« Nous pensions que lors de ces débats, on allait faire sortir des preuves concrètes, des éléments palpables. Dans cette motion de censure, l’opposition s’est mise dans des accusations sans supports juridiques, sans preuves irréfutables.
Cependant, le peuple retiendra qu’il y a eu un exercice démocratique, que l’opposition n’a pas apporté de preuves pour soutenir ses allégations. Aujourd’hui tous les fondements de l’Etat sont en péril et certains députés ont le luxe et loisir de nous faire perdre beaucoup de temps.
Le gouvernement entier a été retenu toute une journée à l’assemblée et c’est un manque à gagner pour l’Etat malien et pour l’ensemble du peuple car il y a des préoccupations et des problèmes qui ne pourront pas être résolus en cette journée de débats sur la motion de censure.
Nous croyions plutôt que l’opposition allait produire des éléments de preuves à l’intention du peuple. Mais hélas !s»
Moussa Timbiné, député élu en Commune V: « La ministre de l’éducation a démantelé une mafia »
« En lisant la motion, on comme l’impression que l’opposition s’est trompé de cible. Tantot on a comme l’impression que c’est le président de la République qui est visé, tantôt on a l’impression que c’est le gouvernement. Et pour cela, il faudrait que dorénavant, l’opposition soit beaucoup plus claire sur ces points.
Dans cette motion il est écrit que l’école va mal avec des incertitudes sur l’année universitaire 2014 et des examens de DEF et de Baccalauréat émaillés de fraudes sans précèdent.
Je suis du milieu car je suis né dans l’école, j’ai grandi dans l’école et de vis dans l’école. J’ai eu la chance d’être ancien leader estudiantin et j’ai eu à enseigner. Honnêtement, je crois que le gouvernement Moussa Mara est à saluer, les ministres en charge de l’éducation sont à saluer pour tous les efforts qu’ils ont consentis pour faire changer les choses.
L’école malienne revient de loin, beaucoup de ses problèmes existent il y plus de trente ans, les fuites et fraudes existent dans l’école malienne depuis plusieurs décennies.
La ministre de l’éducation a décidé de s’attaquer à cette mafia pendant que certains en profitaient.
Donc, tout à fait normal que cette mafia qu’elle a démantelé et qui pourrissait l’école s’attaque à cette ministre qui combat ce mal pour le bien de l’école et l’avenir de nos enfants.
C’est la première fois depuis bien longtemps au Mali qu’on arrive à faire une année scolaire avec moins de perturbations, qu’on arrive à épuiser les programmes, à organiser les trois trimestres malgré le contexte difficile dans lequel se trouve le pays.
L’assemblée nationale va aller au-delà, dans les jours à venir, pour renforcer le gouvernement dans cette démarche audacieuse. Car il nous faut choisir entre le camp de la fraude, ou celui de la transparence et de l’avenir meilleur pour notre pays. »
Rassemblés par Georges Diarra