Youssouf Aya, députe élu à Koro, candidat au BNJ-ADEMA-PASJ : «Les jeunes doivent accepter de se battre, de se faire valoir à travers leurs convictions politiques»

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Convaincu que le mérite paie toujours, quel qu’en soit le prix, le Député élu dans la circonscription de Koro (Région de Mopti), l’Honorable Youssouf Aya dit Assouba est catégorique.

 En politique, les jeunes doivent accepter de mouiller le maillot en abandonnant leur posture d’accusation  et de plaintes stériles. Le candidat à la Présidence du mouvement national des jeunes de l’ADEMA-PASJ, convaincu d’avoir remporté un siège à l’hémicycle, précise que sa candidature est motivée pour donner l’espoir à la jeunesse de son parti. Dans l’entretien ci-dessous, il évoque sa volonté d’offrir aux jeunes militants du  parti l’abeille, des cadres de formation sur le plan idéologique, politique et en termes des valeurs défendues par l’ADEMA-PASJ. Selon lui, la formation des jeunes et des femmes dans ces domaines permettront d’avoir des vrais militants. Des militants dévoués et prêts à se sacrifier pour les causes légitimes de l’ancien parti au pouvoir. Interview !

L’Observatoire : Honorable, peut-on savoir les motivations de votre candidature ?

Honorable Youssouf Aya : Ce qui m’a motivé à me présenter comme candidat à la Direction du Bureau national des jeunes du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ) se résume par un constat.

En tant que jeune cadre, de surcroit Député à l’Assemblée nationale du Mali, c’est dans mon devoir de me porter candidat et, à la limite, l’emporter pour donner à cette jeunesse ce qui lui manque. A savoir, l’espoir.

Aujourd’hui, on constate beaucoup de  choses qui se passent au niveau de la jeunesse et immédiatement on se sent interpellé parce que les jeunes constituent le fondement et le fer de lance  de toute organisation politique et l’ADEMA-PASJ n’est pas en reste. Il en a fortement besoin.

Le constat est que chez les jeunes, il y a le manque de conviction et d’orientation politiques. Pour servir un parti politique, il faut savoir où veut aller ce parti ; c’est- à- dire, son orientation politique et ses objectifs. Aussi, il faut savoir son idéologie et ses valeurs défendues.

En tant que jeune cadre du parti, à un certain niveau de responsabilité,  notre contribution peut être la bienvenue. Dans ce sens, il faut, donc, que les jeunes sachent c’est quoi le parti et la conviction politique pour qu’ils puissent en parler et avoir dans toutes les actions une conviction pour assurer la relève dans l’avenir. Et de façon sûre.

Pour donner aux jeunes la conviction politique, que comptez-vous faire ?

Aujourd’hui, en termes de formation, nous avons un programme. Dans le programme, nous avons pris trois dimensions. D’abord, la formation idéologique et les valeurs défendues par le parti pour mener politiquement son combat. Il faut former les jeunes dans ce sens.

La deuxième dimension, c’est la formation politique. Aujourd’hui, nous sommes sur un terrain politique et les jeunes ont besoin d’être formés politiquement. A travers des programmes de formation, les jeunes peuvent avoir les outils nécessaires pour prétendre assurer des responsabilités politiques dans l’avenir tels que l’Assemblée nationale et les autres institutions de la République.

Les jeunes doivent avoir toutes les capacités nécessaires au sein du parti avant de venir occuper des postes de responsabilité dans n’importe quelle structure de la République.  Evidemment, c’est dans ce sens qu’on veut former les jeunes.

La troisième dimension c’est le volet technique. Cela est important ; car, nous évoluons tous dans des organisations. Donc, il faut que les jeunes soient formés dans ces trois dimensions et se sentent à l’aise partout où ils sont notamment dans les débats d’intérêt public.

Quels messages d’encouragement adressez-vous aux jeunes, étant donné que ceux-ci se trouvent  être marginalisés par les Doyens,  des cadres du parti ?

Pour moi, la première arme pour un jeune dans un parti politique, c’est d’abord, d’accepter de se battre, de se faire valoir et de se battre encore pour sa conviction politique. Tant que cela est établi, il n’y a point de crainte.

En vérité, les jeunes ne sont pas contre, eux-mêmes et les vieux veulent voir les jeunes s’affirmer librement et occuper des postes de responsabilités politiques souhaitables. A titre illustratif, mon cas est un exemple frappant. Maintenant, par rapport à la marginalisation, c’est normal ; car, dans toute organisation, il y a des catégories de générations et ces catégories créent des conflits intergénérationnels.

Donc, les jeunes doivent se battre d’abord avant de parler d’une quelconque marginalisation. Un jeune qui me dit qu’il est marginalisé, je lui demande, qu’est-ce qu’il a pu faire pour se faire-valoir en tant que jeune ?

Si vous parvenez à remporter cette élection, quels sont les atouts que vous comptez mettre au service des jeunes ?

Les atouts que je compte mettre au service de la jeunesse c’est cette somme d’expériences que j’ai pu acquérir en tant que jeune parce que j’ai été plusieurs fois Responsable dans des différentes  organisations de la jeunesse.

Le deuxième atout, c’est la conviction pour que les jeunes puissent s’inscrire dans des partis politiques avec une idée. L’idée, d’abord, c’est d’accepter de se battre pour ses convictions, pour l’égalité entre tout le monde. C’est de se battre, aussi, pour que les gens puissent agir au nom du parti de façon désintéressée pour servir le parti et servir après son pays. Et c’est là où se trouve le sens du combat politique.

En tant que jeune militant du parti ADEMA-PASJ, Député à l’AN, mon cheval de bataille, c’est mon programme bien structuré et mis au service de la jeunesse de mon parti. Dans ce programme nous nous appuyons beaucoup sur des ambitions qui donnent de nouveau souffle au parti.  Nous avons des ambitions, telles que faire une obligation de reconnaissance de mémoire à des figures emblématiques qui ont marqué à un moment donné le parti et le pays. Qu’ils soient jeunes ou vieux. Nous avons le devoir de les faire connaitre, de célébrer leurs mémoires pour que les jeunes générations puissent constater qu’avant eux, ceux-ci ont combattu et nous devons les avoir comme référence.

Quand on regarde au niveau de notre parti, parfois des jeunes, si ce n’est pas de congrès à congrès ou de conférence en  conférence nationale, il n’y a aucune tribune pour qu’ils puissent se retrouver afin de se cultiver.

Alors que toutes ces rencontres de vivre ensemble, d’échange des expériences politiques et d’analyse des sujets d’actualités nationales doivent être développés, au-delà, de ces différentes  rencontres statutaires.

Quel message d’invitation adressez-vous aux jeunes du parti afin qu’ils viennent vous soutenir ?

Mon message est un message d’union autour de ce que nous avons en commun, l’ADEMA/PASJ. Je leur demanderais de travailler pour rassembler. Parce qu’il est temps, aujourd’hui, qu’on puisse penser à l’essentiel et le sauver.

Pour sauver le parti, nous devons nous mettre en tête qu’il faut aller à l’union sacrée et rassembler les idées. Il y va de l’intérêt du parti et des hommes et des femmes qui l’incarnent. Et, j’en suis sûr, aujourd’hui, au-delà du parti, le Mali a besoin de cette union.

 

Propos recueillis par Ousmane MORBA

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