Ayant connaissance de cette décision, certains ont déclaré que l’impensable et l’injustifiable sont arrivés. Il s’agit de la mise en dépôt et de l’incarcération du directeur de la publication Le Républicain, Boucary Daou, interpellé depuis le 06 mars, pour avoir publié la lettre ouverte d’un soldat qui s’énervait à propos des énormes rémunérations accordées au capitaine Sanogo. Ce soldat, comme de nombreux Maliens et sans aucun doute Africains, s’insurge en fait contre la prime au coup d’Etat.
Non contents d’avoir déposé et fait fuir un président démocratiquement élu, d’avoir démissionné un Premier ministre censé assurer une bonne transition, de ne pas auparavant empêcher le lynchage d’un président par intérim, les prétendus ex-putschistes continuent de faire la loi et d’empêcher le fonctionnement normal des institutions et des organes de la transition. Aussi, l’arrestation et l’incarcération d’un journaliste entrent dans l’ordre normal des choses dans un pays où l’impensable et l’injustifiable sont monnaies courantes. Penser le contrôle c’est oublier que dès le lendemain du coup d’Etat, alors que tout le monde croyait que les putschistes avaient quitté le devant de la scène et renoncé à leurs vaines prétentions de prendre les rênes du pouvoir, des journalistes, des politiques et d’autres personnalités ont été enlevés, séquestrés, torturés. Certains ont même été laissés pour morts après avoir été sauvagement battus et délestés de leurs avoirs. Abdramane Kéita et Saouty Haïdara, tous deux journalistes, gardent encore les séquelles de leur brutal contact avec les forces du mal. Depuis, rien n’a véritablement changé dans ce pays : certains militaires continuent à s’illustrer par des actes les plus aberrants, appuyés par des acteurs politiques et de la société civile qui croient ainsi prendre leur revanche sur l’histoire qui les a toujours malmenés. Ils ont pour bras séculier la direction générale de la sécurité d’Etat, une sorte de mélange douteux de police politique et d’agence de renseignement. Communément appelée SE, cette agence est censée user de tous les moyens pour collecter, réunir, traiter et vérifier des informations et renseignements relatifs à la sécurité de l’Etat. Par exemple, ce service doit prévenir les risques d’atteinte à la sûreté nationale, comme en mars 1991 et en mars 2012, dates marquant des coups d’Etat qui n’ont pas été déjoués dans ce pays, les risques d’atteinte à l’intégrité territoriale, comme en mars-avril 2012, date marquant l’invasion non déjouée des deux tiers du territoire national par des groupes armés. A toutes ces occasions, la SE a été prise de court, incapable de prévoir les intentions des putschistes, des sécessionnistes et des terroristes. C’est sans doute parce que cette prétendue agence de renseignement était occupée ailleurs à sévir et à sortir de son véritablement rôle.
On accuse Boukary Daou de diffusion de fausses informations en oubliant que ses informations proviennent d’un officier de l’armée qui lui a eu le courage d’aller combattre au front. On l’accuse également d’incitation à la désobéissance et à la révolte parce que ces écrits sont susceptibles de provoquer des désertions. Pourtant, avant même la parution de la lettre ouverte incriminée, il n’y a pas un seul soldat, au front ou sous les climatiseurs, qui ignorait que le capitaine Sanogo, chef des putschistes du 22 mars dernier, bénéficie de près de quatre millions de Fcfa pour services non encore rendus à la nation. Mais cela n’a pas empêché ces soldats d’aller se battre au front pour libérer les régions du nord de l’emprise de jihadistes et de terroristes, une emprise que la SE aurait pu empêcher si elle s’était adonnée à son véritable travail de renseignement au lieu de jouer à la police politique.
