancellerie faisait la fierté des Cours de l’époque ; un Etat qui était en relation avec Constantinople, le centre du Monde de l’époque ; un Etat au commerce florissant, commerce de longue distance, qui a fondé la réputation de ce pays au cœur de l’Afrique Occidentale.
Quand les archives ont été ouvertes à la recherche, après la révolution des œillets au Portugal, il a été retrouvé cette vieille carte d’Abraham XIII qui a permis de jeter une lumière crue sur ce que fut l’empire du Mali et l’Etat malien. Sur cette carte, aux contours certes imprécis en raison des connaissances de l’époque, figure en lieu et place du Mali, un souverain assis avec son spectre sur son trône et l’inscription suivante : c’est ici que règne Moussa, Roi du Mali, pays si riche que l’or y coulerait comme un fleuve.
Héritiers sachant d’où nous venons, nous ne saurons et nous ne saurions pardonner d’aucune complaisance, vis-à-vis d’un autre.
En tout cas, en ce qui nous concerne au RPM, oh nulle envie, nulle prétention à la leçon, nous ne nous permettrions pas, nous avons respect pour tous les citoyens de ce pays, RPM ou toutes les opinions. Car, pour nous, tout participe du débat démocratique normal, la confrontation des idées, voilà ce à quoi nous croyons, pourvu que jaillisse d’elle la lumière, la vérité qui seule est divine.
Nous avons souhaité au RPM de servir ce pays, avec courage, avec conviction, avec engagement constant ; nulle diversion, nulle déformation volontaire de l’analyse de nos pensées à des fins faciles à deviner ne nous détourneront de notre chemin.
La démocratie vraie, souhaitable et attendue, est le règne sans partage de l’Etat de droit.
Elle ne tolère ni la malice, ni la tricherie, encore moins le mensonge.
En tous cas, en ce qui nous concerne, au RPM, nous avons choisi de servir ce pays avec courage, conviction et engagement constant.
Patriotes et croyants, nous sommes convaincus que tous les écueils que l’on érigera sur notre route ne serviront qu’à nous renforcer et nous raffermir dans la conviction que nous sommes et restons dans le droit chemin de la patrie et de l’honneur.
Tout le monde ne peut et ne saurait s’y sentir à l’aise. Bonne chance et grand bien fasse à ceux qui choisissent d’être sous d’autres cieux ! C’est aussi cela la démocratie !
Notre chemin, à nous, est par trop exigent au triple plan de l’engagement patriotique sincère, de l’éthique et de la morale pour ne pas nous exposer au pire des desseins. Plaise à Dieu, rien ne nous fera baisser l’arme. » (Extraits du Tissernd N°3)
La voie est donc livre pour ceux qui ne voient plus dans le RPM que tremplin à leur ambition, socle bétonné de leur fauteuil ministériel ou directorial. Ils peuvent partir, nous poursuivrons notre combat pour la vérité, la démocratie, une meilleure ambition pour le Mali qui ne soit pas synonyme de ce les Maliens vivent aujourd’hui : mensongère, corruption, magouille, sinécure, clientélisme, népotisme, régionalisme, etc. Ceux qui hésitent également peuvent choisir de se mettre à l’écart en attendant que le firmament de la confusion politique ne s’apaise et ne soit plus rassurant pour eux ; les Tisserands, les vrais, comme l’a dit fortement notre Président (voire ci-dessus souligné), eux poursuivront et ne démissionneront jamais de leurs missions au service de la démocratie et de la Nation malienne. Parce que, comme le dirait l’autre, chaque génération a une mission à accomplir ou à trahir.
Accomplir sa mission historique
Le Rassemblement Pour le Mali, parti composé et animé par des hommes et des femmes de missions, ne saurait trahir sa mission historique de locomotive du SURSAUT NATIONAL, tel que prôné par son président à la rentrée parlementaire d’Octobre dernier. Sursaut national contre l’unanimisme rampant et l’éradication systématique de toutes nos avancées démocratiques. Hommes et femmes de mission, les Tisserands mèneront jusqu’à son terme LEURS MISSIONS au service exclusif du peuple malien. Nous disons MISSIONS et non FONCTIONS, POSTES ou PORTEFEUILLES auxquels nous ne sommes point attachés et n’accordons aucune espèce de sacralité. Ceux qui ne voient dans la politique que course effrénée aux postes et fonctions peuvent se compromettre et se renier pour les occuper et les garder, mais pas nous, Tisserands. Parce que, au RPM, nous avons conscience, ce qui n’est pas le cas de tout le monde, qu’avant et qu’après les postes et les fonctions (quelle que soit leur hauteur), il y a et il restera le Mali. Qu’on ne l’oublie pas, le premier d’entre nous, le Camarade IBK, a démissionné de son poste de Premier ministre et de président du majoritaire en 2000. Qu’est-ce qui empêcherait un militant de son parti de renoncer à un poste ? Hier, Premier ministre (président du parti le plus le puissant de la République), aujourd’hui président de l’Assemblée nationale, qui sait ce que demain sera fait pour IBK et les siens ?
