Zou mobilise les artisans

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En milieu de semaine dernière, Soumana Sako a rencontré les artisans pour s’imprégner de leurs préoccupations et discuter avec eux des solutions possibles.
Jeudi 1er mars, «le candidat du peuple», Soumana Sako,  président d’honneur de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS Faso Hèrè) était à la Maison des artisans pour partager avec plus d’une centaine d’artisans les préoccupations et solutions relatives à leur secteur d’activités. C’est à l’initiative de Harouna Niang, membre du bureau national CNAS chargé de l’économie solidaire, mais aussi ancien secrétaire général du ministère de l’Artisanat et du tourisme, et sur invitation de l’association des artisans du Mali, que le Dr Sako a effectué ce déplacement qui lui permet d’ajouter des questions d’artisanat à son projet de société. Les difficultés du secteur, Hamidou Danioko, président de l’association de l’artisanat, Mamadou  Soumbounou, premier vice-président de l’APCMM (Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali), Yacouba Coulibaly, doyen des artisans, Seydou Yattara, secrétaire général du Syndicat national des artisans, vont en parler de long en large. Mais auparavant, ils ont tenu à remercier Soumana Sako, non seulement pour cette visite qu’il leur rend, mais aussi pour avoir été le Premier ministre qui a permis, en 1991, la création d’un ministère entièrement dédié aux différents corps de métiers de l’artisanat. Ils n’ont pas oublié de rappeler que c’est également lui qui leur a permis d’avoir un local moderne et fonctionnel, La Maison de l’artisan,  qui leur a permis de mieux promouvoir leurs activités. Et aussi, depuis que Sako n’est plus aux affaires, le secteur vit d’énormes difficultés. Il s’agit principalement des problèmes d’accès au crédit et prêt, de la rareté de la matière première (les métaux), du taux onéreux d’imposition, du manque de formation adéquate, et de la promotion de leurs produits.
Abondant dans le même sens, la représentante des femmes, Mme Kontao Djélika Coulibaly, le représentant des jeunes, Boubacar Kontao, celui des sages, Baba Demaga, et le porte-parole des artisans du nord, Assalia Ag Haynounou, ont ajouté que les artisans vivent dans une insécurité permanente parce que ce «sont des victimes qui souffrent et qu’il faut soigner». Ils affirment que seul le Dr Sako peut être la solution, qu’ils ont entendu parler de lui depuis longtemps et savent ce qu’il a toujours fait pour le Mali, et pour le secteur privé, notamment quand il était en Afrique centrale.
Prenant la parole à la suite des artisans, Harouna Niang a expliqué que la rencontre avait effectivement pour but de recueillir les attentes des principaux concernés: «On ne peut faire un programme pour quelqu’un si on ne l’a pas écouté au préalable et noté ses préoccupations».
En fait, plusieurs de ces préoccupations étaient prises en compte dans le projet de la CNAS. En rappelant la très grande importance de plus de 120 corps de métiers d’artisanat et des différents segments du secteur privé dans l’économie nationale, Zou va apprendre aux artisans que, dans ses propositions de gouvernance, il a des ambitions pour les artisans: instituer un Salon international de l’artisanat de Tombouctou et un Festival panafricain du cinéma au Mali, instaurer un crédit spécial et sans intérêt en faveur du secteur et faciliter l’accès aux outils, instruments et matières premières. Sur ce dernier point, s’il est élu président de la République, il compte revoir, dès le 09 juin, les conventions et contrats qui lient le Mali et les sociétés minières, de manière à ce que l’exploitation du métal précieux soit enfin rentable pour le pays. Il a rappelé que c’est sous la transition que la taxe synthétique a été instituée. Il compte la reconduire, en la fixant à 37 500 FCFA, 14 000 F pour les femmes, afin d’alléger le lourd taux (entre 120 000 et 150 000) pratiqué présentement.
A noter qu’au début de son intervention, «le candidat du peuple» a fait observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes des combats meurtriers qui se déroulent dans le nord, invité toutes bonnes volontés à faire des bénédictions pour le retour de la paix et de la cohésion sociale, parce que «le Mali est un et indivisible, une démocratie dans laquelle rien ne justifie le recours aux armes et aux considérations raciales, ethniques, ou religieuses »
Cheick Tandina

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