Elle concernera les constructions situées dans la zone de trouée Est et Ouest, soit une superficie de 5.534 hectares
La deuxième phase des opérations de démolition des constructions illicites situées dans l’emprise de la zone aéroportuaire sera bientôt lancée. Elle concernera les constructions situées dans la zone de trouée Est et Ouest (de décollage et d’atterrissage des avions), soit une superficie de 5.534 hectares. «La libération de la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou des occupations illicites se poursuivra comme l’a indiqué le chef du gouvernement lors de la présentation du Programme d’action gouvernementale. La première phase de démolition est arrivée à terme et la seconde phase sera bientôt lancée. L’opération concernera les zones de trouée Est et Ouest de l’aéroport», a confirmé lundi une source officielle. La date exacte de lancement de l’opération est tenue secrète, parce que certains occupants illégaux prévoient d’organiser la «résistance», indique une source sécuritaire.
Une partie des zones qui seront démolies dans les jours à venir est situées à Faladié Est/extension, derrière le bureau de l’Office national des produits pétroliers (Onap), sur la route de Sénou. Elle compte 3.000 lots «illégaux» attribués sur le domaine aéroportuaire, dénombre notre source, précisant que certains sont bâtis, d’autres en chantier. La démolition touchera aussi la zone appelée «Kidal-bougou», une partie de Sirakoro et du village de Gouana.
Malgré les avertissements, les propriétaires des concessions visées par la seconde phase de démolition semblent faire la sourde oreille. Certains ont même intensifié les travaux comme s’il n’en est rien. C’est le cas à Faladiè Est/extension. Rencontré sur place, un des propriétaires persiste et signe. «Nous avons acquis ces parcelles et nous possédons les documents de vente», se défend-t-il. «Ceux qui continuent de penser que cette opération est encore un effet d’annonce doivent se détromper, car la démolition sera poursuivie jusqu’au bout», avertit la source sécuritaire.
Vaste de plus 7.194 hectares, le domaine réservé à l’aéroport international Président Modibo Keïta-Sénou est classé suivant le décret n° 99-252/P-RM du 15 septembre 1999. Balisé, il s’étend de Gouana, à Kouralé, Sirakoro en passant par Faladié Est/extension et Niamakoro Diallobougou. Il est inaliénable, imprescriptible et insaisissable. Le but étant de sécuriser la navigation aérienne. «Quand elle a été décrétée d’utilité publique, tous les occupants ont été recensés et indemnisés», ne cesse de rappeler le ministre des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dionkè Diarra.
Le caractère international du transport aérien assujettit l’aviation civile aux normes et pratiques recommandées et approuvées en la matière par tous les États.
Ces règles qui régissent les domaines aéroportuaires tiennent compte des évolutions à basse altitude des aéronefs lors des manœuvres d’approche, d’atterrissage et de décollage. Elles sont aussi regardantes sur les conditions météorologiques, les limites, les pannes de moteurs d’avions, les servitudes radios électriques.
Au regard de tous ces critères, les aéroports internationaux ont besoin de grandes surfaces afin de parer à toutes éventualités. L’occupation de cette zone constitue un danger pour la sécurité de la navigation aérienne au niveau du plus grand aéroport du pays.
Babba B. COULIBALY
L’opération n’est pas mauvaise en soi.
Seulement, elle doit être accompagnée par une punition exemplaire des escrocs de l’immobilier au Mali.
Ensuite, il faudra normaliser le parc auto du pays, avec ses milliers de CH 123…, appartenant pour la plupart à des porteurs d’uniforme.
L’Etat malien considère certaines personnes comme intouchables, alors que d’autres citoyens réguliers sont violemment interpellés sous prétexte de contrôle de routine.
Mettons fin à l’injustice d’Etat qui sévit dans notre pays depuis longtemps§
Vivement un Etat démocratique, juste, impartial et rigoureux!
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