Candidat du Parti pour l’Action Civique et Patriotique (PACP), un parti qui a décidé d’aller seul sans alliance aux élections législatives, Yaya Coulibaly nous livre ici ses impressions sur cette journée électorale marquée par une faible affluence en commune VI.
Yaya Coulibaly n’est pas passé par quatre chemins pour dire ses quatre vérités aux électeurs Maliens, surtout ceux de la commune VI.
« Les Maliens se plaignent à longueur de journée de leurs députés, censés les représenter à l’assemblée nationale. Voici qu’on leur a donné le changement sur un plateau d’or, et ils restent à la maison. Et après, ils vont continuer à se plaindre. Alors que s’ils étaient sortis, ils pouvaient changer la donne. », regrette Yaya Coulibaly. Qui poursuit son propos en ces termes : « Je serai ferme cette fois-ci avec ceux qui vont se plaindre de l’assemblée nationale et des députés. Puisque chaque fois, ils se plaignent et on leur a donné l’occasion de changer les choses et ils ont refusé de saisir cette chance. ».
Pour Yaya Coulibaly, « Peut-être que les hommes politiques que nous sommes, n’avons pas été très convaincants dans nos discours. Ce qui fait que ceux qui ont les moyens vont l’emporter avec du déjà vu. ».
Alors que c’était, selon lui, une opportunité pour le peuple d’opérer un changement, de sortir massivement pour aller voter pour avoir une vraie assemblée et être véritablement représenté.
« Je pense que même l’assemblée défunte sera plus représentative que celle qui se pointe à l’horizon. » a-t-il estimé.
Se prononçant sur la journée, Yaya Coulibaly expliquera que, le matin, les électeurs se comptaient du bout des doigts. Mais la situation s’est légèrement améliorée dans l’après-midi. « Je pense qu’il ya plein de choses qui expliquent cela. On avait comme l’impression que ce n’est pas une journée électorale car il y a des cérémonies de mariage partout en ville, les cortèges qui passaient. ». Toute chose qui lui fera dire que la chose politique ne représente plus rien aux yeux des populations.
Selon lui, cela explique un peu le manque d’affluence. Car on aurait pu interdire les mariages à cause de ce scrutin et les autres cérémonies ne serait-ce que, pour cette élection qui constitue l’aboutissement du retour à l’ordre constitutionnel.
« On a toute l’année pour se marier, pour fêter alors qu’on a qu’une seule journée pour voter. Il ya eu des mariages en pagaille dans la ville de Bamako. Et cela est regrettable. » a-t-il indiqué.
Tenémakan Koné, maire de la commune VI
« Le manque d’affluence s’explique par le peu d’engouement des populations pour les législatives »
Venu accueillir le premier ministre Oumar Tatam Ly au centre de vote de Faladié-Sema, Ténemakan Koné, maire de la commune VI nous livre ses impressions sur le déroulement de ce scrutin du 24 novembre.
Selon Tenemakan Koné, sa présence au centre de vote de Faladié-Sema s’explique par le vote du premier ministre Oumar Tatam Ly dans ce centre. Car, depuis la veille du scrutin, ils ont été prévenus de cela.
« On nous a fait savoir qu’il doit voter dans le bureau N°6 de Faladié-Sema. Donc cela va de soi que le maire de la commune VI que je suis soit présent sur les lieux pour l’accueillir et l’assister dans l’accomplissement de son devoir citoyen ».
Concernant le manque d’affluence que le maire a constaté, il explique cela par le manque d’engouement des populations pour les élections législatives. Une situation, selon lui, que les hommes politiques ont réparé au fur et à mesure durant la journée.
Selon lui, généralement dans les élections, la tendance s’améliore dans l’après-midi.
« Il faut aussi comprendre que le matin, ce n’est pas facile pour tout le monde de venir voter surtout qu’on est en période de froid. Le froid commence à s’installer et les gens ne sortent pas tôt de chez eux surtout que c’est le week-end » explique le maire.
Avant d’ajouter que tout cela combiné peut expliquer le manque d’affluence qui a été constaté le matin.
Enfin, le maire s’est prononcé par rapport au déroulement de la campagne pour le premier tour des élections législatives. Selon lui, « cette campagne s’est globalement bien passée dans ma commune puisqu’il n’ya pas eu de gros problèmes lors des manifestations, meetings, et même concernant les affiches des différentes listes de candidats. Car l’esprit citoyen a dominé sur toute autre considération. C’est ce qui explique qu’il n’ya pas eu de problème majeur durant toute cette période de campagne de trois semaines. ».
Rassemblés par Georges Diarra