De plus, la réaction de cet officier qui s’insurge contre le traitement offert au capitaine Sanogo était largement prévisible dans un pays pauvre et exsangue. Les pouvoirs publics savaient très bien qu’on ne doit pas accorder un tel traitement au titulaire d’un poste public, fut-il chargé de la réforme des forces de défense et de sécurité, dans un pays où les syndicats de la police sont en train de grogner parce que certains de leurs camarades ont bénéficié d’avancements qu’ils trouvent exagérés et douteux. Les pouvoirs publics, dès lors, auraient dû être plus prévoyants, plus raisonnables et plus rationnels. C’est avant qu’ils auraient dû parler et se montrer fermes et non pas après, quand les germes du sentiment du « deux poids deux mesures » ont été semés. Mais il faut croire qu’un Dioncounda Traoré, qui sait qu’il n’aurait jamais pu être élu à la régulière, se contente volontiers de son rôle d’intérim qu’il espère faire durer le plus longtemps possible, quitte à se soumettre au diktat d’une junte militaire qui fait ce qu’elle veut dans un pays d’où elle a chassé pour longtemps la démocratie.
Alors pourquoi un Boukary Daou ne croupira-t-il pas en prison ? Parce que ce qui ont en charge d’impulser la démocratie font tout pour penser l’impensable et justifier l’injustifiable.
Cheick Tandina
Tant que le Mali n´a pas pu boucler la Gueule de ces journalistes ignorants et extremements IMPOLIS,il n´yaura jamais de Stabilité dans le Pays.
Ces soit disants journalistes doivent ètre plus punis que le fameux térroriste qui fait des Attentats.
Peut ètre que la Sécurité Nationale Malienne ignore la PUISSANCE DESTRUCTIVE DU MÉDIAS dans un pays.
Ces Journalistes tiennent á voir une guerre civile au Mali,c´est pourcela,ils sont tous camouflés dans la Capitale Malienne en éssayant toujours de créer la RIVALITÈ entre les armées Maliennes.
Honte á vous journalistes Maliens de ne pas monter au nord du pays pour informer la population et le monde de la réalité du terrain et la souffrance de vos frères sous occupation,vous des INDIGNES.
Boukary Doa doit payer cher pour avoir publié un mensonge pour diviser nos militaires et les décourager dans ce pareil moment de crise et guerre.Si un journaliste ne sait pas cmt parler dans des situations difficiles alors c’est aux gardes de prisons de le mater tres bien, et tant qu’il ne donne pas les ppreuves, il doit y passer le reste de sa vie.
Ecrit par journal le Pays. An I du coup d’état de Sanogo : Le Mali, un champ de ruines
On n’en finirait pas d’égrener les variations sémantiques et langagières pour évoquer le souvenir du coup d’Etat perpétré par le capitaine Sanogo au Mali, il y a juste de cela un an.
Ainsi, on utilise pour expliquer et comprendre l’acte du capitaine Sanogo, pêle-mêle, les termes désastre, tragédie, catastrophe, etc. Au fur et à mesure que progresse notre connaissance des raisons avancées, à l’époque, pour justifier ce coup d’Etat, s’aggrave du même coup un sentiment de déréliction. Ainsi, tous ceux qui entendent en finir avec le cauchemar Sanogo sont rattrapés par lui. Chez Heidegger, il y a déréliction lorsque, chez un individu, le passé l’a trahi, le présent est illisible, suffocant, et quant à l’avenir, il ne sait pas de quoi il sera fait. Telle est actuellement la condition existentielle du peuple malien depuis le 22 mars 2012.
Qu’est-ce qui différencie le désastre du champ de ruines ? D’emblée, qui dit désastre, dit rédemption. Désastre et rédemption sont des notions théologiquement marquées. C’est pourquoi, en ayant recours à elles, on ne peut ni expliquer, ni comprendre un événement strictement historique, comme le coup d’Etat de Sanogo.
D’où la pertinence du choix de la formule « champ de ruines », qui montre que nous sommes, avec ce coup d’Etat, face à l’initiative pensée et mise en œuvre d’un individu ou d’un groupe d’individus, et dont toutes les conséquences doivent et peuvent être analysées à la lumière de la raison raisonnante.
Dans le champ de ruines, il y a aussi et surtout l’idée d’un certain monde qui a disparu grâce aux actions des hommes. Et, tout souvenir comporte la trace dont on se souvient et aussi l’acte de s’en souvenir. Il est important de faire de cet anniversaire du coup d’Etat du 22 mars 2012 contre le régime ATT, un moment de mémoire solennel pour les générations futures malienne et africaine. Evidemment, il convient de dire un mot sur l’auteur et l’acteur de ce coup d’Etat, le capitaine Sanogo, au regard des actes qu’il a posés et continue encore à poser sur la scène malienne.
