Yéléma : des démissionnaires du parti jettent de l’opprobre sur Moussa Mara

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Le premier vice-président, le secrétaire politique et sept autres cadres, tous ou presque membres fondateurs du Yéléma, calquent la porte non pas sans «encrasser» Moussa Mara, le président du parti.

C’est une véritable saignée au partiYéléma. Neuf cadres du Comité exécutif central (CEC) quittent le parti. Il s’agit des 1er  et  5èmevice-présidents, le secrétaire général adjoint, les secrétaires politique, administratif,  le deuxième secrétaire chargé des questions électorales, celui chargé de la structuration et ses deux adjoints et le président du CEC de Diré.

Dans une lettre de démission collective en date du 6 juin, ils affirment ne plus être à même d’honorer leurs engagements au sein du parti Yéléma. «Les valeurs et les principes qui ont suscité la création du parti Yéléma se sont étiolés au fil du temps», soulignent-ils.

Le parti, selon eux, a été construit autour de la vérité et la transparence, l’intérêt public supérieur aux intérêts privés, à chacun selon son mérite (…). «Après une décennie d’existence, nous avons malheureusement  constaté que ces valeurs n’ont plus droit de cité et cela malgré plusieurs  actions de redressement initiées à travers les retraites politiques et les réunions de cadrage avec comme conséquence le mépris total des résolutions», déplorent-ils.

Les désormais anciens membres du parti ne sont pas tendres avec Moussa Mara. Il l’accuse de «mépris vis-à-vis des responsables et militants du parti», mais aussi et, surtout, d’«opacité de la gestion des différentes ressources allouées au parti».

Des mots qui font désordre et jettent de l’opprobre sur l’ancien Premier ministre considéré par beaucoup de Maliens comme un homme intègre. Ils contrastent avec la posture de Moussa Mara qui a fait de la transparence son cheval de bataille.

Autres griefs. «La déclaration unilatérale de la candidature à l’élection présidentielle de 2018 en contradiction avec les textes du parti et la prise de décision unilatérale de désistement au profit de Cheick Modibo Diarra à la présidentielle de 2018». En termes clairs, les démissionnaires reprochent à l’ancien Premier ministre la violation de textes et mettent à nu le manque de démocratie dans le parti, considéré jusque-là comme une référence. Cette lettre démontre, si besoin en était, que le parti Yéléma est logé à la même enseigne que les autres formations politiques au Mali.

Le soutien de Moussa Mara à Cheick Modibo Diarra avait à l’époque suscité beaucoup d’incompréhensions.Des observateurs en avaient conclu qu’il était personnel. Une information démentie par les proches de Mara. La missive des démissionnaires vient donc prouver malheureusement le  contraire.

Avec le départ d’Amadou Haya et autres, Moussa Mara perd sans doute ses derniers compagnons de la première heure. Ce qui constitue un cinglant désaveu pour lui.

Sans toutefois en donner les raisons, les démissionnaires ont décidé d’intégrer la CODEM, le parti dirigé par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, HousseiniAmionGuindo.

Si pour l’instant le parti Yéléma n’a pas réagi, une source interne minimise la portée du départ d’Amadou Haya et Cie (Compagnie). «Ils n’ont aucun poids et n’ont personne avec eux», tempère-t-il.

Cheick Bougounta Cissé

Source : Le Wagadu

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1 commentaire

  1. Au MALI le militantisme est alimentaire. Ces braves gens sont convaincus que IBK ne va plus copter leur Mara dans un gouvernement. Comme 5 ans c’est long, pourquoi ne pas lui quitter pour aller à la graille de l’autre côté ? 😀😀😀😀😀😀😀😀😀

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