Cinq jours après le dépôt par l’opposition d’une motion de censure, l’Assemblée nationale devra dire si oui ou non l’équipe Mara doit se démettre. Ainsi en a décidé la conférence des présidents tenue le samedi dernier. Cela met ainsi fin à la polémique qui s’était instaurée entre les élus de la majorité parlementaire au sujet de l’interprétation du Règlement intérieur du Parlement, notamment le délai de l’ouverture et de la discussion des motions de censure. En attendant le vote du 18 juin, nos sources font état du ralliement à cette cause de plusieurs députés de la mouvance présidentielle qui agiraient désormais dans l’ombre.
L’opposition parlementaire, notamment par la voix de Soumaïla Cissé, avait exprimé ce vœu après les récents événements de Kidal. A présent, elle est sortie d’un simple appel à démission du Gouvernement à un dépôt, le vendredi 13 juin dernier après les questions d’actualité adressées au chef du gouvernement, d’une motion de censure sur la table de l’Assemblée nationale. La motion est signée par 13 députés du groupe parlementaire VRD, ( l’URD, du Parena), de l’unique élu de Fare Anka Wuli, et un non inscrit. Il s’agit de Mody N’Diaye, Mahamadou Hawa Gassama, Habibou Sofara, Abdoul Malick Diallo, Seydou Diawara, Amadou Cissé, Adama Kané, Alkaïadi Mamoudou Touré, Sékou Abdoul Quadri Cissé, Bréhima Béridogo, Bakary Woyo Doumbia, Amadou Maïga, Mamadou Lamine Wagué, Soumaïla Cissé et Dotian Traoré. Les signataires motivent leur acte par «les insuffisances actuelles constatées dans la conduite de l’Etat» et présentent leurs «propositions qui permettront de sortir de la crise économique, sociale et de la gouvernance». En clair, ils dénoncent l’impasse sur des questions telles que «la gestion calamiteuse des finances ; le peu de lisibilité dans les négociations sur Kidal ; la quasi absence du dialogue politique ; la corruption généralisée et la totale opacité dans la passation de certains grands marchés de l’Etat, la dégradation du pouvoir d’achat et l’absence de politique de relance de l’investissement et de la consommation», entre autres. Les souscripteurs à la motion de censure proposent, pour la prise en compte des préoccupations des Maliens, l’élaboration d’une lettre de cadrage politique définissant une vision claire pour corriger les insuffisances ci-dessus citées. «Il s’agit de sortir de la léthargie dans laquelle notre pays se trouve actuellement. Sur la base de la lettre de cadrage sus visé, il conviendrait de soumettre diligemment un plan gouvernement au Parlement pour approbation», précise la motion.
Conformément au vœu de la conférence des présidents, et à l’article 95 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la motion de censure sera soumise aux débats, puis au vote par bulletin secret, ce mercredi 18 juin 2014.
Mais bien qu’étant chef de la mouvance présidentielle, Moussa Mara pourrait avoir des surprises. En effet, il nous revient de sources sûres que le chef de Gouvernement aura bien à faire à ce qu’il convient d’appeler une véritableguérilla parlementaire. La motion n’est signée que par les seuls députés de l’opposition mais plusieurs élus de la mouvance présidentielle pourraient rallier cette cause. Les députés du camp présidentiel, qui n’ont jusque-là pas pardonné à Mara sa nomination à la primature, entendraient profiter de cette ultime occasion pour rectifier un tir qui leur parait politiquement incorrect, en poussant le Premier ministre, chef d’un parti qui n’a qu’un seul député, vers la sortie. En clair, ces députés sont tapis dans l’ombre mais leurs voix pourraient bien résonner dans les urnes ce mercredi, sachant bien que le vote se fera au bulletin secret. Mais des analystes politiques prédisent déjà que l’adoption d’une motion de censure contre le gouvernement peut être lourde de conséquences pour notre pays. D’abord, elle entraînera une fragilité institutionnelle, notamment le président de la République et le gouvernement. Aussi, dans l’hypothèse où l’Assemblée nationale venait à être dissoute par le président de la République, chose à laquelle une motion de censure peut conduire, l’organisation de nouvelles élections législatives feront des dépenses supplémentaires et inutiles pour un pays en crise confronté à d’énormes difficultés financières. Sur le plan politique, il faut souligner que le RPM ne tire aucun bénéfice de la dissolution éventuelle de l’Assemblée nationale car, si des élections législatives devaient avoir lieu dans le contexte actuel, le parti présidentiel risque gros. En effet, les Tisserands, même s’ils ne perdaient pas leur position de leader à l’Assemblée nationale en termes de nombre d’élus, pourrait avoir bien moins de députés qu’ils en ont actuellement.
Il convient de signaler que la motion de censure trouve son fondement juridique dans la Constitution du 25 février 1992 (articles 78 et 79) et le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (articles 95 et 96).
Cette motion de censure est la deuxième du genre de l’histoire politique du Mali. Elle intervient 20 ans après celle déposée, en 1994, par Me Mountaga Tall, alors député à l’Assemblée nationale, contre le gouvernement d’un certain Ibrahim Boubacar Keïta, actuel président de la République. Elle avait nettement échoué car, l’institution parlementaire était largement dominée par l’Adema, parti du chef du gouvernement d’alors. Le même sort sera-t-il réservé à la présente motion ? La Réponse dans deux jours.
Bakary SOGODOGO
les 3 1ers ministres les plus nuls dans l’histoire du Mali sont : C M DIARRA, Diango SISSOKO, et M MARA.
BIzarrement tous ces 3 sont bardés de grands diplomes
C'est le Wanted contre le PM Mara !
Du n’importe quoi. Nous avons intérêt à travailler pour la paix et le dialogue que de nous faire tourner autour d’une motion de censure. Pure diversion.
JE CROIS BIEN QUE L’ASSEMBLEE NATIONALE A PLUS IMPORTANT QUE CA,A DÉBATTRE. L ACCORD MILITAIRE QUE LA FRANCE VA SIGNER AVEC LE MALI.
REVEILLEZ VOUS PATRIOTES!!! C’EST DE LA DIVERSION TOUT CA!!
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