Attendu sur la conquête de l’intégrité territoriale, l’amélioration des conditions de vie de ses compatriotes et de la restauration de l’autorité de l’Etat, le président de la République, après sept mois à la tête du pays, s’est vite montré un piètre meneur d’hommes pour mettre le pays sur les rails. Et pour oublier la misère des Maliens, il s’est donné comme activité principale les visites à l’étranger dont lui et la forte délégation qui l’accompagne toujours sont les seuls bénéficiaires. Jusqu’où s’arrêtera cet isolement ?
Au moment où ses concitoyens s’attendaient de voir le bout du tunnel, après la crise politico- sécuritaire, à travers l’application de son programme de société qui n’était en réalité que des slogans de campagne (Le Mali d’abord, Pour le bonheur des Maliens), le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) leur tourne dos pour des escapades en dehors du Mali. Si c’est vrai que c’est au pied du mur que l’on reconnaît le maçon, le cas d’IBK est aberrant. Non seulement, il n’a pas été ce messie annoncé pour rehausser l’image de notre pays, mais il regarde avec dédain son peuple à travers ses lunettes noires. Une manière de dire aux Maliens que votre sort est désormais entre vos propres mains.
Pis, à la tâche, on s’est rendu compte que les bonnes paroles prononcées par le candidat du Rassemblement Pour le Mali (RPM, parti au pouvoir) n’étaient que des effets d’annonce et des déclarations à l’emporte-pièce pour galvaniser les foules et les électeurs lors de la campagne présidentielle de 2013. Même les fondements de l’Etat sur lesquels il tenait beaucoup à cœur pour restaurer l’autorité de l’Etat ont cédé la place à la promotion des membres de la famille dans les instances décisionnelles du pouvoir.
L’objectif ? L’enrichissement du clan avant qu’il ne soit trop tard. Et le misérabilisme et la victimisation, qui ont beaucoup compté dans sa stratégie de mobilisation des électeurs, ne se sentent plus désormais sur son visage. Il affiche maintenant un air serein et un visage de guerrier, prêt à en découdre avec tous ceux qui critiquent ses actions solitaires et décisions impopulaires.
Et pour dire aux Maliens qu’il n’a pas été élu pour satisfaire leurs besoins urgents, le président IBK s’est taillé la tenue d’un Ibn Batouta, le globe-trotter du XIVème siècle. Depuis qu’il a pris fonction le 04 septembre 2013 et intronisé par François Hollande, le président français, le 24 septembre de la même année, le président malien a tourné dos à son peuple en prenant son bâton de pèlerin. Il passe presque plus de temps à l’extérieur que dans son propre pays, bousculant la tenue régulière des Conseils de ministres.
A ce rythme, il a de fortes chances de battre en cinq ans le record de voyages présidentiels établis par deux de ses prédécesseurs (Alpha Oumar Konaré et ATT) durant les dix ans qu’ils ont fait au pouvoir. Détail important à préciser. Le président ATT, malgré ses voyages à l’extérieur, était en contact permanent avec le Mali profond. Ce contact, il l’a su établir avec son peuple, à travers les poses de premières pierres de routes ou d’inaugurations d’infrastructures.
Le malheur est que les voyages du président Keïta ne rapportent rien au Mali. Sauf une saignée du Trésor public. Un voyage présidentiel, nous dit- on, c’est pour renforcer la diplomatie entre les deux pays, aplanir les différends et signer des accords de coopération. Rien de tout cela, sauf du tourisme pour permettre à la phratrie découvrir des merveilles. Aucun Malien ne peut comprendre le silence de leur président sur le sort de leurs compatriotes qui sont en prison à Dakar.
Malgré ce qu’on leur reproche, ils ne méritent pas ce traitement de la part de leur président, le dernier recours d’un citoyen. Nous voyons à longueur de journée les efforts que les présidents occidentaux déploient pour la libération de leurs concitoyens en Afrique et dans le reste du monde. Les cas français sont là pour rafraîchir la mémoire de notre président.
L’ancien président Sarkozy a obtenu du président tchadien la libération des responsables de l’Arche de Zoé, arrêtés et condamnés par la justice tchadienne pour trafic d’enfants en 2007. Rebelote. L’actuel locataire de l’Elysée, François Hollande, par la négociation, a pu libérer en 2014 deux ressortissants français des geôles de Paul Biya. Et pour la libération des otages français, il y a eu un échange de prisonniers entre le Mali et les groupes terroristes.
Donc, les voyages présidentiels ne pourront jamais se limiter à un bain de foule et à un show. Depuis qu’il préside aux commandes du Mali, IBK a pris le relais du capitaine Moussa Dadis Camara dans le show. Il excelle dans cet exercice à l’étranger et à travers lequel il justifie les actes qu’il a eu à poser. Dans son IBK-show, le président malien tire à boulets rouges sur ses adversaires politiques.
Lors de sa visite à Abidjan, en mars dernier, devant la diaspora malienne dans ce pays, il a donné pour la première fois les raisons de l’élection de son fils comme député à l’Assemblée nationale alors que ses compatriotes de l’intérieur en avaient plus besoin de cette information. Pour la simple raison que son élection a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Au Maroc, la semaine dernière, devant les ressortissants maliens dans le royaume chérifien, le président IBK a expliqué les raisons qui ont poussé son Premier ministre Oumar Tatam Ly à la démission. Et dans cet IBK- show, il donne raison à son Premier ministre démissionnaire en reconnaissant l’incompétence de certains ministres.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta multiplie les voyages à l’étranger pour se jouer de la souffrance des Maliens. Ils lui permettent de s’éloigner du cri de détresse de ses compatriotes qui sont confrontés tous les jours à l’augmentation des prix des produits de première nécessité. Chaque jour que Dieu fait, il y a une augmentation sur les tarifs des carburants et d’autres denrées de première nécessité. Or une hausse du coût de l’essence est ressentie sur tous les segments de l’activité économique. Et le commun des Maliens ne savent plus à quel saint se vouer.
Pourtant, ils avaient placé beaucoup d’espoir sur IBK, considéré comme l’homme de la situation pour faire de notre pays un havre de paix. Malheureusement pour eux, leur sauveur a trahi cet adage : «On reconnaît l’arbre à ses fruits».
Y.S
La nation entière a suivi le théâtralisme de IBK au Maroc….. On avait le sentiment d’avoir plus affaire a un bouffon qu’a un President… a moins qu’il ne soit complètement saoul…
Franchement si c’est IBK en réalité , on est mal barre…
Son médecin doit voir son cas de près…. car il n’est pas loin de la folie…. ou tout au mois d’une depression avancée . Il a été bien sonne par Tieble Drame… On ne peut pas compter sur ce tordu megalo pour diriger le Mali….
d’accord avec toi, on est sallement mal barré, on ne l’a jamais été a ce point,franchement c’est la plus grande deception que ce pays n’ai jamais vu
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