Ils s’y agrippent avec une telle ténacité que l’on est porté à croire qu’ils ne veulent pas le lâcher. Pourquoi donc ?
Parce qu’ils ont découvert les « délices » de la belle vie que procure l’exercice du pouvoir ? Parce qu’ils ont tellement et tellement thésaurisé qu’ils se sont incrustés au cœur de l’opulence ? Les voilà donc devenus hors-catégorie : plus puissants que les riches et plus riches que les puissants ? Ils ne peuvent accepter, non plus, de retomber dans la pauvreté ni, encore moins, de redevenir des citoyens ordinaires.
Oui, ils ont une peur bleue de l’ordinaire. Ils surestiment la portée de leur richesse, de leurs privilèges qui est, pour eux, un gage d’éternité. En effet, pour certains, leur richesse et leur pouvoir sont illimités. Mais pour d’autres, il y a des choses beaucoup plus compliquées qui se sont passées au cours de leur accession au pouvoir et de la gestion qu’ils en font. Mais ils savent eux-mêmes que perdre de l’argent frauduleusement accumulé est moins grave que d’être poursuivis par la justice, après leur départ éventuellement non bien négocié.
Aussi ont-ils de bonnes raisons d’avoir peur : s’ils quittent le pouvoir sans garantie sûre, ils risquent, au mieux, d’être envoyés devant les tribunaux internationaux. Il y a aussi la pression qu’ils subissent de la part de leurs proches, de leurs alliés politiques ou même d’une frange de ceux qui les ont aidés à accéder au pouvoir, pour le partage de gâteau, pour les dividendes et autre jouissance des délices (qui sait). Mais il y a autre chose d’encore plus insidieuse : l’emprise du pouvoir sur nos esprits.
Le pouvoir est doux et ouvre presque toutes les portes du « paradis terrestre ». Le pouvoir peut dévoyer l’esprit le plus sage, car il est l’antre du diable. Ils franchissent le Rubicon… Certaines études ont montré que, même pour une courte période, le pouvoir modifie le comportement. Une fois au pouvoir, certains commencent à agir d’une manière à eux bénéfique et perdraient toute empathie envers les autres avec qui ils ont pris le pouvoir, parfois par les armes, souvent au prix de leur vie. Dans l’exercice du pouvoir, ils se mettent à croire qu’ils ont raison sur tout, le plus souvent.
Aussi deviennent-ils impulsifs et plus enclins à snober leurs camarades de lutte, à infantiliser voire mépriser le peuple ; ils vont même jusqu’à ne plus accorder ce contact visuel, indispensable gage de considération, lorsque quelqu’un leur parle. Ils commencent à prendre des vessies pour des lanternes et à y croire. Ils deviennent de moins en moins inhibés. Alors que la perte d’inhibition nous laisse la liberté de poursuivre nos propres intérêts et désirs, notre propre plaisir. Ils finissent par penser qu’ils sont les seuls à pouvoir diriger le pays et, pire que tout, ils se mettent à se croire les seuls à même de comprendre les enjeux géostratégiques et politiques du moment.
Ainsi, ils perdent progressivement de vue ce qui est le mieux pour le pays et commencent à tourner le dos à ceux qui sont critiques mais sincères à leur égard, dans la gestion des affaires publiques.
Phobies
Ils sont dominés par la phobie de perdre le pouvoir et ses privilèges ; ils se mettent à voir le danger partout. Ils oublient leur serment et leur promesse au peuple. Le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument, dit-on. Ils perdent le contrôle sur leur propre vie. Dès lors, le pays est livré à lui-même avec tout ce que cela comporte d’incertitudes. L’effet corrosif du pouvoir prend le pas sur son effet positif. L’entourage des « gens du pouvoir » prend en otage les bonnes intentions et les sages âmes. Ils affirment gaillardement avec leurs galons bien étoilés que le retour à l’ordre constitutionnel passe nécessairement par un processus sécurisé, apaisé et, cela, pour éviter un éternel recommencement. Comme s’ils étaient des hommes providentiels envoyés pour mettre fin à l’ordre présent, imparfait, et instaurer un ordre de justice et de bonheur pour le pays et l’Afrique noire : des rédempteurs. En cela, ils sont appuyés par des courtisans, des Dons Quichotte, s’improvisant idéologues du régime en place, qui soutiennent sans sourciller que nous n’avons pas de loi électorale ni de fichier conforme pour aller aux élections, seule jauge du vrai choix du peuple souverain.
Le peuple n’oublie jamais. Il finit toujours par réagir. Comme ne cesse de le rappeler l’autre : « La faute est à tous ceux qui observent sans rien dire, subissent sans protester. La tyrannie se nourrit de la peur et du silence, prospère dans la lâcheté et l’indifférence ». Mais qu’avons-nous à proposer à ceux-là qui s’accrochent désespérément au pouvoir, à part les aider sincèrement à se ressaisir ? Alors aidons-les, en toute sincérité, et le pays s’en sortira.
Yaya Sangaré
RIEN QUE DES IDIOTIES MARINEES DANS UNE SAUCE D’AIGREUR. LE PEUPLE NE SE LIMITE PAS A QUELQUES MILITANTS A BAMAKO. VA REPETER CELA ET DANS LA LANGUE LOCALE A L’INTERIEUR DU MALI. LA HONTE ET L’AIGREUR VA TE TUER.
EN TOUT CAS, QU’IMPORTE DE QUI TU PARLES, NOUS ON LES PREFERE 10 MILLES FOIS PLUS QUE VOUS TOUS (POLITICIENS ET AUTRES) QUI CHERCHENT LE POUVOIR.
Yaya Sangaré : « Pourquoi des politichiens comme toi s’accrochent-ils tant au pouvoir?» Tu es une honte après 30 ans de l’ADEMA-PASJ qui a ete dans tous les gouvernements et n’a rien produit pour les Maliens, que de la grande Democratisation de la Corruption, tu dois te regarder dans le miroir de l’histoire et te taire pour toujours!