Vœux de nouvel an au Mali : Le Parena décrit un pays «qui souffre… et qui ne veut pas courber l’échine, ni croiser les bras»

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Tiebilé Dramé
Tiebilé Dramé

C’est à la faveur d’une conférence de presse donnée le jeudi 7 janvier 2016 à l’hôtel Massaley que Tiébilé Dramé, président du Parena, a adressé les vœux de son parti pour la nouvelle année 2016 au Mali et aux Maliens. Il a en profité pour dresser le bilan de l’année 2015 et formuler des recommandations pour 2016. 

Le président du Parena a, à l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux pour la nouvelle année 2016, rendu hommage aux victimes de Mina, en Méditerranée, sur les routes de l’exil, partout au Mali, et fait une mention particulière à la presse malienne pour son combat quotidien d’informer l’opinion publique nationale et internationale du quotidien de la vie de la nation malienne. «À travers vous, nos vœux s’adressent à vos rédactions, à vos familles et au peuple malien tout entier, à nos compatriotes très nombreux qui, malgré les difficultés et les souffrances, refusent de courber l’échine, se battent et ce faisant, entretiennent une lueur d’espérance en un autre Mali, un Mali de dignité et de paix», a-t-il déclaré.

Tiébilé Dramé a ensuite formulé ses vœux de bonheur, de paix et de stabilité à «tous ceux qui vivent dans l’angoisse du quotidien, qui ont du mal à joindre les deux bouts, qui ne prennent plus les trois repas par jour, aux victimes et laissés pour compte de la mauvaise gouvernance.  Et surtout ceux qui vivent dans leur chair les conséquences de la crise, ceux qui souffrent de l’insécurité, des attentats terroristes, à ceux qui triment dans les camps de réfugiés, à nos compatriotes de la diaspora, à ceux de l’intérieur». «Que la nouvelle année dissipe, disperse les nuages qui s’amoncellent sur nos têtes, qu’elle éloigne et fasse disparaître les dangers qui menacent l’existence de notre Nation ! Qu’elle nous fasse oublier très vite 2015, ses difficultés, ses souffrances, ses incertitudes et ses malheurs ! Permettez-nous de saluer, au seuil du nouvel an, les peuples du monde qui nous témoignent leur amitié et nous apportent leur soutien pour nous permettre de sortir de la crise. En particulier, ceux qui envoient leurs enfants sous casques bleus, prendre des risques pour notre liberté. Nous leur adressons nos meilleurs vœux pour 2016», a vivement souhaité M. Dramé

Comme bilan du vécu des Maliens au cours de l’année 2015, le Parena estime qu’elle fut une année très difficile pour notre peuple et notre pays. «Dans le domaine de la sécurité et de la stabilité, plus de 400 personnes ont été tuées au Mali pendant les douze derniers mois. La signature de l’Accord d’Alger a été une étape de la longue quête de paix et de stabilité au Mali. Toutefois, la situation sécuritaire est très dégradée. Sur les 400 victimes de la crise, plus de 200 ont perdu la vie après la signature de l’Accord. L’instabilité s’est propagée. Elle confine à l’anarchie  dans certaines zones. Les témoignages concordent : à 10 km de Tombouctou, il n’y a plus d’État, au-delà d’Almoustarat, il n’y a plus de Mali. Les routes ne sont plus sûres dans plusieurs régions. La multiplication des actions terroristes ou de banditisme donnent le frisson…», a expliqué le conférencier.

Le Parena note également que le processus de paix s’est enlisé, faute de vision et du fait de l’immobilisme du gouvernement. Et d’ajouter : «L’amateurisme, les tâtonnements et les  improvisations ont fini par exaspérer les signataires maliens et étrangers de l’Accord. La faiblesse de l’État, l’absence de stratégie et la recrudescence des activités des groupes jihadistes font peser de sérieuses menaces sur le Mali. L’échec de la dernière session du Comité de suivi (16-17 décembre) et l’ultimatum posé par la Plateforme et la CMA rajoutent à l’impasse. Tout cela s’ajoute aux scandales financiers venus du rapport du Vérificateur Général et les voyages contre-productifs du président de la République à l’étranger».

Le Parena a aussi saisi l’occasion pour faire des propositions au gouvernement dans le but d’une meilleure résolution de la crise. «Le PARENA invite le président de la République à prendre la mesure de la gravité de la situation et engager des concertations nationales sur la restauration de la paix et de la sécurité. Il pourrait utiliser la disposition de l’Accord d’Alger relative à la Conférence d’entente nationale dont l’objet pourrait être élargi pour traiter les maux dont souffre le Mali», recommande Tiébilé Dramé.

Gabriel TIENOU/Stagiaire

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1 commentaire

  1. Vraiment du courage Monsieur DRAME . De toute l’opposition , votre parti est le seul existant . Que les critiques et les qualifications dont vous etes victime ne vous découragent pas . Malheureusement le reste de l’opposition ne vous suit pas ou ne comprend pas leur role . Critiquer une gouvernance ( en plus faire des propositions ) n’est pas synonyme d’etre l’ennemi de sa nation , c’est le FONDEMENT MEME DE LA DEMOCRATIE . Ce qui fait la différence entre les hommes c’est la capacité de reflexion , d’analyse d’une situation donnée . Comme j’ai l’habitude de le dire sur maliweb “N’EST PAS PLUS AVEUGLE QUE CELUI QUI NE VEUT PAS VOIR ” . Ce ne sont pas les INSULTES sur maliweb qui vont faire avancer notre pays encore moins etre PARTISAN AVEUGLE d’un parti politique ou avoir de l’estime pour une personne ou simplement s’opposer par simple plaisir . Raisonnons et évitons les polémiques , comme cela on peut contribuer à notre manière à faire avancer le pays . Merci

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