Vœux de Mountaga Tall à la presse : « Les difficultés sont réelles, mais…»

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La Maison de la presse  a abrité vendredi 24 février dernier, la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux  de nouvel an à la presse de Me Mountaga Tall. Occasion pour le président du Cnid-Fyt (Congrès national d’initiative démocratique) et non moins ministre de l’économie numérique et de la communication d’aborder  les sujets d’actualités  et de  réitérer l’attachement de son parti à la dépénalisation des délits de presse. Du point de vue de la gouvernance, « les progrès sont réels », selon Me Tall entouré de la  vice-présidente du parti, Mme Maïga Sina Damba, du Secrétaire général, Dr Amadou Baba Sy et du président de la Maison de la Presse,  Dramane Alou  Koné.

Après avoir formulé  des vœux de bonheur à ses invités, Me Mountaga Tall a réitéré le soutien  de son parti à toutes les politiques et initiatives tendant à renforcer la liberté de la presse ainsi que l’amélioration des conditions de vie et de travail des femmes et hommes de médias. Il a aussi réaffirmé l’attachement de son parti à la dépénalisation des délits de presse.

Pour Me Mountaga Tall, l’application de la déontologie et les réparations pécuniaires suffisent largement comme sanctions pour d’éventuels abus. Il a exhorté les associations de médias à privilégier la formation continue sur la déontologie, pour plus de professionnalisme et de réussite dans ce  noble métier.

Me Mountaga Tall a rappelé  quelques efforts déployés dans ce sens par les plus hautes autorités du pays, comme la mise en place de la HAC (Haute autorité de la communication)  et la nomination du directeur de l’Ecole de journalisme. Selon lui, cette  école  comblera considérablement les besoins de formation de la presse au Mali car, elle permettra aux jeunes maliens de bénéficier d’une formation répondant aux normes internationales sans avoir besoin d’aller à l’étranger et à moindre coût. Enfin, elle contribuera à la formation continue des hommes de médias, dit-il.

Pour Me Tall, cette tradition de présentation de vœux est aussi une occasion d’aborder les sujets qui ont agité le pays durant l’année écoulée.  L’année 2016 et le début de 2017 ont été marqués par plusieurs attaques  terroristes   qui ont endeuillé fortement notre pays. Mais pour Me Tall, ces attaques ne doivent  empêcher  la poursuite du processus de paix. « Nous avons tous à l’esprit l’attentat suicide  de Gao. Les ennemis du Mali et de la paix  voulaient  coûte que coûte empêcher des patrouilles mixtes qui scellent la réconciliation entre frères qui s’affrontaient il n’y a pas si  longtemps. ». déclare le président du Cnid. Avant d’ajouter que « la récente flambée de violence au centre du pays ne saurait être assimilée à un conflit ethnique. Mais plutôt des difficultés  récurrentes entre éleveurs et agriculteurs ».

Concernant la conférence d’entente nationale, Mountaga Tall dit ne pas comprendre les réserves formulées par l’opposition quant à sa tenue. Car selon lui, « la conférence d’entente  nationale  ne saurait être considérée  ou qualifiée de conférence  refondatrice qui n’a  lieu  qu’en cas de rupture de l’ordre constitutionnel ou de contestation des élections, donc de la légitimité du pouvoir ».

S’agissant  des élections  communales, le président du Cnid affirme que beaucoup d’enseignements sont à tirer  de cette élection. « Ce scrutin a démontré l’émiettement  des forces politiques. Nous avons perdu plus d’un tiers de nos élus lors de  cette élection », souligne  Me Tall.

Pour ce qui est de l’élection présidentielle de 2018, Me Tall révèle que le Cnid décidera  lors d’un congrès  si le parti aura un candidat issu de ses rangs ou s’il apportera son appui à un autre candidat, sans dire nommément IBK.

Selon le ministre de l’économie numérique et de la communication, sur le plan économique, le  Mali a  fait des progrès substantiels malgré les difficultés, comme le souligne le rapport d’évaluation du FMI sur le Mali. « Malgré la situation de pays post crise, le Mali a fait des progrès  dans le classement « doing business », affiche un taux de croissance de l’ordre de 6%. Je sais que la croissance ne se mange pas, tout comme je sais que le soubassement d’une maison ne se voit pas. Mais,  il n’y pas d’édifice solide comme il ne peut y avoir de mieux être des citoyens sans croissance. Il reste que les difficultés sont réelles et il ne s’agit pas de les occulter. Mais les progrès sont tout aussi réels et il ne faut sans doute pas tout peindre en noir comme s’y emploient certains. »

Enfin, le ministre a rappelé le retour d’un climat de confiance entre le Mali et les institutions financières.

Mémé  Sanogo

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