Malveillance avérée
Ce qui m’amène, sans aucune intention de polémiquer avec vous, à donner mon point de vue sur votre article du lundi dernier. Article qui m’amène de ma part quelques observations quant à la malveillance de l’intention de l’auteur de l’article tiré, selon vous, sur le forum du site des accords d’Alger, forum fermé comme par hasard depuis. L’auteur, j’imagine anonyme, à propos des accords d’Alger, des présidentielles de 2007 et du Camarade IBK (sans l’appeler par son nom) dit ceci :
«Moi aussi dans ma naïveté j’avais cru à ce consensus, mais je ne savais pas que ça voulait dire "perdre la faculté de raisonner" ou de "troquer l’unité nationale" pour suivre un général qui ne court qu’après son nom : Faiseur de paix.
Et malheureusement pour les Maliens l’un des seuls qui ont osé dénoncer cet «accord de la honte » (et il a raison, il faut appeler un chat un chat) est celui que tout homme attaché à la démocratie et aux dialogues ne souhaite pas voir à la tête de notre pays. Il veut se refaire une virginité mais nous ne sommes pas dupes. Le deuxième défaut et non le moindre de cet homme est qu’il aime beaucoup le pouvoir et qu’il est prêt à tout pour se l’approprier. Et j’ose espérer que nous les Maliens avons beaucoup appris en ce sens et sommes désormais prévenus et méfiants ».
Et malheureusement pour les Maliens l’un des seuls qui ont osé dénoncer cet «accord de la honte » (et il a raison, il faut appeler un chat un chat) est celui que tout homme attaché à la démocratie et aux dialogues ne souhaite pas voir à la tête de notre pays. Il veut se refaire une virginité mais nous ne sommes pas dupes. Le deuxième défaut et non le moindre de cet homme est qu’il aime beaucoup le pouvoir et qu’il est prêt à tout pour se l’approprier. Et j’ose espérer que nous les Maliens avons beaucoup appris en ce sens et sommes désormais prévenus et méfiants ».
Reconnaître le mérite de l’homme
Une sagesse bien malienne dit ceci : «Ni jugu kera sonza ye cogo o cogo, a fo a tlo ka jan » (quelle que soit ton inimitié pour le lièvre, reconnais qu’il a de longues oreilles). Je ne connais pas Kabako, mais je le respecte, en bon démocrate, lui et son opinion que je ne partage pas. Il peut ne pas être du RPM comme moi, il peut ne pas aimer le Camarade IBK, c’est son droit. Mais comment peut-il affirmer de manière péremptoire que tous ceux qui sont attachés à la démocratie et aux vertus du dialogue ne veulent pas voir IBK président du Mali ? N’est-ce pas là prêcher dans l’absolu ? Autrement dit, tous les militants et sympathisants de notre parti, tous les Maliens qui font confiance et portent leur espoir sur Ibrahim Boubacar KEITA, et les démocrates et patriotes maliens, de l’intérieur et de l’intérieur, qui voient lui, le SEUL RECOURS POSSIBLE à la dérive démocratique au Mali, ne sont pas des gens attachés aux vertus de la démocratie et du dialogue ?
Comme on le voit, la malveillance est claire et sans équivoque, si elle n’est pas seulement suscitée pour duper la bonne foi et la vigilance d’un grand journal comme Info-Matin qui aurait du la remarquer. Il est d’évidence historique (voir extraits ci-dessus de notre déclaration) que sans l’attachement de cet Homme à la paix pour son pays, à la démocratie et au dialogue, on n’en serait pas là aujourd’hui à épiloguer sur les magouilles ayant entaché le scrutin présidentiel de 2002 et à prologuer sur les chances ou les capacités d’IBK à présider aux destinées du Mali en 2007.