Dans la tradition biblique, par exemple, des prophètes accusent parfois leur Dieu de les avoir « séduits », ils étaient tranquilles, dans leur coin, et voilà qu’il leur envoie des visions pour les troubler. Avec son coup d’Etat, Dieu a laissé Sanogo « séduire » une frange du peuple malien ainsi qu’africain. Or, en moins d’un mois le Mali allait connaître et expérimenter, de nouveau, une alternance politique pacifique, une denrée très rare sous nos tropiques. ATT avait décidé de quitter et de s’effacer de la scène politique. Le pays continuerait à enraciner les vertus démocratiques, suscitant l’admiration du monde entier. A l’heure actuelle, il y a encore des Maliens qui osent se fier ou se confier au lugubre capitaine de Kati.
Mais, très sérieusement, cet homme a trahi Dieu avant de trahir son peuple. Et tout le monde sait, désormais, que le capitaine Sanogo est un assoiffé de pouvoir, pris dans un surinvestissement narcissique : il fait parler Dieu en lui et pense qu’il est devenu son propre Dieu si ce n’est Dieu lui-même. Bamako est même devenu son petit temple portatif, dont il croit d’ailleurs qu’il est le fondateur de cette mythique cité, puisqu’il y fait régner, avec son gang et son club de supporteurs, sa loi, c’est-à-dire ses humeurs et ses caprices. En vérité, on finit par se demander si ce petit potentat s’imagine être né de lui-même et être le créateur ou le fondateur du Mali. Et, il n’est pas sûr qu’en revenant, miraculeusement, parmi nous, à l’heure actuelle, Soundiata Kéita réussira à lui faire entendre raison.
N’être pas fiable, de façon absolue, c’est engendrer le chaos. Or, depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, le Mali baigne dans une lumière noire, même si ici, la voix de Dieu ne se fait entendre que dans le cœur honteux et silencieux des Maliens. Un an après ce coup d’Etat, le capitaine Sanogo a ruiné le Mali et il a surtout réussi l’exploit de transformer ce beau et magnifique pays en un vaste champ de ruines. Et, il fallait être vraiment naïf pour penser, qu’avec ce coup d’Etat, le Mali allait faire, sur tous les plans, un bond en avant. Au contraire, ce coup d’Etat a figé le pays au niveau le plus médiocre de son existence collective, mis en danger les fondements même et les acquis de la démocratie malienne. Sur le plan politique, la classe politique et la société civile restent profondément divisées sur le cas Sanogo. Et c’est là que nous nous rendons compte que seule la sphère politique nous fait apercevoir les profondeurs du cœur humain. Or, pour stopper cette spirale politique désastreuse engendrée par le coup d’Etat, tous les Maliens de bonne volonté doivent unir leurs forces. Car, s’ils n’adoptent pas, à temps, une attitude imprégnée d’un profond sens de l’honneur, tous les Maliens, avec Sanogo, descendront dans la même fosse. Comme l’amour, la démocratie est un parcours, avant tout, un parcours à obstacles, et parfois monstrueux. Mais ce parcours suppose une direction en vue d’atteindre un idéal collectif. La démocratie suppose, enfin, une mémoire notamment celle du coup d’arrêt que lui a porté le capitaine Sanogo.
Le peuple malien ne peut penser son présent, préparer son avenir sans se souvenir de ce coup d’Etat. A l’heure actuelle, Sanogo a procédé à un noyautage de l’Etat avec son petit club. Homme irrémédiablement abruti, Sanogo a instauré à Bamako, ce que nous nommerons ici une méthode sadique d’humiliation du Malien. C’est au nom de cette méthode qu’il s’attaque à la presse libre et indépendante qui l’empêche justement de continuer à persévérer dans son entreprise de dévastation ruineuse du Malien. Oui, il faut débarrasser le Mali de ce « traître » à la nation. Son coup d’Etat est un crime commis contre le peuple malien. Le jour viendra où il devra être traduit en justice. Sur le plan militaire et stratégique, rappelons que, même si l’armée malienne était, à l’époque en grande difficulté face au MNLA, c’est bel et bien le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui a créé un climat très favorable aux menées et aux aventures djihadistes. Et depuis le déclenchement de la guerre au Nord du pays pour libérer la totalité du territoire malien, par les armées malienne, française et tchadienne, on attend toujours les hauts faits de guerre du capitaine de Kati, contés un jour par les griots. Fidèle à lui-même, Sanogo avait réussi à divertir les Maliens, bien avant l’opération Serval, en se présentant à eux comme le bâtisseur de leur avenir, et ce, grâce à son pseudo-nationalisme tapageur. Avec le temps, on découvre, qu’il n’est qu’un petit Pétain tropical mal déguisé, lui qui a eu le culot de se comparer à travers les colonnes d’un grand quotidien français, au général De Gaulle.
