Les lampions du troisième congrès de l’Union pour la République et la Démocratie se sont éteints dans la soirée du dimanche 23 novembre 2014. Le fait majeur qui a sanctionné ce congrès, est la désignation de l’honorable Soumaila Cissé, comme président du parti, sur un plébiscite sans surprise de l’ensemble des militants de l’URD. En prenant le témoin, il a tenu, au nom de l’ensemble des militants du parti, à remettre le Tyiwara, symbole du travail bienfait, à son prédécesseur, Younoussi Touré, qui a dirigé le parti avec rigueur, sérieux, discrétion, abnégation, et surtout, avec un sens élevé de responsabilité et de dignité, qu’il est rarement donné de voir dans le landerneau politique malien. Pour cela, je me permets, sans prétention aucune, de lui rendre cet hommage qui sied à l’homme d’Etat, et surtout l’homme de confiance, qui a su pendant une dizaine d’années, tenir la barque du parti, lui permettant de résister aux tempêtes, aux ambitions de certains de ses barons qui voulaient y semer la zizanie. Et au moment bien choisi par lui, il remet le flambeau à son cadet, Soumaila Cissé, pour la stabilité de leur chose commune : l’Union pour la République et la Démocratie.
Ce Tyiwara, l’honorable Younoussi Touré le mérite amplement. Les militants de l’URD doivent se sentir fiers de lui, car il a été une chance pour eux, lui qui, un certain 3 Juin 2003, a été élu président du parti, à la faveur de son congrès constitutif. Que de chemin parcouru sous sa clairvoyance, avec bien sûr l’appui de Soumaila qui, depuis Ouagadougou, coordonnait avec lui les activités du parti, de concert avec le bureau exécutif national. En peu de temps, l’URD s’est imposé comme la deuxième force politique du Mali, mais a aussi participé à plusieurs gouvernements en y envoyant ses membres comme ministres.
Younoussi a par ailleurs un parcours de haut commis de l’Etat exemplaire. Ancien directeur général de la BCEAO-Mali, ancien Premier Ministre, ancien commissaire de l’UEMOA, ancien président par intérim de l’Assemblée Nationale du Mali. Mais en dépit de ce parcours plus qu’honorable, Younoussi est resté modeste, courtois, mais surtout, il est resté un homme de confiance tel qu’on en voit rarement aujourd’hui. Les politiciens maliens doivent en faire une référence. Il a choisi ce 23 novembre 2014, pour passer le témoin, afin de se retirer de la scène politique pour un repos bien mérité.
J’invite tous les militants qui partagent mon point de vue, à se joindre à moi, pour lui lancer ce vibrant hommage.
Kalifa Gadiaga
Militant URD
Columbus Ohio – Etats-Unis d’Amérique