Volonté de sortie de crise institutionnelle ou faux-semblant ? Les pro et anti putschistes décident enfin de se parler

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Ce lundi 11 juin, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (Fdr) et la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) étaient en concertation à la Maison des Ainés.

En la faveur du coup de force du 22 mars 2012, deux principaux fronts ont fait surface dans notre pays. Il s’agit du  Front patriotiques du Mali (Copam). Le premier est anti putsch et le second est connu pour son soutien sans réserve à la junte militaire.
Après un peu plus de deux mois d’agitation stérile, les deux pôles extrêmes semblent être gagnés par la sagesse.  A la demande du Fdr, ils ont décidé de se donner la main pour trouver un consensus autour des points qui les divisent. Notamment le maintien du Pr Dioncounda Traoré au poste de président de transition et la dissolution du Cnrdre afin de tomber d’accord sur une feuille de route bien définie de la transition.
Au sortir de la rencontre, nous avons approché deux responsables des différents fronts. Il s’agit du Pr Younous Hamèye Dicko de la Copam et de Mme Ascofaré Oulématou Tamboura du Fdr. Pour Younous Hamèye Dicko, l’objet principal de cette rencontre est de circonscrire les problèmes que traverse notre pays. A savoir la crise du nord du Mali qui trouvera son salut dans la bonne gestion de la crise institutionnelle. A l’en croire, cette rencontre entre les deux pôles significatifs de l’actualité politique fera avancer la résolution de la crise institutionnelle. D’ores et déjà, il se réjouit de l’importance de ce qui les unit. Il s’agit de la constitution malienne et des acquis démocratiques depuis les évènements de mars 1991. Même si à la suite de cette première rencontre, le Pr Dicko n’a pas voulu affirmer que le Fdr et la Copam s’unissent,  il a reconnu quand même que la présente concertation les rapproche et chacun fera preuve de flexibilité et de concession pour parvenir à un accord. « Nous sommes disposés à entreprendre toutes les voies à explorer, toutes les pistes qui nous permettront de ramener la paix au Mali », a déclaré M. Dicko.
Parlant de la dissolution du Cnrdre et du retrait des militaires des centres de décision de la transition, on note que la Copam reste un peu inflexible. En effet, dans ses propos, Younous dira que ce n’est pas à la communauté internationale de définir la feuille de route de la transition au Mali. « Pour nous à la Copam, le président de la transition doit être désigné par une concertation nationale. S’agissant  du retrait  et la dissolution du Cnrdre, nous pensons que cela doit émaner des autorités maliennes. Pour nous, à la Copam, c’est aux Maliens de définir le rôle des militaires dans la gestion de la transition », soutiendra Younous Hamèye Dicko qui reste cependant optimiste quant à l’issue du dialogue entre eux et le Fdr. «Mais, nous avons discuté  et nous continuerons à  dialoguer autour de cette même question lors de nos prochaines rencontres », a-t-il dit.
Mme Ascofaré Oulématou Tamboura, vice présidente du Fdr, précisera qu’après les oppositions d’idées, il est grand temps de trouver un terrain d’entente entre les deux forces opposées. « Nous allons saisir cette opportunité pour mettre à plat nos divergences afin de sauver notre beau pays », a-t-elle laissé entendre. Selon elle, le point de convergence est plus important. Il s’agit de la constitution de mars 1991. En ce qui concerne les autres points de divergences, dont notamment le type de gouvernement, les modalités de la transition et le rôle du Cnrdre dans la transition, ils feront l’objet d’amples concertations entre le Fdr et la Copam, a précisé Mme Ascofaré Oulématou Tamboura.
Oumar KONATE

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1 commentaire

  1. Messieurs les politiques, courage! courage! Courage! Il est temps et grand temps que la sagesse vous habite. Mieux, pourvu que vous contribuez avec la société civile à organiser l’effort de guerre: Appuyer l’armée pour des achats d’armes, toute la logistique nécessaire et indispensable pour libérer les régions du nord du Mali. Que le peuple souscrive, afin de payer l’armement qu’il faut pour ce faire. Aussi, le CNRDE doit continuer à veiller sur la transition et ensemble Redressons la Démocratie et surtout l’autorité de l’État: combattre l’incivisme, la corruption,le népotisme, la gabegie… Sauver l’école malienne à tous les niveaux, Recruter et former les jeunes dans l’armée, la gendarmerie, la police… Continuer et accentuer les patrouilles de nuit comme de jour et enfin libérer définitivement le Nord (Gao, Tombouctou et Kidal)

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