Sur le plan moral, le Mali d’aujourd’hui, après le coup d’Etat de Sanogo, est une nation humiliée. Les Maliens se demandent ce qu’ils ont bien pu faire à Dieu pour être accablés par cette situation aussi absurde créée par le coup d’Etat de Sanogo. Car, c’est tout un chapitre glorieux de leur riche histoire politique qui s’est brutalement refermé. Soyons clairs : il existe encore, en Afrique, une multitude de Sanogo. Comme lui, beaucoup de militaires rêvent d’investir la scène politique, faire des affaires et gagner beaucoup d’argent. Non, l’Afrique doit avancer, donc combattre et vaincre cette vision belliciste, mercantiliste et mortifère de la politique. La vie des filles et fils d’Afrique est la plus haute des valeurs et l’on ne saurait accepter que des aventuriers d’une autre époque en fassent le sacrifice aveuglément. Sauf lorsque son sens est en cause. C’est pourquoi, à Bamako ou ailleurs, aucun Malien ne doit et ne peut vivre pleinement et humainement sous la loi de la jungle que tente d’imposer le capitaine Sanogo.
Il y a des hommes avec qui on peut dialoguer et il y en a avec qui on ne peut pas dialoguer. Sanogo est un de ces hommes avec qui on ne peut pas dialoguer. Il doit être mis hors d’état de nuire. Mais les Maliens réussiront-ils à accomplir ce qui, à l’heure actuelle, semble relever du miracle ? Et s’ils ne veulent pas le faire, comment leur pays, si humilié par Sanogo, pourra-t-il, un jour, se lever et se mettre de nouveau en marche ? Quoi qu’il en soit, il leur appartient de devenir maîtres d’eux-mêmes, de devenir ce qu’ils sont.
Celui qui faute doit bien sur être reprimer!!!C’est clair qu’on ne permettra plus d’encaisser des miettes pour venir raconter n’importes quoi sur des paisibles citoyens.Le grand Capi SANOGO (+JEUNE SOUS OFFICIER) de l’histoire de l’armée Malienne mérite mieux que 4millions.Ils nous a au moins éviter la partition du Pays que vos malhonnêtes politiciens et Generaux de circonstances.Le revenu de SANOGO est hyper insignifiant par aux gains que devrait percevoir des appatrides politics pendant juste la periode de pseudo election….Oui,on comprend aisement votre agissement à l’endroit du grand Capi,car Il vous a fermé ce robinet pour au moins 1an!!!Bravo mon Capi,le chien aboie,la carravane ecrase!!!à nous aller anw bi ko fo finibow fonèré bow.Plus de cadeau pour des journaleux,pas de place pour les profiteurs du domaine:qui peche,sera chatié
Monsieur, vous n’avez toujours pas compris que dans cette affaire le peuple n’est pas avec vous. Rien qu’à lire les commentaires des internautes vous vous rendrez compte que vous êtes désavoués par tous malgré la place que vous occupez dans l’information de la population. Alors fermons cette Page de Bakari Dao, il a eu ce qu’il mérite.
“Ceux” comme tu les appelent vallent mille fois mieux toi et comme d’autres journalistes de ton genre parce qu’ils non pas laissés le patrie comme vous vous l’avez fait c’est dire soutenir les politiciens coropmpu, les appatrides et encouragé le nepotisme , le laisser passer et le laisser aller. Malheur à vous au lieu d’informer vous continuez toujour à désinformer
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