… Et si c’était IBK ?

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Avec, d’un côté, les partis politiques de l’opposition  regroupés au sein du FDR et, de l’autre, les chantres du « Takokelen » réfugiés à l’ADP, les présidentielles d’avril prochain promettent de belles empoignades. Dans un camp, comme dans l’autre, nul n’est à l’abri des surprises… Mais les revers subis par l’ADP, dans les régions, prouvent si besoin est, que le camp présidentiel n’est pas au bout de ses peines. Avec, peut-être, IBK au second tour.

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En politique, comme à la guerre, il ne faut jurer de rien. Les promesses électorales ne tiennent qu’à un fil. Surtout, lorsqu’elles émanent de partis politiques microscopiques. Ou d’Associations créées à dessein : profiter de l’aubaine électorale.

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C’est dire que les chantres du « Takokélen » risquent de faire les frais de leur assurance. Mais aussi, de leur suffisance. Pendant qu’ils se complaisent dans une politique –spectacle, sous l’œil indifférent des cameras de l’ORTM, leurs adversaires se livrent à un travail de fourmi sur le terrain.

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Les revers, subis par les têtes couronnées de l’ADP à Tombouctou, à Koulikoro et à Kayes…sont là pour leur rappeller que rien n’est gagné d’avance.

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Mieux, la signature de la plate –forme présidentielle était conditionnée à un réaménagement de l’attelage gouvernemental, afin de permettre aux leaders de l’ADP d’entrer au gouvernement. Or, le chef de l’Etat s’est, in fine, rendu compte qu’il ne peut tenir cette promesse.

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Après réflexion, il s’est rendu à l’évidence : il ne peut offrir trois portefeuilles ministériels à chaque parti : l’Adema, l’US –RDA, l’URD etc… Dans le pire des cas, il ne peut offrir qu’un portefeuille à chaque parti politique. Même là, avec beaucoup de gymnastique.

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Alors question : l’ADP résistera t –elle à l’implosion, si la promesse est rompue ? Que deviendront les 19 nouveaux partis, entrés à l’ADP, dans le but de participer au festin gouvernemental ? Une certitude : les partis déçus risquent de tourner casaque.

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Quant aux Associations et clubs de soutien, qui poussent comme des champignons sauvages, elles ne sont créées que dans un seul but : profiter de l’aubaine électorale. Alors que se passera, lorsqu’elles se rendront compte qu’elles n’auront rien à se mettre sous la dent ? Vont –elles, à l’instar des partis politiques, grossir, à leur tour, les rangs de l’opposition ?

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Comme on le voit, l’ADP ne résistera pas à l’éruption de ses espoirs : la mort des promesses.

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Annoncé, depuis deux mois, le remaniement tarde à pointer le bout du nez. Or, les leaders de l’ADP continuent de ronger leurs freins. Comme des vautours, face à un animal en agonie. Alors jusqu’à quand ?

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Surprise sur…prise

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A côté des politicards mécontents, existent les mécontents du régime. Il s’agit des maliens d’en bas, les laisser -pour compte, le bétail électoral, mobilisable et corvéable à merci. Il s’agit de ces miséreux, qui peinent à s’offrir trois repas par jour.

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Pour la plupart de ces pauvres, à part les routes, les ponts et les logements sociaux construits ça et là, le Mali n’a pas changé. Fondamentalement. La misère est ambiante. Et chaque jour qui passe, voit se vider le panier de la ménagère. Bref, pour ces maliens d’en bas, l’intégrité du pauvre s’efface devant la respectabilité du « millionnaire –voleur ».

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Sous les sourires, qu’arborent ces populations à l’occasion des voyages présidentiels, la colère couve ; celle des lendemains qui déchantent. Pour elles, seule l’alternance pourrait redonner espoir aux sans -avenir.

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Déçues par le régime du Généralus léopardis, certaines régions, réputées parmi les plus peuplées de notre pays, ne cachent pas leur sympathie pour l’opposition.

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Outre les revers subis par l’ADP dans nos régions, le chef de l’Etat a été hué, à Montreuil (France), par nos compatriotes. Ce que certains considèrent, comme un épiphénomène, révèle, pourtant, deux réalités. La première est que la légendaire popularité d’A.T.T. a pris un sérieux coup de vieux. Et son état de grâce, étonnement long, des rides. La seconde est que le régime du Généralus léopardis a déçu les espoirs placés en lui :

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La corruption engendre une éruption : celle de l’économie, des idéologies et des idéaux. Bref, l’éruption des espoirs. La mort des promesses.

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C’est de ce côté, que pourrait venir la surprise : la transformation du « Takokélen » en « Takokélen-Fla ». Avec IBK au second tour.

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Car, dans leur grande majorité, nos concitoyens croient dur comme fer, que le bilan du Généralus léopardis, jugé « élogieux », n’a pas eu d’impact sur leur quotidien. Face à la pauvreté, et à la misère galopante, nos concitoyens se croient sans avenir.

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Or, être sans avenir, c’est mourir un peu. C’est mourir tout court.

rn                                                                                                            Le Mollah Omar

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