Dans un rapport, l’ATIR (Alliance pour une Transition Intelligente et Réussie a fait le bilan des 90 derniers de la transition au Mali. De l’avis de l’avis de l’alliance, son analyse du troisième trimestre( 1er juillet au 30 septembre 2021 2021) de la transition malienne a décelé plusieurs points forts. Il s’agit entre autres : le mandat d’arrêt international contre Karim Keita et l’incarcération de Moussa Diawara, ex Directeur de la SE, dans l’affaire Birama ; la création du Cadre d’échange des Partis; la validation du Plan d’Action du Gouvernement de la Transition(PAGT) par le CNT, la levée des restrictions des anciens dirigeants de la transition; la mort d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui chef du groupe État islamique au Grand Sahara ; les lois d’amnistie en faveur des auteurs des évènements 18 août 2020 et du 24 mai 2021 ; l’annonce d’un contrat avec Wagner sur le plan sécuritaire ; la création de l’École de Guerre ;la pose de la première pierre de l’Hôpital Militaire ; le Discours du Premier ministre aux Nations Unies et les premiers arrivages de matériels militaires russes (hélicoptères, armes).
Selon le rapport, les points faibles du troisième trimestre de la transition sont les suivants : l’attaque au couteau contre Assimi Goita; attaques meurtrières contre les habitants de la Commune rurale de Ouatagouna le 8 août 2021 ; l’incarcération de Soumeylou Boubeye Maiga et de Mme Bouaré Fily Sissoko, la mutinerie policière du 3 septembre 2021 ; la morosité du 22 Septembre ; l’ingérence des partenaires étrangers dans la crise malienne, notamment la France avec le cas WAGNER; l’Administration ;le front Social ; l’Economie et la Lutte contre la Covid 19.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS DE L’ANALYSE DES 90 JOURS
– L’Alliance constate qu’au troisième Trimestre 2021, après 13 mois et 13 jours de pouvoir, la Transition continue la valse de kakisation.
– ATIR exige de la Transition et de ses responsables une concentration absolue sur les objectifs à atteindre dans les délais impartis.
– L’Alliance, comme dans ses rapports passés AMI_1, AMI_2 et AMI_3, demande aux autorités en place, d’accélérer et d’impulser une nouvelle dynamique à l’opérationnalisation de nos organes législatifs, exécutifs et judiciaires.
– L’Alliance, comme dans ses rapports passés AMI_1, AMI_2 et AMI_3, constate une recrudescence de la KAKISATION de l’administration et en attend en conséquence, une amélioration de la gestion générale et de la sécurité.
– L’Alliance rappelle, comme dans ses rapports passés AMI_1, AMI_2 et AMI_3, que toute cette batterie de changements administratifs et sécuritaires au niveau central et régional correspond à une volonté de mise en place d’une équipe portant la transition, mais rappelle que l’absence de changement et le retard pris dans une nouvelle dynamique pourraient être interprétés comme une main mise sur tous les appareils étatiques de la part des initiateurs des mouvements du 18 août 2020 et le désir voilé de faire perdurer la transition.
– ATIR rappelle à la Transition avoir tiré la sonnette d’alarme depuis décembre 2020 en lui indiquant la lenteur de ses processus dans son rapport AMI_1.
– Le constat du troisième trimestre 2021, des 403 jours, de la Transition, reste que les autorités continuent à valider des nominations, l’Alliance rappelle à la Transition, comme dans ses rapports passés AMI_1, AMI_2 et AMI_3, qu’elle doit surtout acheminer la Nation vers des élections libres d’influences et démocratiques et jeter les bases d’un nouvel envol de la Patrie.
– L’Alliance constate avec amertume, que la majorité des recommandations portées par AMI_1, AMI_2 et AMI_3 restent d’actualité et ont à peine été effleurés par la Transition dans les domaines de : La justice, la KAKISATION, les ressources minières, les ralentissements dans la gestion de la COVID19.
– L’Alliance invite la Transition à fortement se pencher encore davantage sur le front social, l’éducation, la santé, l’alimentation, les transports…
– Les problèmes de l’éducation fondamentale et secondaire avec l’Article 39 et du Supérieur avec des négociations mal engagées sont trop sensibles pour ne pas être résolus dans l’immédiat.
-L’Alliance rappelle à certains membres du CNT leur devoir de réserve dans les déclarations publiques pouvant être de nature à fragiliser la Transition.
– L’Alliance tire la sonnette d’alarme et rappelle à la Transition que nous sommes à pratiquement 80 % de sa durée de vie estimée à 18 mois.
– L’Alliance rappelle à la Transition la nécessité de répondre à ses engagements avec honneur et travail en termes de durée de la Transition.
-L’Alliance rappelle aux autorités de la Transition que la tâche demeure gigantesque, et que le compte à rebours continue de s’égrener.
En effet, « le Mali n’a plus droit à l’erreur ».
L’Alliance s’engage à mettre tout en œuvre pour que cette transition soit une réussite et assure le Peuple malien de sa vigilance pour la sauvegarde de ses intérêts.
Bamako, le 01 Octobre 2021
Le Président d’ATIR
Pr El Hajj Younouss Hamèye DICKO
Commandeur de l’Ordre National du Mali
Chevalier de l’Ordre Internationale des Palmes Académiques du CAMES
Ancien Ministre