La deuxième étape de la visite de Bocar Moussa Diarra a été l’Assemblée nationale. C’est le président du Parlement lui-même, Issiaka Sidibé, entouré des membres de son cabinet qui l’a reçu. Il a salué l’initiative du ministre qui est de nature à renforcer le dialogue institutionnel. Le ministre chargé des Relations avec les institutions est, de son point de vue, « le 148ème député » de l’Assemblée nationale.
Evoquant la situation actuelle de notre pays, Issiaka Sidibé a relevé que les Maliens, héritiers d’une très grande civilisation, doivent s’inscrire dans l’histoire et donner quelque chose au monde. Pour cela, chacun doit jouer sa partition. Le président de l’AN a souhaité la mise mettre en place d’un cadre permanent de concertation entre l’Hémicycle et le ministère en charge des institutions.
Après Bagadadji, la délégation mit le cap sur le Conseil national des ordres professionnels du Mali (CNOPM) qui se fixe comme objectifs la reconstruction, la relance de l’économie nationale, le développement des services sociaux de base, la promotion de la justice et des droits de l’homme.
Le CNOPM demande une égalité de traitement du point de vue protocolaire quant à sa participation aux structures d’intérêt national. Le Conseil regroupe 13 ordres professionnels. Ce qui lui confère une certaine représentativité, juge son président, Oumar Tounkara, réclamant pour le CNPOM le même traitement que d’autres organisations professionnelles nationales comme la CCIM, l’APCAM, l’APCMM.
La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) a aussi reçu le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions. Le secrétaire général de cette centrale syndicale, Hamadoun Amion Guindo, a évoqué à cette occasion, une initiative propre à renforcer les relations de partenariat entre le gouvernement et les syndicats. Le leader syndical a souhaité la création d’un cadre permanent de concertation entre sa structure et le ministère.
C’est par la dernière née des institutions, la Haute cour de justice que le ministre Diarra a bouclé sa série de visites. L’institution n’ayant pas encore de siège, son président Abdrahamane Niang et ses membres, ont reçu le ministre dans la salle Aoua Keïta de l’Assemblée nationale.
Les institutions doivent être fortifiées pour que ce qui nous est arrivé en 2012 ne se répète plus jamais, a préconisé Abdrahamane Niang. Après avoir expliqué que la Haute cour de justice est confrontée à d’énormes difficultés de démarrage, il a sollicité l’assistance du ministre pour l’aider à être fonctionnelle.
A chacune des étapes de sa visite, le ministre Diarra a expliqué être en mission du chef de l’Etat et rappelé que l’Etat fort que nous sommes en train de bâtir a besoin de tous ses enfants. Pour y parvenir, il est nécessaire de créer un climat de confiance à travers un cadre de concertation pour anticiper sur les préoccupations. Il faut, de son point de vue, dépasser les relations de confrontation en créant donc des cadres de concertation dans lesquels les uns et les autres se retrouveraient régulièrement.
S. DOUMBIA