Le scénario malgache
Il est évident que M. Kabako n’a connu le président du Rassemblement Pour le Mali (RPM) qu’à travers délations et commérages. Parce qu’en mai 2002, le pouvoir était à la porte de sa résidence à Sébéninkoro, il lui suffisait de sortir pour le ramasser, malgré les plans diaboliques concoctés d’où on sait : le scénario malgache. Beaucoup de leaders aujourd’hui en odeur de sainteté à la place du Camarde Ibrahim Boubacar KEITA n’aurait pas la sagesse et le renoncement (Kariya) de prêcher l’apaisement aux Maliens meurtris et déchaînés, ce jour-là au stade du 26 Mars. Je vous transmets cet appel à la raison d’IBK (si vous voulez bien le publier) qui constitue une preuve, si besoin en était, à l’intention de M. Kabako, du renoncement de l’Homme au pouvoir et à ses délices. En voici des extraits :
« Ce qui a été annoncé, ce qui est annoncé depuis longtemps, est en train de se réaliser : «Tout sauf Ibrahim Boubacar KEITA ! ». « Nous avons le pouvoir et nous l’exercerons sous toutes ses formes dans tous ses effets jusqu’à l’ultime moment où nous devrons malgré tout partir ».
Toute la mascarade à laquelle nous avons tous participé à notre corps défendant n’avait aucun autre but que la nomination prochaine de celui qui est souhaité comme successeur.
Le Peuple ? Son Avis ? On n’en a que faire ! Seul compte ce qui a été convenu d’accord parties dès l’abord et à l’aune de quoi tout a été préparé et géré avec méthode et organisation.
Ainsi, de 1992 à ce jour, rien n’aura été laissé au hasard. Les rôles ont été repartis et bien tenus. Le plan a presque tout prévu (…)
Pour autant, notre devoir de leader responsable, de patriote aimant sincèrement ce pays, contrairement à beaucoup d’autres qui n’ont souci que d’eux mêmes, notre devoir, dis-je, est de déjouer les provocations. Car provocation grossière, grotesque, il y en a eu (…)
La colère gronde. La révolte est à nos portes. L’indignation est à son comble. Pour autant !
Nous souhaitons que tous aident et concourent à l’apaisement (…)
Patriotes nous sommes, croyants nous sommes et remettons au seul jugement qui vaille (celui du Tout Puissant), tout ce qui nous sera refusé par la justice des Puissants du jour.
Que chacune et chacun se convainque que servir la cause du Mali aujourd’hui, celle de Dieu et de la vérité, c’est refuser de tomber dans le piège tendu de la provocation à la violence.
Le courage, l’amour de la patrie, la sympathie et l’estime pour IBK ne sont pas aujourd’hui dans la violence mais dans la revendication massive, soutenue et populaire de la justice et de la vérité, du rétablissement du peuple souverain du Mali dans ses droits… »
Dès lors, comment peut-on dire que cet Homme d’Etat «est prêt à tout » pour s’approprier le pouvoir ? Les Maliens, je crois et je l’espère, depuis février 2000, connaissent davantage Ibrahim Boubacar KEITA, ont de plus en plus d’estime et de considération pour lui. Lui ne cherche pas, contrairement à ce qui est avancé dans votre journal lundi dernier, le pouvoir pour le pouvoir, mais la restauration des vertus cardinales de l’engagement et de l’idéal politique. Ceux qui connaissent l’Homme savent qu’en 40 ans de parcours politique, il ne s’est jamais compromis et a su toujours s’élever au-dessus du situationnisme politique.
Nul besoin de virginité
C’est pourquoi, je suis de ceux qui pensent que sa victoire bien que volée reste dans l’histoire de la jeune démocratie malienne la plus éclatante et la plus vivifiante. Virginité ? Donnez à ceux qui en ont besoin une onction de résurrection politique : El Hadj Ibrahim Boubacar KEITA n’en pas besoin. Parce qu’il est déjà président, non pas seulement du RPM et de l’Assemblée, mais l’élu du cœur des Maliens, celui dont la venue, tel un messie, est attendue par le Peuple souverain du Mali. Pour 2007, au RPM, nous ne faisons foi en aucun prophète des temps modernes qui nous annoncent, à coup de prébendes, à géhenne ; nous nous remettons à la sentence du Seul Allah soub’hana wa t’Allah et du peuple malien.
En attendant, je suis de ces démocrates engagés et colorés qui pensent que la presse est importante pour l’ancrage démocratique. Et même si le quotidien des sans voix n’est des nôtres, le journal attitré du parti, il nous a beaucoup aidé et accompagné et devrais par conséquent être vigilant pour ne pas faire l’écho des malveillances inopportunes et des méchancetés gratuites, à notre endroit ; et à l’endroit de tout le monde d’ailleurs. En tant lecteur mais aussi en tant que militant actif, engagé et déterminé du RPM, je me devais de faire cette mise au point sans vous désobliger de quelle que manière que ce soit.
C’est aussi cela la loyauté, la vérité et la sincérité, trois des piliers inflexibles de la maison des Tisserands. Bon courage, soldats de l’information vraie et crédible.
Nancouma D. CAMARA
Consultant indépendant
Cadre RPM, Section IV Bamako
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